Avis : Berserk. À l’encre des ténèbres, chez Third Editions
Après notre avis sur l’ouvrage « Les Mystères de Monkey Island » publié le mois dernier, nous sommes heureux de vous présenter en ce mois d’août « Berserk. À l’encre des ténèbres » en provenant de chez Third Editions. C’est Quentin « Alt 236 » Boëton qui nous parle de cette oeuvre désormais culte, forcément moins joviale et beaucoup plus sombre que notre chronique précédente. Bienvenue dans le monde tortueux de Berserk, duquel vous ne sortirez pas indemne !
Descriptif de l’éditeur : Publié à partir de 2004 par Glénat en France, Berserk est un manga qui brille par son univers riche, tortueux et sombre. C’est une savante alchimie entre le Seigneur des anneaux et les tableaux de Jérôme Bosch et Gustave Doré. Le nombre de ventes du manga Berserk dépasse actuellement les 35 millions de volumes écoulés dans le monde entier. L’ouvrage Berserk. À l’encre des ténèbres revient sur tous les aspects de la vie de l’auteur du manga, Kentaro Miura, sur l’histoire de Berserk, et analyse en profondeur la symbolique de l’œuvre.
Quentin « Alt 236 » Boëton, l’auteur de l’oeuvre qui nous intéresse aujourd’hui, annonce d’emblée la couleur en affirmant que « celui qui s’attaque à analyser Berserk s’expose à une quête presque aussi douloureuse que celle de Guts », tout en précisant une chose encore plus importante : « je ne prétends détenir aucune vérité, j’essaye ici de vous partager mon émerveillement ». Une phrase qui a son importance, et notre auteur ne prétend détenir aucune parole divine et va parler de l’oeuvre de Kentarō Miura avec le cœur. On retrouve donc un ton forcément analytique (c’est la marque de fabrique de l’éditeur), mais qui ne tombe pas dans la sur-interprétation de cette oeuvre culte, qui n’est au passage pas encore terminée. Ces différentes précisions permettent à l’auteur, mais également au lecteur, de se libérer d’un poids et de commencer la lecture avec davantage de souplesse.
Après une introduction résumant la structure de Berserk (que les fans connaissent déjà par cœur), nous voilà plongés dans cet univers de dark fantasy riche et complexe. On y découvre de nombreux personnages plongés dans un univers sombre et ténébreux, qui a tendance à souvent pencher vers l’horreur. La violence fait partie intégrante du manga, mais le tout s’avère rapidement bien plus profond et on notera même quelques touches d’humour pour renforcer le côté humain de l’aventure. Classer Berserk dans un genre défini reste donc un exercice délicat ! L’ouvrage de Quentin Boëton revient également sur Kentarō Miura et son travail depuis 30 ans, lui qui propose aux lecteurs une histoire aussi palpitante que sombre. On sent tout l’amour de l’auteur pour Kentarō Miura à travers l’analyse de Berserk, et le tout s’avère forcément communicatif, même si s’atteler à analyser une oeuvre non terminée est un exercice forcément difficile, voire parfois casse-gueule. Mais attendons la fin de Berserk avant de faire le bilan !
Berserk. À l’encre des ténèbres est un bouquin ultra généreux et bourré d’infos, mais il reste néanmoins difficile de bien cibler son public. Les fans du mangaka et de son oeuvre seront forcément les premiers ravis, mais risquent de souvent lire des choses qu’ils connaissent déjà et de zapper certains passages du bouquin. Heureusement, Berserk est une oeuvre suffisamment riche et complète pour toujours en découvrir les secrets ! Ceux ne connaissant par contre pas du tout le manga seront quelque peu perdus devant la tonne d’informations à engranger, mais cela reste le propre de ce genre d’ouvrage ! A ces gens là, nous ne pouvons que leur conseiller de s’accrocher, quitte à relire plusieurs fois certains passages pour tout bien assimiler, voire même de lire et découvrir le manga en même temps que ce livre. De notre côté, nous étions entre les 2 : ni fans de la première heure, ni débutants dans cet univers, ce qui fut finalement une bonne chose et nous a permis de nous immerger à fond. Dernier mot concernant la qualité du bouquin : c’est encore une fois un sans faute de la part de l’éditeur, avec une couverture rigide sublime (quelle que soit l’édition choisie) et un format au poil pour la prise en main. De petites illustrations viennent même aérer les textes, pour une lecture encore plus agréable.
Berserk. À l’encre des ténèbres est, comme les autres titres de l’éditeur chroniqués sur le blog, un concentré d’informations sur l’oeuvre de Kentarō Miura. Quentin Boëton nous parle de cet univers avec conviction et un amour qui transparaît de page en page, en prenant bien soin de ne pas aller trop loin dans son interprétation de ce manga qui n’est pas encore terminé. Seul le public visé pourra porter à discussion, mais nous avons été de notre côté happés par cette analyse, qui nous a donné envie d’approfondir notre expérience et de nous plonger encore plus dans cet univers ultra riche ! Du coup, on a repris la lecture du manga… A partir du tout premier tome ! Et tant que l’on est dans les anecdotes, sachez que nous avons découvert Berserk pour la toute première fois à travers le jeu vidéo Sword of The Berserk : Guts’ Rage sur SEGA Dreamcast en 1999. Ce n’est qu’ensuite que nous nous sommes lancés dans la lecture du manga ! Mieux vaut tard que jamais !
Découvrez Berserk. À l’encre des ténèbres sur le site de Third Editions à cette adresse
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