TEST : God of War : Ragnarök, une fin d’année en apothéose pour la PS5 ?

Comment passer à côté du phénomène God of War : Ragnarök ! Que l’on aime ou non la saga de Santa Monica Studio, elle fait désormais partie du paysage vidéoludique et chaque nouvel épisode est un événement. Si la série a connu un début d’essoufflement avec God of War : Ascension, dernier épisode de la PS3, elle a su se renouveler avec le reboot de 2018. Nouvelle caméra, nouvelle mythologie, nouveau gameplay, mais surtout nouvelle histoire : le jeu avait su nous convaincre à sa sortie, avec une mise en scène à couper le souffle. Depuis plus de 4 ans, nous attendions avec impatience la suite de l’histoire d’Atreus et Kratos, avec une question en tête : la prophétie disait-elle vrai ? C’est parti pour notre test qui, pas d’inquiétude, ne contiendra aucun spoiler !


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)

Au delà de ses visuels, du plaisir de retrouver Kratos ou encore de sa relation réussie avec son fils, c’est la mise en scène du Gof of War de 2018 qui nous avait bluffés ! Un plan séquence intégral absolument incroyable, avec une caméra qui suivait notre héros, se baladait dans les décors, et savait se montrer dynamique lors des scènes d’action et les cinématiques. Rebelote avec cette suite, qui opte une nouvelle fois pour un plan séquence, certes moins surprenant mais toujours aussi impressionnant. La caméra suit donc Katros et d’autres personnages, tourne autour d’eux durant les dialogues, prend de la hauteur, avec de nombreuses techniques issues du cinéma. Dès que l’on se lance dans le jeu, on est pris aux tripes, et le frisson est au rendez-vous.


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)


Difficile de poser la manette, et nous avons joué quasiment 13 heures lors de notre première session. Disons-le tout de suite, ce nouvel opus reprend les bases du précédent. Ne vous attendez pas à une révolution, et les qualités comme les défauts du reboot sont présents. Tester God of War : Ragnarök reste un exercice difficile à nos yeux, principalement parce que nous ne voulons rien vous spoiler. Il s’agit du genre de jeu qui propose des rebondissements, de nouvelles mécaniques de gameplay ou encore des environnements ou armes qu’il est préférable de découvrir par soi-même. On retrouve quoi qu’il en soit nos héros quelques années après les événements de God of War. Le Fimbulvetr a refroidi l’ambiance, et Kratos et Atreus se préparent pour le Ragnarök. Mais les fresques prophétiques découvertes à la fin du jeu précédent font gamberger le jeune Atreus, qui a grandi et muri. Le jeune homme compte bien sauver son père, et va même prendre des risques pour y parvenir. La narration est réussie, avec un récit plus dense que le précédent, et de nombreux personnages et ennemis qui s’invitent à la fête. L’ensemble est toujours aussi bavard, mais la VF de qualité permet de pleinement s’immerger.


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)


La visite des 9 Royaumes est au programme, et vous allez voir du pays. Que ceux qui craignaient ne découvrir que des environnements enneigés se rassurent : les décors sont très variés ! Village des nains, forêts, plaines de glace, mines, tout ou presque est là pour assurer une belle diversité. De ce côté, nous ne sommes donc absolument pas déçus. Du côté des combats, c’est toujours aussi jouissif. Nous avons même trouvé les affrontements plus dynamiques que par le passé. Kratos manie ses Lames du Chaos et sa hache Leviathan avec fluidité, et on enchaîne les coups avec le sourire aux lèvres. Les combos sont faciles à sortir, les effets visuels nous en mettent plein la vue, et des attaques spéciales sont à déverrouiller. Il y a de nombreuses améliorations à débloquer (pour les armes, armures, attaques spéciales), et on retrouve un aspect RPG assez complet. Il y a des comparatifs pour chaque équipement (avec différentes caractéristiques), de l’argent à dépenser dans des mouvements et des coups spéciaux à assigner, le tout via des menus parfois un peu chargés et confus il faut l’avouer. Il faudra néanmoins passer par ces menus, histoire de ne pas trop galérer face à certains ennemis. Cinq modes de difficulté sont disponibles, et même le mode normal réserve un bon challenge.


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)


Le bestiaire est très varié, chose que l’on pouvait reprocher au jeu précédent. Ici, on en a pour notre argent, avec du menu fretin à dégommer mais également pas mal de boss plus ou moins impressionnants. Le jeu est plus épique, plus sanglant, plus bourrin même, et on prend plaisir à enchaîner les esquives, les coups de bouclier au sol et les contres avant de décapiter violemment un ennemi. C’est souvent jouissif, et Atreus est également là pour donner un coup de main. Il s’avère vraiment efficace, notamment pour casser le mouvement d’un ennemi que l’on pourra attaquer dans la foulée. Une nouvelle fois, le jeu réserve des surprises, que vous avez sans doute déjà aperçues dans d’autres tests ou via des let’s play, mais nous ne dirons rien. Comme nous le disions précédemment, il est difficile de poser la manette tant on est pris par l’histoire, avec cette envie de découvrir le prochain environnement et les prochains ennemis. Vous le savez déjà, Thor va venir chatouiller Kratos dans sa maison, et ce ne sera pas le seul ! Un combat qui claque, visuellement explosif et dynamique, même si moins impactant que celui face à Baldur au début du reboot ! Une nouvelle fois, la variété est au rendez-vous, et cette suite sait monter d’un cran quand il le faut. Visuellement, c’est souvent époustouflant. Les décors fourmillent de détails, les couleurs sont superbes, sans parler des effets de lumière ou de flamme pendant les combats. On trouve également quelques énigmes, mais rien de bien poussé… C’est même souvent assez basique, et le level design fait preuve d’un certain classicisme.


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)


Les personnages sont superbement modélisés, la fourrure des animaux est ultra réaliste, et chaque élément du décor reflète la lumière. Nous avons passé de longues heures à scruter chaque pièce, chaque environnement, sans parler de la barde de Kratos. Notre héros a un charisme fou, même quand il ne dit rien. Kratos a pris un coup de vieux, marqué par la vie, et il s’avère souvent touchant. Les musiques sont toujours aussi réussies également, même si certaines ne sont pas toujours bien choisies durant les combats de boss. Mieux encore, le jeu propose différents modes graphiques : 4K/30fps, 4K dynamique/60fps (celui que nous avons choisi), et pour les possesseurs de TV compatible HDMI 2.1, des modes 4K/40fps et performance en 120fps. En 4K dynamique/60fps, le jeu ne bronche pas, et s’avère d’une finesse incroyable. Techniquement, il n’y a rien à reprocher au travail de Santa Monica Studio, et seuls quelques bugs de collision viennent nous titiller. Les joueurs attendaient quoi qu’il en soit de quoi faire cracher les tripes de leur PS5, et God of War Ragnarök remplit ce rôle, même si les développeurs ont affirmé avoir été « bridés » par la disponibilité du jeu sur PS4.


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)


Vous l’avez compris, God of War : Ragnarök est superbe visuellement, dynamique dans ses combats et intéressant lorsqu’il monte son récit d’un cran, avec le lot d’émotions que l’on attendait. Mais derrière ce tableau idyllique émergent des défauts que l’on aurait aimé ne plus voir dans ce genre de grosse production. Des soucis que l’on a pu découvrir également dans A Plague Tale : Requiem pour ne citer que lui, et qui gâchent quelque peu l’expérience. Oui, les développeurs livrent un jeu plus beau, plus grand, plus varié, mais en oublient quelques fondamentaux. En termes de level design notamment, comme nous le disions précédemment. God of War Ragnarök, malgré quelques zones davantage ouvertes, reste linéaire, et on retrouve les habituels couloirs, coffres à fracasser et séquences de grimpette peu passionnantes. On avance, on se faufile entre 2 rochers, on fracasse du monstre, on ouvre un coffre, on avance, et rebelotte. Le jeu affiche, comme le précédent, des problèmes de rythme. Les phases contemplatives, on aime bien ça, mais il ne faut pas que ça dure 2 plombes, tout comme certains dialogues.


TEST : God of War : Ragnarök (PS5)


Et puis il y a cet assistanat permanent, avec des personnages qui parlent sans cesse et vous disent tout le temps quoi faire. A peine arrivé dans une pièce, on entend : « regarde Kratos, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça »… C’est ultra relou, et même si ça se veut immersif, ça sort du délire. C’est dommage, parce que quand c’est bien géré comme lors des combats (« attention derrière toi », « à gauche », « à droite »), ça fonctionne vraiment très bien.  Ces défauts, s’ils ne sont heureusement pas rédhibitoires, sont pénibles et gâchent quelque peu l’immersion. Heureusement, le contenu est conséquent avec des quêtes secondaires bien écrites et de nombreux défis à compléter. Seuls les collectibles à découvrir gonflent un peu, et ne sont là que pour booster la durée de vie. En ligne droite, il faudra compter environ 23 heures, et un poil plus de 50 pour le platine si vous êtes amateur de trophées. Une durée de vie solide, qui l’est davantage si vous augmentez le niveau de difficulté.



God of War : Ragnarök est un gros jeu, visuellement au top et dynamique en termes de prise en main, avec des combats nerveux et violents. Les personnages sont intéressants, bien écrits, la relation entre Kratos et Atreus a évolué, et la tension est présente du début à la fin de l’aventure. Nous en avons pris plein les mirettes, la variété étant au rendez-vous. Mais si la durée de vie est solide et qu’il est difficile de poser la manette, le jeu présente des soucis de rythme et quelques mécaniques pénibles, que l’on aimerait ne plus voir dans ce genre de production. Il est normal de tempérer le récit entre 2 scènes dynamiques, mais attention aux longueurs ! Le level design ne propose rien d’original, et l’assistanat permanent gâche le plaisir de la découverte des énigmes, déjà pas bien difficiles de base. Ce nouvel opus reste malgré tout très accrocheur, et nous sommes heureux d’avoir pu le découvrir et triste que cela soit terminé ! La PS5 a connu, quoi qu’on en dise, une riche année !


Les +

  • visuellement superbe
  • la mise en scène, toujours aussi grandiose et en plan séquence
  • les personnages, très détaillés
  • la relation entre Kratos et Atreus qui évolue
  • belle diversité des décors et du bestiaire
  • des boss qui claquent
  • gameplay encore plus nerveux et complet
  • durée de vie solide
  • excellente VF
  • quelques rebondissements qui font écarquiller les yeux

Les –

  • level design très classique
  • beaucoup de « couloirs »
  • quelques personnages secondaires en retrait
  • des problèmes de rythme, avec des longueurs
  • un assistanat permanent vraiment pénible

Lageekroom

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