TEST : Warhammer 40,000: Space Marine 2, un TPS aussi beau qu’efficace
Avec Star Wars Outlaws et Astro Bot, on poursuit notre découverte des jeux de la rentrée avec un titre qui va nous en donner pour notre argent en termes d’action ! Sorte de Gears of War prenant place dans l’univers extrêmement riche de Warhammer, Space Marine 2 débarque enfin après plusieurs reports, accompagné de promesses plutôt alléchantes. Et après avoir terminé la campagne en coopération, on peut le dire : le jeu développé par Saber Interactive (World War Z) et édité par Focus Entertainment ne révolutionne aucunement le genre mais envoie du pâté ! C’est parti pour notre test.
On se demande comment font les développeurs de Saber Interactive pour travailler sur autant de projets ! World War Z, John Carpenter’s Toxic Commando (à venir en 2025), Jurassic Park: Survival, SnowRunner, Expeditions: A MudRunner Game, A Quiet Place The Road Ahead (sans oublier les portages Nintendo Switch de The Witcher 3: Wild Hunt ou encore de Crysis Remastered), les gars sont sur tous les fronts et proposent, cerise sur le gâteau, de très bons jeux ! Parmi leurs titres les plus attendus figurait notre jeu du jour, prévu pour fin 2023 puis repoussé, et enfin entre nos mains. Warhammer 40,000: Space Marine 2, à travers ses différentes présentations, a su impressionner la presse et les joueurs, grâce à une direction artistique sublime, des décors bourrés de détails, et des hordes d’ennemis qui foncent sur le joueur à l’image des zombies de l’excellent (et souvent impressionnant) World War Z. C’est la version PS5 que nous avons eu la chance de recevoir de la part de l’éditeur, et après quelques petites maintenances qui ont ralenti nos sessions coop, il est temps de vous livrer notre verdict !
Warhammer 40,000: Space Marine 2 est un jeu brut de décoffrage. Le lieutenant Titus, sous son impressionnante armure et sa démarche de bulldozer, est prêt à en découdre et c’est un déluge d’action qui vous attend. Côté contenu, le jeu propose une campagne jouable en solo ou en coop jusqu’à 3 (si vous jouez à 2, l’IA contrôle le troisième personnage), un mode opérations (6 missions coop à faire avec 3 amis humains) et des parties à 6 contre 6 pour grappiller de l’XP, améliorer vos armes et développer vos compétences ! Finalement, la campagne n’est qu’un amuse bouche (déjà fort jouissif), et le multi approfondit l’expérience, ajoutant un choix de classe, la customisation des armes et des pouvoirs spéciaux qu’on ne retrouve pas en solo. C’est vraiment cool, mais le contenu global est pour le moment un peu maigre, et les développeurs travaillent d’arrache pied pour nous proposer davantage de possibilités.
Si le gameplay (on avance, on actionne quelques interrupteurs, on tire sur tout ce qui bouge) et le level design sont globalement répétitifs, le jeu offre quelques passages un poil différents, notamment avec l’arrivée d’un jet-pack, qu’on vous enlève malheureusement dès la fin de la séquence. Néanmoins, on ne boude pas notre plaisir, avec des sensations qui rappellent Anthem : on peut planer un court instant pour dégommer ses ennemis ou prendre de la hauteur et s’écraser au sol. C’est aussi cool que frustrant, car accessible à certains moments définis du jeu. Si l’expérience est intéressante en solo avec une IA qui fait le taf, c’est en coop qu’elle prend tout son sens, comme c’est souvent le cas avec ce genre de titre.
Avant de partir en guerre contre les Tyrannides, on peut faire un petit tour à la salle de l’armurerie, avec différentes armes à débloquer, sans parler de l’apparence de notre soldat. Fusil lourd, carabine, fusil automatique, incinérateur à plasma, sniper : toutes les armes habituelles sont là, et elles s’avèrent bien pratiques face à certains ennemis. Un bonne cadence de tir pourra décimer les hordes, tandis que le sniper sera bien efficace contre certains ennemis volants, lointains, voire les boss (le bestiaire est assez varié et évolue au cours du jeu). Le corps-à-corps fait également partie intégrante de l’action, avec des coups lourds, puissants, et des combos qui permettent de finir l’action en beauté en faisant tout péter. Des finishs sont également au rendez-vous, permettant de regagner un peu de bouclier. Pour la vie, il faudra trouver des soins, mais ils ne sont pas très nombreux. En coop, vous avez droit à 2 réanimations, puis ce sera ensuite le game over. C’est parfois le bordel à l’écran, mais bon sang que c’est jouissif. Attention, le joueur qui est invité dans la partie de son collègue ne débloque pas l’avancée des missions de son côté.
Clairement, Warhammer 40,000: Space Marine 2 tombe à pic en cette rentrée. Le jeu est défoulant, pas prise de tête (avec néanmoins un gros challenge si on pousse la difficulté), et va à l’essentiel. Les mondes ouverts et les souls-like, c’est cool, mais un jeu davantage linéaire qui offre une bonne dose d’action, ça fait du bien ! Le jeu est tel qu’on l’attendait, même si on répète que quelques améliorations de notre personnage ou de nos armes en solo auraient apporté un petit plus, voire une sensation de montée de puissance (même si la puissance est au rendez-vous dès les premières minutes). Toutefois, si l’action prime, il ne faut pas toujours foncer tête baissée, et ne pas hésiter à analyser la situation, pour se débarrasser des ennemis plus dangereux (ou des snipers) en premier. On peut facilement se faire submerger, et la mort guette à chaque couloir.
Visuellement, c’est la claque. Warhammer 40,000: Space Marine 2 en met plein les mirettes, et on a parfois davantage envie de profiter des panoramas que de foncer dans l’action, souvent frénétique. Les décors sont variés, impressionnants, baignés par des effets de lumière sublimes ! Le tout tourne comme une horloge, soit en 30 images par seconde en mode qualité, soit en 60 images par seconde en mode performance (ce dernier proposant des visuels plus flous). Les hordes de Tyrannides sont aussi stylées que les centaines de zombies qui vous foncent dessus dans World War Z ! Les développeurs ont mis tout leur savoir-faire dans le titre, qui bénéficie en plus de l’univers riche de Warhammer. Certaines musiques totalement épiques font même monter l’immersion d’un cran !
Une immersion renforcée par la DualSense, qui est vraiment bien exploitée. Lorsque notre personnage court, on sent sa lourdeur grâce aux vibrations à gauche et à droite de la manette en fonction des pas. Quand on tire, c’est bien classe également, avec des gâchettes qui se raidissent ou qui vibrent. La prise en main est donc excellente, et quand les développeurs se donnent les moyens d’optimiser les sensations de la DualSense, cela ajoute forcément quelque chose !
Warhammer 40,000: Space Marine 2 nous a donné ce qu’on voulait : des visuels qui tabassent et une action frénétique. Le jeu est linéaire et va à l’essentiel, mais l’expérience fait du bien et la campagne permet de passer un excellent moment, surtout en coop. Le multi propose également de bonnes choses, avec 6 classes bien distinctes et pas mal de customisation, sans parler du contenu à venir. Le jeu se prend bien en main, impressionne souvent avec ses nuées d’ennemis, et nous balance une bonne dose de gore dans la tronche. Pas de chichi avec Warhammer 40,000: Space Marine 2 : on voulait de l’action, on en a !
Les +
- des visuels qui tuent
- très belle direction artistique
- un gameplay très efficace
- on sent la lourdeur du personnage, véritable bulldozer prêt à tout péter sur son passage
- les nuées d’ennemis, qui font leur effet
- gore et bourrin, mais parfois un peu plus subtil qu’il n’y paraît
- le multi, efficace, et qui devrait s’enrichir
- des classes bien différentes en multi
- aucun ralentissement en vue
Les –
- un level design qui reste basique
- la structure des missions en solo qui se répète
- des soucis de connexion au lancement
- campagne solo un peu courte
- c’est parfois le bordel à l’écran
Lageekroom