TEST : Tropico 6, El Presidente pose ses valises sur Nintendo Switch
C’est sur Xbox 360 que nous avons découvert la licence Tropico avec son troisième épisode en 2009. Onze ans après avoir fait la connaissance d’El Presidente, ce dernier vient poser ses valises dans son nouveau palais sur Nintendo Switch ! La console hybride de Nintendo accueille ces derniers mois de nombreux jeux du genre, et il est temps de voir si ce Tropico 6 rayonne autant que sur consoles de salon. C’est parti !
Les tests de Tropico 6 étant déjà nombreux sur le net, nous allons principalement parler de la qualité de ce portage Switch. Néanmoins, un petit résumé des événements s’impose pour les joueurs ne connaissant pas du tout cette licence. Tropico 6 est un city-builder, c’est à dire un jeu de stratégie vous demandant de gérer votre ville, la vie de vos habitants, la construction de bâtiments et d’infrastructures, sans oublier les dimensions politiques ou encore historiques. Le genre de jeu qui demande un temps d’adaptation et de l’investissement, histoire d’assimiler au maximum les nombreux menus et les très grandes possibilités offertes. Heureusement, un didacticiel est de la partie sans oublier le mode bac à sable, bien utile avant de vous lancer dans les 15 missions de la campagne. Ce Tropico 6 est très complet, et apporte quelques nouveautés par rapport aux épisodes précédents, comme la présence de grands archipels. Concrètement, vous n’aurez plus à gérer une seule île mais plusieurs, et il faudra aller puiser des ressources sur des îlots éloignés en construisant ponts et tunnels, sans oublier d’organiser les bus ou autres taxis pour permettre à vos habitants d’aller bosser. On se retrouve donc face à un système qui ressemble à celui de Railway Empire et son réseau de rails reliant les différentes régions.
Mais dans Tropico 6, on ne fait pas que construire, et il faudra également gérer les relations avec les différentes factions (écolos, communistes, capitalistes), promulguer des décrets, modifier les lois ou encore influer sur les votes lors des élections. A voir si vous souhaitez favoriser la population ou vous en mettre plein les fouilles en plaçant un maximum de pognon en Suisse ! On notera d’ailleurs qu’il est possible de personnaliser son personnage (homme ou femme, tenues, chapeaux, cigares ou encore lunettes) histoire de se créer son parfait petit dictateur. Vous pourrez même bâtir un bâtiment d’espionnage ou organiser des raids pour aller dépouiller vos voisins. Entre ça et les promesses électorales non tenues, on se dit que Tropico 6 est vraiment réaliste. Comme tous les jeux du genre, ce Tropico 6 demande donc de l’investissement et s’avère véritablement accrocheur. La dimension politique est vraiment bien fichue, tout comme l’aspect géographique et la gestion des différentes îles, et suivre la vie de nos habitants à quelque chose d’hypnotique. Malgré tout, le système comporte des défauts, et il est parfois difficile de se sortir d’une situation délicate. On peut se retrouver plumé assez rapidement, la faute à un manque de possibilités offertes par le système économique. On notera enfin que le jeu propose 4 ères (époque coloniale, guerre mondiale, guerre froide et temps modernes) qui offrent une manière de jouer différente, avec des bâtiments propres et des connaissances uniques.
Revenons-en à nos lamas et à cette version Switch, qui embarque donc de grands archipels dans une toute petite cartouche. Pas de miracle, cette version est très en deçà visuellement. Si l’ambiance sonore est toujours aussi excellente, avec un jeu en VF et des musiques qui donnent la patate, le tout est graphiquement juste passable. Il fallait s’y attendre, ce genre de jeu étant particulièrement gourmant, même sur des plateformes plus puissantes. Sur Switch, les visuels ont été fortement downgradés et certaines textures sont même manquantes, sans doute pour aider le frame rate qui a pourtant du mal à rester stable. L’aliasing est omniprésent, et le jeu souffre d’autres soucis techniques comme des freezes et de grosses saccades. Niveau gameplay par contre, c’est du tout bon ! La prise en main est en effet étonnamment bonne, avec un accès rapide à la roue du menu et une navigation dans ces menus via la croix directionnelle. Quelques commandes tactiles sont également au rendez-vous, et le tout s’avère parfaitement lisible, même en mode portable. C’est d’ailleurs en nomade que nous avons pris le plus de plaisir à jouer, car si vous souhaitez découvrir le jeu sur votre télévision, on ne peut que vous conseiller de basculer sur PlayStation 4 ou Xbox One.
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Bien que souffrant d’un downgrade visuel bien balèze et de soucis techniques, cette version de Tropico 6 a le mérite de proposer une belle richesse et un gros contenu qui plaira aux fans du genre. La prise en main est au rendez-vous et l’ambiance est toujours aussi excellente, donnant souvent la patate. On retrouve toutes les qualités et les défauts du jeu déjà disponible sur les autres plateformes, avec la possibilité de jouer partout en mode nomade. C’est vraiment chouette, même si on précisera une nouvelle fois que la qualité graphique de ce portage laisse franchement à désirer.
Les +
- un jeu riche et exigeant, avec tout le contenu présent sur la cartouche (hors DLC)
- l’ambiance, toujours aussi excellente
- les archipels qui apportent un gros plus dans cet épisode
- campagne longue et aux objectifs variés
- le gameplay bien adapté à la Switch
- le mode bac à sable pour se faire la main
- la dimension politique réussie
- suivre la vie de ses habitants
- jouer à Tropico en mode nomade, c’est quand même la classe
Les –
- un gros downgrade visuel
- soucis techniques (textures absentes, aliasing, freezes)
- frame rate en galère
- la console qui chauffe pas mal en mode nomade
- dommage de ne pas avoir inclus les DLC
Lageekroom