Avis BD Glénat : Les Mondes Electriques – Tomes 1 à 3 (récit terminé)

Les éditions Glénat vont nous embarquer, dès le 2 mars prochain, dans une nouvelle bande-dessinée électrique ! Trois tomes de « Les Mondes Electriques » sont prévus, la série étant la première en solo de l’auteur Christophe Alliel. Nous allons faire la connaissance de Louise et de son petit frère Jason, qui découvrent leur nouvelle école suite à des problèmes familiaux. Mais ce qui débute par une histoire d’intégration va rapidement virer en science-fiction, avec des adultes qui deviennent littéralement fous et agressifs. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans cette société désormais au bord de l’extinction ? C’est ce que nous allons voir !

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 07 juin 2023 –

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 3, disponible le 11 septembre 2024 –


Avis BD Glénat : Les Mondes Electriques tome 1 critique bande dessinéeSynopsis : En seulement quelques coups de tonnerre, le monde s’est effondré. D’étranges éclairs ont fait perdre la raison à l’humanité et seuls les enfants semblent avoir été épargnés par la folie généralisée. Dans ce nouveau monde dérangé, Jason a été séparé de Louise, sa grande sœur. Ils devront se retrouver dans une Londres en proie au chaos. Avancer dans le noir n’est pourtant pas chose aisée, d’autant que de nombreuses questions restent en suspens : quelle est la source de cette tempête surnaturelle ? A-t-elle également touchée la mère hospitalisée de Louise et Jason ? Le monde d’avant a-t-il tout à fait cessé d’exister ? Une société au bord de l’extinction, des enfants aux commandes de leur destin, la capitale anglaise sombrant dans l’anarchie et la violence, une porte ouverte sur un nouveau monde… L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


Avis BD Glénat : Les Mondes Electriques tome 1 critique bande dessinée


Si ce premier tome s’adresse avant tout aux plus jeunes, avec une histoire qui se met rapidement en place et des thèmes qui leur parleront davantage (l’arrivée dans une nouvelle école, la relations avec les adultes), les plus grands y trouveront également leur compte. L’ambiance des Goonies ou encore de Stranger Things se dégage en effet dès les premières pages, aux visuels léchés et franchement détaillés. Louise et Jason arrivent donc dans leur nouvelle école, et si le jeune garçon va rapidement se faire des amis, la pauvre Louise va tomber sur de vraies pestes. Heureusement, elle va se retrouver en binôme avec une jeune fille nettement plus accueillante lors de leur sortie au musée, mais ce calme apparent cache une tempête électrique. Dès lors que les adultes se retrouvent dans l’obscurité, leurs yeux se mettent à briller et leur comportement devient violent. Ils s’en prennent aux enfants, et si la violence reste soft, on nous fait comprendre que certains ont été tués. Une sorte d’invasion de zombies ou d’infectés, pourtant bien différente au final, plonge donc les enfants dans la peur et le désarroi. Mais certains caractères vont rapidement s’affirmer, et la survie va devenir le maître mot de leurs prochaines heures.

La narration est fluide et l’ensemble est rythmé, ne laissant pas une seconde de répit aux enfants. Pourquoi les adultes deviennent-ils fous ? Ils semblent contrôlés par ce que certains enfants appellent un « spectre », qui aurait été aperçu dans certains recoins sombres de l’école avant le début des événements. On suit les péripéties de Louise en ville puis dans le métro de Londres, et de Jason à l’école, chacun tentant de survivre et de rejoindre l’autre. Tout s’enchaîne bien, les dialogues sont clairs et vont à l’essentiel, et l’action est au rendez-vous. Une nouvelle fois, l’ensemble s’adresse aux plus jeunes, mais pourra malgré tout convenir à tous les publics, et surtout les grands enfants (comme nous) bercés par le cinéma des années 80/90, Ghostbusters en tête. Seul bémol dans tout ça, outre un temps de lecture un peu court : il va falloir être patient pour découvrir la suite, avec un tome 2 prévu en 2023 et un tome 3 en 2024. On terminera avec un mot sur la couverture, vraiment superbe, qui propose un effet brillant de toute beauté sur les 2 héros du récit. Au final, ce premier tome de « Les Mondes Electriques » se révèle accrocheur, davantage axé pour les plus jeunes, mais pas que. Les trentenaires et plus y retrouveront en effet pas mal de références au cinéma de leur enfance, et l’aspect horrifique est franchement bien maîtrisé. Dynamique, très joli visuellement et fluide dans sa narration, l’ouvrage  de Christophe Alliel est une réussite, lui qui signe là sa première série en solo. Bravo, et il ne reste plus qu’à faire monter l’ensemble d’un cran dans le tome 2, maintenant que les bases sont posées.


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Les Mondes Electriques - Tome 2Les Mondes Electriques – Tome 2 : « Le chaos continue de régner à Londres où d’étranges éclairs ont fait perdre la raison aux adultes. Seuls les enfants semblent avoir été épargnés par la folie généralisée. Bientôt, après une violente explosion, une effrayante boule d’énergie se forme dans le ciel ! Face à cette force surnaturelle, Jason et sa bande d’amis s’organisent tant bien que mal pour survivre et se ravitailler au sein d’un immeuble. Sortir de leur Q.G. s’avère encore plus dangereux quand des créatures à l’allure sinistre commencent à rôder. Ces monstres manipulent-ils les adultes ? À l’abri, Jason s’inquiète en pensant à Louise, sa sœur. Lors de l’explosion, il n’était pas à ses côtés. Elle est sûrement seule et apeurée dehors. Envers et contre tout, il décide de partir à sa recherche. Malgré le danger, il est hors de question de l’abandonner ! C’est le début d’une aventure électrique où l’angoisse monte d’un cran au milieu de la ville ravagée. Au même moment, Louise se réveille sous les débris… »

Comment survivre à la fin du monde quand on est enfant ? C’est la question que se pose Christophe Alliel dans « Les Mondes Electriques », dont le tome 2 vient tout juste de sortir aux éditions Glénat, et on rappelle que l’histoire sera développée en 3 tomes et s’achèvera en 2024. En attendant, et après des débuts prometteurs, il est temps de retrouver Jason et Louise. Ils sont frère et sœur, et vivent cette fin du monde chacun de leur côté. Louise était en ville au moment où les adultes ont littéralement pété les plombs, semble-t-il possédés par d’étranges créatures. Une énorme boule d’énergie s’est également formée dans le ciel, détruisant tout sur son passage. Le souffle des différentes explosions laisse la ville dans un sale état, et l’ambiance apocalyptique fonctionne à merveille. On ne sait pour le moment pas encore très bien comment tout ça fonctionne : pourquoi les adultes sont-ils manipulés par ces créatures, et les enfants sont-ils réellement à l’abri ? La société est au bord de l’extinction, et le fait que seuls les enfants aient une chance de survivre est un message fort pour nos générations à venir.

La survie est le maître mot de ce tome 2, qui propose quelques scènes d’action. On retrouve également Jason (ce deuxième tome porte d’ailleurs son nom), qui veut tout faire pour retrouver sa sœur, quitte à se lancer seul à sa recherche en ville. Il va malgré lui mettre en danger un de ses camarades, qui va tenter de le rejoindre. Avec les adultes et les monstres aux trousses, Jason va devoir être discret, et file en direction de la maison de sa tante pour retrouver sa sœur… qui est quant à elle ensevelie sous les décombres avec une amie blessée. De nouveaux personnages entrent en scène dans ce tome 2, comme l’attachant et puissant Marco, qui va porter secours à Louise. Une nouvelle fois, le rythme est bon et les séquences s’enchaînent sans temps mort. On rappelle que l’ouvrage s’adresse à un public jeune, et certains grands enfants trouveront le scénario un peu tiré par les cheveux. Quelques rebondissements ne sont là que pour faire avancer l’intrigue, et l’ensemble tombe parfois dans la facilité (on pensera à la présence de la mère de Jason et Louise). Néanmoins, ce tome 2 est un bon divertissement, qui rappelle une nouvelle fois certains films des années 80/90. Visuellement, c’est toujours aussi chouette, avec quelques cases impressionnantes et des très belles couleurs. « Les Mondes Electriques » continue donc sur sa lancée, avec ce nouveau volume fort sympathique et divertissant, mais qui pêche un peu par son récit. Nous avons quoi qu’il en soit hâte de découvrir le dernier tome !


Les Mondes Electriques - Tome 3


Les Mondes Electriques – Tome 3 : Cela fait maintenant trois mois que le chaos règne à Londres où d’étranges éclairs ont fait perdre la raison aux adultes. Des créatures à l’allure sinistre rôdent, transformant la population en zombies. Alors que Jason et la bande d’enfants qu’il a rejoint s’organisent tant bien que mal pour survivre, un froid glacial paralyse la ville ce qui ne facilite pas le ravitaillement. Il serait peut-être temps d’agir selon Fowler qui propose aux enfants de mettre en place une attaque surprise. Et si au lieu de se cacher, les enfants déclaraient plutôt la guerre à ces créatures ? La réserve d’armement située à côté de leur QG leur sera très utile pour préparer un futur plan d’action. Même si tout le monde semble se rallier à la cause de Fowler, certains jugent cette idée bien trop risquée…  Pendant ce temps la sœur de Jason, Louise, tente désespérément de retrouver son frère.

« L’heure est venue pour les monstres de payer l’addition » 

Notre patience est enfin récompensée, et plus de 2 ans après son premier tome, le récit de Christophe Alliel trouve enfin sa conclusion ! Un troisième et dernier tome bien rythmé, qui propose plusieurs arcs narratifs en lien avec Jason, Louise et leur mère. La société s’est effondrée, les adultes ont perdu la raison et son manipulés par les monstres, et les enfants doivent s’organiser pour survivre et organiser la contre-attaque. Un système hiérarchique s’est mis en place, mais le leader de la bande d’enfants dont fait partie Jason, Fowler, ne fait pas l’unanimité. Son plan semble pourtant bien huilé, et ce dernier souhaite utiliser des armes et une bombe pour frapper l’ennemi là où ça fait mal ! Mais son comportement parfois étrange suscite le doute chez certains. Pas mal d’éléments intéressants sont mis en place dans ce dernier tome, comme ces adultes qui résistent à l’emprise des monstres, et qui pourraient venir en aide aux enfants, ou encore le fait que les créatures semblent être affaiblies par un mal étrange qui les rend malades. Cela aurait-il un rapport avec ces mystérieuses fleurs ?

Ce dernier tome est sans aucun doute le plus intéressant des 3 et s’avère maîtrisé du début à la fin, qu’on parle de sa narration, de sa tension ou de l’écriture des différents personnages. Pas mal de mystères sont au rendez-vous, et plutôt que de donner des réponses concrètes à ces derniers, Christophe Alliel s’attarde sur les liens entre les différents personnages, sur l’importance de l’amitié et de la famille, et sur l’entraide dont doivent faire preuve les enfants pour survivre. Qui sont les monstres et d’où viennent-ils ? Cela a finalement peu d’importance dans un récit qui met en avant l’espoir et le fait que la vie soit plus fragile qu’on ne le pense. Et si l’ouvrage reste, on le répète, orienté pour un public plus jeune, ses thèmes universels toucheront toutes les générations. Maintenant que l’histoire est terminée, on peut avoir un avis un peu plus global de l’ensemble, et « Les Mondes Electriques » s’avère être un très bon divertissement, aux messages forts et aux visuels très immersifs, avec des illustrations qui tirent vraiment leur épingle du jeu. Malgré quelques facilités scénaristiques, la bande-dessinée est parvenue à nous convaincre, distillant même ça et là pas mal de références au cinéma !


Lageekroom

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