Avis Ki-oon : Sweet Home – Tomes 1 et 2

Après l’excellente série « Bâtard« , terminée en 5 tomes et dont nous vous parlons à cette adresse, les éditions Ki-oon font à nouveau confiance au duo Carnby Kim (au scénario) et Youngchan Hwang (au dessin) avec « Sweet Home« , dont le nom vous dit peut-être quelque chose ! Ce webtoon a en effet été adapté en série sur Netflix, mais c’est de sa version papier dont nous allons parler aujourd’hui. Nous avons eu la chance de recevoir le premier tome de la série de la part de l’éditeur, et il est temps de vous donner notre avis.

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 7 juillet 2022 –


Avis Ki-oon : Sweet Home - Tome 1 LageekroomSynopsis : Hyeon-Su vit enfermé dans sa chambre, refusant tout contact avec l’extérieur. Il passe son temps sur le net et mange les repas déposés par sa mère sur le pas de sa porte. Il hait tout le monde, surtout lui-même… Quand sa famille disparaît dans un accident de voiture, son premier réflexe est la colère : comment a-t-elle pu le laisser seul avec si peu d’économies ? Il déménage dans un vieil immeuble pour faire tenir son maigre héritage le plus longtemps possible. Une fois à sec, c’est décidé, il mettra fin à ses jours… Il compte bien reprendre son quotidien coupé du monde, quand sa jolie voisine tambourine à sa porte comme une furie. Effaré, Hyeon-Su assiste à sa transformation en monstre assoiffé de sang ! Et elle n’est pas la seule… À travers le pays, c’est une véritable épidémie ! Les habitants survivants se barricadent dans l’immeuble, entouré d’effroyables créatures. Certaines rôdent même dans les couloirs… Au cœur de cette situation extrême, l’instinct de survie de Hyeon-Su prend le dessus. Le voilà prêt à tout pour ne pas se faire tuer et, surtout, pour garder son humanité !


Avis Ki-oon : Sweet Home - Tome 1


Si vous avez lu la précédente série des auteurs de « Sweet Home », « Bâtard », vous ne serez pas dépaysé par cette édition proposée par Ki-oon. Grand format, découpage dynamique qui s’adapte au genre (destiné de base aux smartphones et aux tablettes, un webtoon étant consultable en ligne), pages en couleur : tout est fait pour proposer une expérience satisfaisante ! On retrouve le style visuel de Carnby Kim et Youngchan Hwang, que l’on parle des visages ou des décors, et l’ambiance est une nouvelle fois sombre et horrifique. Avec « Sweet Home », on s’éloigne du genre thriller mis en place dans « Bâtard » pour s’orienter vers l’horreur fantastique. Un genre qui plait beaucoup ces dernières années, en témoigne le succès de « Stranger Things », mais l’ensemble est ici beaucoup plus mature et poisseux. Nous n’avons pas eu l’occasion de découvrir la série sur Netflix, et préférons découvrir l’histoire à travers les futurs volumes à venir chez l’éditeur, mais nous y jetterons un œil une fois les 12 tomes disponibles chez nous. Vous l’aurez compris, l’histoire n’est pas à mettre entre toutes les mains, et les événements qui vous attendent lors de la lecture sont souvent marquants.

Le héros de notre histoire, Hyeon-Su, vit reclus de la société. Il a autant de haine envers les autres qu’envers lui-même, et passe son temps à trainer sur internet. La vie ne va pas lui faire de cadeau, et sa famille va malheureusement mourir dans un accident de la route. Hyeon-Su va se retrouver donc encore plus seul qu’il ne l’était, et va déménager dans un logement moins onéreux, n’ayant avec lui que les maigres économies léguées par ses parents. Il se renferme à nouveau sur lui-même, mais va rapidement être confronté à sa voisine, qui va se transformer en monstre. Une séquence qui rappelle « Bienvenue à Zombieland », et d’autres références seront de la partie. L’aspect huit-clos du récit rappelle le premier « Rec », et Hyeon-Su va rejoindre les autres habitants de son immeuble pour combattre l’épidémie et les horreurs en provenance de l’extérieur, mais également de l’intérieur.

Ce premier tome de « Sweet Home » fait vraiment le job, et l’angoisse est bien présente. Les enjeux se mettent rapidement en place, et on découvre une galerie de personnages déjà intéressants. L’ensemble se lit certes un peu vite, mais donne envie de découvrir la suite de l’histoire, qui pourrait être plus complexe qu’elle n’en a l’air. Encore une bonne pioche donc en provenance des éditions Ki-oon, qui font confiance, et à raison, au binôme Carnby Kim et Youngchan Hwang. L’horreur est bien présente, et la tension également, et nous avons hâte de découvrir la suite !


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Sweet Home - Tome 2Sweet Home – Tome 2 : « Depuis son écran, Hyeon-Su assiste à l’effondrement de la civilisation et à l’avènement des monstres jusqu’aux plus hautes sphères de l’État ! Mais pour lui, au fond, ça ne change rien… Le monde est tout aussi effrayant qu’avant et le mieux est encore de rester cloîtré. Seulement voilà, la nourriture commence à manquer. L’adolescent se risque alors à mettre le nez hors de son appartement… et se retrouve face à une créature cauchemardesque dont la tête est à moitié coupée ! À présent qu’elle a pénétré chez lui, le jeune homme parviendra-t-il à lui échapper ? »

Depuis le drame qui a frappé sa famille, Hyeon-Su est un solitaire. Il vit enfermé dans son appartement, passe son temps sur internet, et nourrit une haine envers le monde extérieur et lui-même. Lui qui n’aime pas sortir de chez lui va être servi : la civilisation est en train de s’effondrer, suite à l’apparition de monstres effrayants. Raison de plus pour rester cloitré chez soi, mais la nourriture commence à manquer… Pire, un monstre fait irruption dans son appartement, et Hyeon-Su se réfugie, presque tétanisé par la peur, dans sa salle de bain, puis s’en sort miraculeusement. Heureusement, internet est là, et Hyeon-Su échange quelques mots avec une autre personne sur le forum d’un des sites de manga qu’il fréquente. Mais il suit également un blog, qui revient sur les récents événements dans le monde. Un blog qui parle de choses factuelles (la présence des monstres) mais qui relaie également quelques rumeurs nous rappelant la triste époque du confinement. Prendre certaines drogues permettrait d’enrayer la transformation en monstre ? On en doute… Quoi qu’il en soit, Hyeon-Su souffre d’étrange symptômes, dont des saignements de nez, qui laissent à croire que les choses pourraient mal évoluer pour lui.

Les monstres rôdent dans les couloirs de l’immeuble, mais également à l’extérieur. En regardant par sa fenêtre, Hyeon-Su est observé par une sorte de gros œil, rattaché à un corps humain. Un monstre répugnant, que ne voit pas un père de famille qui tente de descendre pour aller chercher à manger pour ses enfants. Suite à la chute de cet homme, les enfants se retrouvent seuls. Aidé d’un autre voisin, Hyeon-Su va tenter de les secourir. Notre héros rencontre donc Du-Shik Han, qui va lui bricoler une arme pour l’aider à atteindre l’appartement des enfants. Le choc des générations est bien là, et chacun y va de sa référence que l’autre ne comprend pas. Du-Shik Han fait des références à des personnages et films de sa génération (MacGyver, Ghostbusters) tandis que Hyeon-Su évoque le jeu vidéo Dead Space.

Les dialogues sont peu nombreux mais vont à l’essentiel, l’accent étant mis sur l’ambiance et sur le sentiment de claustrophobie. Le scénario de Carnby Kim reste basique, et on n’en apprend que très peu sur le pourquoi des événements. Heureusement, la mise en scène fait le job, avec un découpage réussi et des scènes qui prennent leur temps pour se développer. La tension est au rendez-vous, et les visuels sont toujours aussi réussis, avec des monstres parfois dérangeants et réservant même des surprises. Ce tome 2 est donc tout aussi réussi que le premier, un peu léger certes en termes de scénario, mais riche en tension. On reste un cran en dessous de « Bâtard » (même si le genre est différent), et on espère que le prochain tome montera en puissance !


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