TEST : Those Who Remain, quand Layers of Fear rencontre P.T.

Lorsque nous avons découvert le trailer de Those Who Remain, nous avons été immédiatement emballés par son ambiance. Malgré ses graphismes un peu en retrait, le jeu du studio Camel 101 semblait proposer une ambiance réussie et un aspect horreur travaillé. Nous nous sommes plongés dans ce cauchemar dans sa version PlayStation 4, et il est temps de vous avouer si nous avons frissonné, ou si c’est plutôt l’ennui qui s’est invité à la fête !


TEST : Those Who Remain, quand Layers of Fear rencontre P.T.Those Who Remain est un jeu qui donne direct le ton. Alors que votre personnage est sur le point de se suicider, il reçoit un message sur son téléphone et décide d’aller rejoindre sa maîtresse dans un motel. Le lieu est étrangement désert, et on comprend rapidement que les choses ne tournent pas rond. Nous ne vous en dirons pas plus sur l’histoire, qui s’avère vraiment bien écrite et réserve quelques surprises. Sachez simplement que vous allez devoir vous rendre dans la ville de Dormont pour enquêter sur la mort mystérieuse d’une jeune fille de 13 ans, mais que tous les habitants, ou presque, on disparu. Those Who Remain est un walking simulator à la première personne, dont le gameplay est assez limité. A l’image d’un Layers of Fear, le jeu va s’amuser à jouer avec vos sens et tenter de vous faire perdre les pédales, la lumière (et du coup l’obscurité) étant au centre des différentes énigmes du jeu. Pour faire simple : vous n’aurez aucune envie de vous engouffrer dans la pénombre, et vous allez rapidement remarquer des silhouettes noires qui vous fixent avec insistance. C’est le cas en extérieur mais également à l’intérieur des différents bâtiments (maison, scierie, église, commissariat, hôpital), et on retrouve ce principe qui nous avait tant fait frissonner dans le court métrage Light Out (qui a débouché sur un film nommé Dans le Noir chez nous) : lorsque la lumière est allumée, tout va bien, mais lorsque l’on appuie sur l’interrupteur, on peut apercevoir ces fameuses silhouettes qui vous fixent. Frissons garantis ! Il s’agira donc de trouver des sources de lumière (allumer un générateur, trouver une lampe) pour progresser dans le jeu et avancer dans votre enquête sans se faire transpercer la peau. La plupart des énigmes sont clairement réussies, et nous n’avons été bloqués qu’une ou deux fois à cause d’un objet un peu trop bien caché (il faudra bien fouiller les décors).


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Plus on avance dans l’histoire et plus on découvre ce qui est arrivé à la fillette. Des habitants de la ville, plus ou moins hauts placés, sont concernés par cette histoire, notamment des enfants qui s’amusaient à la martyriser. Le jeu vous demandera de trouver un maximum d’indices puis de faire un choix pour ces différentes personnes : condamner ou pardonner. La fin sera forcément influencée par ces décisions, parfois difficiles. En plus de ces phases de recherche et des choix à effectuer, vous aurez, comme dans tout bon jeu d’horreur qui se respecte ces dernières années, à participer à des séquences de fuite. Nous ne vous dirons pas qui vous poursuit, mais sachez que le stress est carrément au rendez-vous, et tout ceci rappelle fortement P.T, le Silent Hills annulé d’Hideo Kojima. Bien que scriptées et parfois frustrantes (on meurt parfois bêtement), ces séquences sont bien flippantes, notamment lorsqu’elles se déroulent dans une sorte de monde parallèle accessible via des portes spéciales. Mais chut, nous préférons une nouvelle fois vous laisser la surprise ! De manière globale, le gameplay reste très basique : on avance, on court, on interagit avec quelques objets… Et c’est tout. Heureusement, les lieux (bien que clichés) parviennent à se renouveler et à éviter la redondance. Et lorsque les développeurs s’amusent à nous faire perdre la boule, s’inspirant une nouvelle fois fortement du travail de la Bloober Team, on ne peut qu’apprécier, surtout que l’histoire s’avère accrocheuse. On sent que les développeurs sont des passionnés du genre, et de nombreuses références au cinéma sont également présentes. Malgré toutes ces inspirations, Those Who Remain ne dépasse jamais la limite du plagiat, et parvient à proposer sa propre ambiance.


TEST : Those Who Remain, quand Layers of Fear rencontre P.T.


Oui, nous avons parfois eu peur lors de notre périple qui aura duré 6h. Certains passages sont vraiment crispants, le jeu a le mérite de ne pas abuser de jumpscares faciles, et le tout fonctionne bien grâce à un sound design vraiment excellent. Les musiques parviennent à mettre le stress (certaines semblent inspiré du film It Follows) et les sons sont ultra bien maîtrisés. Porte qui claque, femme qui pleure ou qui se met soudainement à hurler, pistes sonores angoissantes : tout y est pour immerger le joueur, surtout si l’on joue au casque, l’effet étant décuplé. Graphiquement par contre, c’est une autre histoire, et on sent que le jeu a bénéficié d’un petit budget. Ça rame beaucoup sur PS4 (le frame rate n’est quasi jamais stable), certaines textures sont bien vilaines, et la jouabilité est vraiment lourde. Ces soucis techniques ne seraient apparemment pas présents sur PC… Heureusement, de beaux effets de lumière rehaussent le tout. On précisera également que les voix sont en anglais et que le jeu est sous-titré en français.


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Malgré ses défauts techniques, Those Who Remain vaut clairement ses 20 euros, sachant que le jeu sortira également en édition physique en juillet. Casque sur les oreilles, le stress est au rendez-vous et les silhouettes qui vous observent tout au long du jeu font vraiment leur effet. Alors certes, on sent l’inspiration d’autres œuvres et le jeu manque parfois d’originalité, mais l’histoire se suit avec un certain intérêt. Certains passages sont vraiment flippants, et le sound design est vraiment au top. Seule la partie graphique fait défaut sur cette version PS4, avec des textures bien moyennes et des ralentissements constants et parfois violents. Si vous aimez le genre, l’expérience vaut quoiqu’il en soit clairement le coup d’œil, nous ramenant à certaines peurs primaires, comme celle d’être seul dans le noir…


Les +

  • ambiance excellente
  • le sound design impeccable, surtout au casque
  • le jeu joue avec nos peurs primaires avec efficacité
  • certaines séquences vraiment stressantes
  • l’histoire, qui se découvre avec intérêt
  • énigmes réussies
  • le système de choix qui fait bien cogiter
  • s’inspire d’autres jeux du genre sans copier
  • durée de vie correcte pour un jeu à 20 euros

Les –

  • frame rate à la rue
  • textures souvent très moyennes
  • 2 fins certes, mais vite expédiées
  • gameplay un peu lourd et imprécis
  • indications pas toujours très claires

Lageekroom

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