TEST PlayStation 5 / Xbox Series X : Devil May Cry 5 Special Edition

Sorti en mars 2019, Devil May Cry 5 avait fait l’objet d’un test sur le blog. Dante, Nero et V fracassaient du démon dans la joie et la bonne humeur, dans un opus classe et efficace mais qui nous avait laissé un peu sur notre faim, la faute à un level design paresseux et des décors répétitifs. Le jeu de Capcom va avoir droit à une deuxième chance, sur PlayStation 5 et Xbox Series X cette fois-ci. Devil May Cry 5 revient donc dans une « Special Edition » que nous avons eu la chance de recevoir sur la console de Sony. Les 40 euros demandés par Capcom sont-ils justifiés ?


TEST PlayStation 5 / Xbox Series X : Devil May Cry 5 Special Edition blog jeux video gaming lageekroomSi vous souhaitez connaître notre avis complet sur DMC 5, le test est disponible ci-dessous. Pour résumer un peu les faits, nous avions reproché au jeu la répétitivité de ses décors, son level design générique et certaines missions peu passionnantes. Malgré ces défauts, l’expérience était bonne, avec un gameplay efficace et riche permettant d’incarner 3 personnages, des combos nombreux, des boss qui claquaient et une bande-son qui collait bien à l’ambiance. Pour cette mouture PS5 et Series X, Capcom a décidé de ne pas faire comme certains autres éditeurs. Il n’y a pas de petits profits comme on dit, et il ne sera ici pas question d’une mise à jour ou d’un upgrade gratuit (comme on peut le voir avec Dirt 5 ou encore WRC 9 pour ne citer qu’eux). Il faudra en effet repasser à la caisse et se délester de 40 euros, pas moins… Mais attendons avant de râler, car du contenu inédit est de la partie.


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Tout d’abord, parlons technique. Le jeu propose d’emblée plusieurs options graphiques. Il faudra en effet choisir entre le combo 4K/ray tracing/30 images par seconde et le combo Full HD/ray tracing/60 images par seconde. Que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir… On notera qu’il sera également possible de pousser le frame rate à 120 images par seconde, sans ray tracing bien évidemment et à condition d’avoir la télé qui va bien. L’apport du ray tracing reste modéré mais donne lieu à quelques jolis effets, notamment dans les flaques d’eau. Le tout semble plus pêchu visuellement, et c’est ce qui manquait au jeu de base, un peu terne. Attention, ce n’est pas le jour et la nuit visuellement, mais le ray tracing reste bien géré. Le mode performance en 60fps propose des effets moindres concernant le ray tracing, mais c’est surtout la résolution qui en prend un coup. Jouer en 1080p sur un écran de 55 pouces ou plus, ça pique… Nous avons préféré repasser au combo 4K/ray tracing/30 images par seconde malgré de légères chutes de frame rate. Terminons avec quelques précisions concernant la version PS5 du jeu, avec 3 points importants : vos sauvegardes PS4 ne sont pas compatibles avec cette Special Edition, une toute nouvelle liste de trophées est disponible et plus important, la DualSense est très peu exploitée. Mis à part quelques sons sortants du micro et la gâchette gauche qui propose une certaine résistance lorsque l’on charge son épée, il n’y a rien à signaler. Du côté des temps de chargement, ils sont tellement courts que vous aurez à peine le temps de commencer à lire les textes explicatifs à l’écran !


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Côté contenu, le mode Turbo va vous demander de revoir tous vos réflexes, car il booste la vitesse générale du jeu de l’ordre 20%. Cela peut sembler peu, mais la différence est bien visible et il faudra être encore plus au taquet qu’avant. Le mode de difficulté Chevalier Sombre Légendaire vous met face à des ennemis beaucoup plus nombreux. Ce mode, que l’on conseillera aux joueurs ayant déjà terminé le jeu une première fois, est ultra défoulant et se rapprocherait presque d’un Musō. C’est bourrin, ça pète dans tous les sens, mais c’est également parfois un peu le bordel, notamment au niveau de la gestion de la caméra. Le défi est quoi qu’il en soit présent, et voir tout ce petit monde s’agiter à l’écran fait vraiment plaisir. Enfin, le gros du morceau est l’arrivée de l’ami Vergil, le frère de Dante. Vraiment classe, il propose un gameplay proche de celui de son frangin avec de nouvelles armes à faire évoluer. Aussi bon au corps à corps qu’à distance, Vergil manie l’esquive comme personne et peut se téléporter pour se rapprocher d’un ennemi. Ce personnage est jouissif à prendre en main et facilite même les choses dans les modes de difficulté les plus élevés. Concernant le scénario, il ne changera en rien avec l’ajout de Vergil, dommage… Attention, nous terminerons ce paragraphe en précisant que les modes Turbo et Chevalier Sombre Légendaire ne sont pas compatibles avec le ray-tracing…


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Si vous possédez déjà Devil May Cry 5, il est difficile de vous conseiller de passer à nouveau à la caisse. L’apport du ray tracing et les quelques bonus ne justifient clairement pas de payer 40 euros, là où d’autres éditeurs s’avèrent nettement plus généreux avec des mises à jour gratuites. En termes d’optimisation, Capcom aurait pu faire mieux, et devoir choisir entre les différentes options graphiques reste frustrant… On aurait aimé un combo 4K/ray tracing/60 images par seconde, surtout pour un jeu de l’ancienne génération. En revanche, si vous découvrez le jeu sur PS5 ou Series X, la pilule passera mieux, le jeu restant bourré de qualités. Si vous êtes collectionneur, que vous possédez déjà une version PS4/One et que vous souhaitez ajouter à votre collection cette Special Edition, nous vous conseillons fortement d’attendre une baisse de prix.


Les +

  • le gameplay fun et complet de Vergil
  • le mode turbo qui décoiffe !
  • le mode Chevalier Sombre Légendaire qui défoule !
  • apport du ray tracing sympathique visuellement
  • le mode 120fps, pour peu que l’on ait l’écran qui va bien
  • temps de chargement ultra courts

Les –

  • vendu trop cher
  • pas de cross-save, ni de prix doux pour les possesseurs du jeu de base
  • les modes Turbo et Chevalier Sombre Légendaire non compatibles avec le ray-tracing
  • la DualSense quasi pas exploitée
  • pas toujours fluide en mode 4K/ray tracing

TEST COMPLET DE DEVIL MAY CRY 5


S’il y a bien un point sur lequel Devil May Cry 5 n’est pas critiquable, c’est concernant son ambiance. Avec son rythme nerveux, ses personnages charismatiques et ses musiques électro/métal qui foutent une pêche d’enfer (et encore plus l’envie de dessouder du monstre), DMC 5 envoie la sauce. Le jeu propose qui plus est un gameplay vraiment varié, 3 personnages étant jouables tout au long des 20 missions qui composent la trame principale. Commençons par V, le petit nouveau. Nous ne vous en dirons pas davantage sur ses origines pour vous laisser la surprise, mais son gameplay propose une approche clairement différente. Trop faible pour se battre au corps à corps, V envoie ses acolytes Griffon et Shadow pour tuer ses ennemis, à base de combos vraiment stylés mêlant attaques à distance et corps à corps. Concrètement, le joueur va devoir tenir V à l’écart pour ne pas subir de dégâts et utiliser ses pouvoirs pour remporter les affrontements. Notre personnage pourra également invoquer un golem, histoire de multiplier les dégâts et les effets graphiques par la même occasion. Le tout s’avère parfois fouillis malgré tout, et on déplore un certain manque de pêche, malgré des invocations qui claquent visuellement. En effet, aussi original soit-il, ce gameplay empêche au joueur de frapper directement ses ennemis (sauf pour les achever ou avec la canne de V), et le tout pourra sembler un peu mou à certains, surtout en le comparant avec celui des autres personnages jouables. Heureusement, le style est là !


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L’ami Nero propose une approche plus traditionnelle, à base de combos à l’épée et d’armes à feu, sans oublier les Devil Breakers , plutôt sympas à utiliser. Il sera possible d’en acheter avant les missions auprès de Nico, votre experte en armement (qui propose tout un tas d’améliorations à acheter avec vos orbes), ou d’en ramasser directement dans les niveaux. Les attaques au Devil Breaker sont puissantes et variées (ralentissement du temps, puissance pure, choppe), mais attention, ceux-ci pourront se détruire si un ennemi vous contre. Vous aurez également la possibilité de les détruire vous même, entraînant plus de dégâts et permettant d’enchaîner sur l’utilisation du suivant, pour créer des combos encore plus longs et violents. A vous de bien gérer votre stock et vos approches. L’ami Dante, de son côté, ne fera son retour qu’à partir de la mission 10, et il faut avouer que le plaisir de le retrouver est bel et bien présent. On retrouve ses marques et les combos que l’on affectionne tant depuis toutes ces années, et c’est le personnage qui propose le plus de possibilités et d’armes. On pourra même enchaîner les démons avec sa moto pour des combos carrément stylés, et bien entendu bénéficier de chouettes transformations. C’est clairement le personnage le plus cool à jouer et le plus badass, et le voir manier Ebony et Ivory avec cette classe qui lui est propre est carrément jouissif ! Saltos, vrilles, esquives : tout y est, et le gameplay de Dante est complet et nerveux. Il est vraiment aisé de passer d’une arme à une autre pour créer encore plus de dégâts. Notez que certaines missions vous laisseront le choix du héros au démarrage. A vous de choisir suivant vos affinités.

Le gameplay de ce DMC 5 propose donc une certaine variété et de nombreux combos à débloquer et améliorer, et le jeu est vraiment fun et défoulant. Il faut également préciser que les améliorations et les nouveaux items se débloquent au fur et à mesure, et de manière cohérente. Le jeu monte donc en puissance de mission en mission. On regrettera, encore une fois, que la caméra fasse des siennes et nous mette souvent en condition inconfortable, d’autant que certains décors sont assez étroits. En parlant d’environnements, ceux-ci sont assez répétitifs, et l’on passe le plus clair de notre dans des immeubles en ruine, des égouts, ou les enfers : Qliphoth, l’arbre démoniaque qui a envahi la ville, fera partie intégrante de nombreuses missions . Un peu de variété aurait été vraiment appréciable, à l’image de ce que l’on a pu voir dans Darksiders 3 par exemple. Le scénario n’est pas avare en surprises, et certains personnages importants feront leur grand retour. L’ambiance est excellente, le jeu bouge bien, et la prise en main est vraiment cool, mais DMC 5 souffre d’une certaine répétitivité après quelques heures. Et pourtant, le jeu n’est pas très long, et notre premier run en normal nous aura occupé 8h. Mais DMC est un jeu prévu pour être joué et rejoué, en augmentant le niveau de difficulté et en maximisant ses notes de fin de mission. De ce côté là, c’est parfaitement réussi, et de nombreuses missions secrètes sont à découvrir. Petit conseil pour un minimum de challenge : commencez le jeu directement en difficile. Les boss proposeront beaucoup plus de challenge, et certains en valent le coup ! Les changements d’armes se font avec les gâchettes de la manette, et le tout se fait avec aisance. Enchaîner ses ennemis en l’air pour les exploser au sol est un réel plaisir, et ça gicle bien dans tous les sens ! Nos héros seront donc accompagnés de personnages secondaires vraiment intéressants, et l’humour sera également au rendez-vous. Les punchlines fusent, et les démons en prennent vraiment plein la gueule ! Graphiquement, un grand bon en avant a été effectué par rapport aux anciens opus. Reprenant le RE Engine, DMC 5 est très beau, et affiche de superbes textures et des effets graphiques qui font plaisir. Le mode photo, bien que basique, permet d’apprécier les combats en détails. Les animations sont top, la fluidité est au rendez-vous, et les cinématiques envoient clairement du steak ! Les visages (celui de Dante en tête) sont superbes et détaillés ! La bande son n’est pas en reste, et avec un casque sur les oreilles, le plaisir est là. Si vous n’aimez pas l’électro et le métal, vous pouvez passer votre chemin !


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Malgré toutes ses qualités, DMC 5 nous a laissés sur notre faim. Nous avons avancé dans le jeu et terminé certaines missions machinalement, la montée en puissance tarde un peu et le jeu se répète trop pour clairement emballer. Le résultat reste très bon, mais il manque un petit quelque chose au jeu pour vraiment briller, comme des décors plus variés ou un level design moins scolaire. Heureusement, le jeu est fait pour être rejoué, le scoring étant un point important de l’intérêt d’un tel titre. On s’est amusé à faire et à refaire certaines missions, en augmentant la difficulté et en tentant d’atteindre le rang maximal. Finalement, c’est l’enchaînement des missions et l’histoire qui nous auront le moins passionné, tout comme le gameplay finalement moins accrocheur de V, personnage pourtant vraiment classe. DMC 5 est un titre franchement sympa et défoulant, mais il nous manque un petit quelque chose pour être réellement convaincus !


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