TEST : The Last of Us Part II Remastered, des ajouts qui valent le coup sur PS5 ?
Annoncé il y a quelques semaines seulement, The Last of Us Part II Remastered débarque déjà sur nos PS5 ! Comme à sa sortie, le jeu fait débat, mais pas forcément pour les mêmes raisons. La question qui revient en effet sur la plupart des forums et sur internet en général est la suivante : ce jeu, encore récent et sublime, avait-il vraiment besoin d’un remaster ? Comme toujours, les nouveaux venus seront ravis de découvrir le jeu dans de meilleures conditions, et ceux ayant déjà terminé l’aventure n’y verront qu’un faible intérêt. Néanmoins, cette nouvelle version arrive avec du contenu inédit, dont le fameux mode Sans Retour (No Return). De quoi repasser à la caisse ? C’est ce que nous allons voir.
La question du prix de vente d’un jeu vidéo revient souvent dans les débats, et en particulier quand on parle de remake ou de remaster. Dans le cas présent, The Last of Us Part II Remastered est vendu environ 49 euros, voire moins sur certains sites marchands (moins de 40 euros). Un prix plus doux qu’à l’accoutumée, mais qui dérange encore. Sachez une chose : si vous possédez la version PS4 du jeu (trouvable à bas prix en occasion), la mise à jour vers cette remasterisation ne coute que 10 euros. De quoi s’en tirer pour 25 euros environ, ce qui est clairement intéressant. Le jeu conserve bien évidemment toutes ses qualités (et ses défauts), et notre test complet est disponible à cette adresse. Sachez que nous revenons également sur la fin du jeu de Naughty Dog dans un article disponible ici, et que nous avons également eu la chance de tester le remake du premier épisode, juste ici. Ceci étant dit, il est temps de voir ce que propose ce remaster en termes d’améliorations et de contenu.
Commençons par les « petits » ajouts. The Last of Us Part II Remastered propose un mode guitare, pour celles et ceux souhaitant gratouiller dans différents environnements et avec plusieurs instruments. Un mode sympathique (plusieurs personnages sont à incarner, dont Gustavo Santaolalla, le compositeur de la bande-originale), qui nous rappelle certaines séquences poignantes du jeu. On trouve également les « Lost Levels », l’équivalent des scènes coupées dans un film ou une série. En gros, les développeurs nous proposent de découvrir trois niveaux supprimés au cours du développement (fête de Jackson, égouts de Seattle, la chasse), qui ont été coupés pour des raisons de rythme (ce qui n’est pas une mauvaise chose, le jeu étant bien assez long), mais qui réservent quelques éléments intéressants. Des niveaux non terminés (il manque parfois des textures, des sons…), mais que nous avons apprécié découvrir, l’ensemble étant accompagné de commentaires des développeurs. La DualSense est également à l’honneur, avec des gâchettes bien gérées et des vibrations immersives. Les séquences de pluie sont particulièrement réussies, à l’image de ce qu’on a pu découvrir dans Astro’s Playroom.
Venons-en au plus gros contenu inédit : le mode Sans Retour ! A l’image du récent DLC gratuit de God of War Ragnarök, les développeurs de Naughty Dog optent pour ce mode de jeu pour apporter du contenu à l’expérience de base. Pas d’aspect narratif néanmoins contrairement au jeu de Santa Monica, et on devra ici enchaîner les missions lors de chaque run, avec à la clé un combat contre un boss. La tension est clairement au rendez-vous, surtout que divers paramètres viennent pimenter ces affrontements, qui vont de la traque à des vagues d’ennemis en passant par du pillage de ressources. La mort est permanente, et les armes, objets et améliorations obtenus sont perdus à la fin de la session. La tension est souvent à son comble, encore plus que dans le jeu de base, et l’IA est toujours aussi efficace. On peut incarner plusieurs personnages et en débloquer de nouveaux, de nombreux défis étant au rendez-vous.
Si vous aimez le challenge, vous en aurez pour votre argent, mais sachez que la difficulté peut être adaptée à tous. Entre chaque mission (les environnements reprennent ceux du jeu) et après avoir dézingués ses ennemis, humains comme infectés, on se retrouve dans une petite salle pour choper quelques améliorations. Ce mode Sans Retour gagne en contenu partie après partie, et après Attaque et Proie, on débloque les modes Défense et Capture. Dommage que l’ensemble ne puisse pas être parcouru en coopération (c’est parfois l’IA qui vous accompagne lors des missions), et qu’il n’y ait aucun élément scénaristique à se mettre sous la dent. Les sensations sont quoi qu’il en soit au rendez-vous, et certaines parties font bien transpirer, sans parler des boss de fin de parcours !
Terminons avec un mot sur l’aspect technique de ce remaster. Déjà sublime, le titre l’est toujours autant même si nous n’avons affaire qu’à un portage. Le jeu est un poil plus fin et mieux contrasté, mais le travail n’est clairement pas le même que pour le remake du premier jeu. Les développeurs proposent plusieurs modes graphiques : fidélité en 4K/30 images par seconde, performance en 60 images par seconde et 1440p, sans oublier la compatibilité VRR pour profiter d’une résolution en 4K et de davantage de fps. C’est ce dernier mode que nous avons choisi, et l’ensemble s’est avéré absolument sublime et bourré de détails. Le titre avait-il besoin d’un remaster ? Clairement non, tant il était en avance sur son temps, mais cette version PS5 reste la meilleure à ce jour pour découvrir ce jeu qui aura tant fait parler de lui (et ce n’est pas fini).
La sortie de The Last of Us Part II Remastered fait débat, mais on commence à en avoir l’habitude. Le remaster est-il justifié ? Si on parle du jeu en lui-même, pas forcément, la version PS4 étant quoi qu’il en soit patchée pour la PS5 et déjà sublime. Néanmoins, les bonus proposés sont plutôt intéressants, à commencer par le mode Sans Retour, assez long au final et bourré d’intensité. Les autres éléments inédits restent anecdotiques, et ne sont là que pour remplir un peu la case bonus, même si les commentaires audios sont souvent très intéressants. Les nouveaux joueurs profiteront en tout cas de la meilleure version du jeu à ce jour, que nous aimons toujours autant. Enfin, il faut bien garder en tête, si on ne souhaite pas investir les 49 euros demandés sur PS5, qu’il est tout à fait possible de mettre à jour une version PS4 pour une dizaine d’euros. Il n’y a, à nos yeux, absolument pas de quoi crier au scandale.
Les +
- toutes les qualités du jeu de base
- c’est toujours aussi sublime visuellement, voire même un peu plus fin
- les environnements riches, les visages, les nombreux détails dans les animations…
- quelques bonus sympathiques, comme les niveaux inédits
- les commentaires audio lors des cut-scenes de la campagne principale
- le mode Sans Retour propose un vrai contenu et une grosse intensité
- la mise à jour à 10 euros pour les possesseurs de la version PS4
- le mode guitare, sympatoche…
Les –
- … mais qui reste au final dispensable
- les mêmes soucis de rythme qu’à l’époque
- pas de coop dans le mode No Return, ni d’éléments scénarisés
- pas d’intérêt de repasser à la caisse si seul le solo vous intéresse
Lageekroom