Avis manga Kana : No Longer Allowed in Another World – Tome 1
Disponible depuis le 8 mars 2024, « No Longer Allowed in Another World » est un manga scénarisé par Hiroshi Noda et dessiné par Takahiro Wakamatsu dont le récit est toujours en cours au Japon sous le nom de « Isekai Shikkaku » (et dont l’adaptation en anime est prévue pour cet été). En découvrant son titre japonais, nous pensions être face à un isekai comme tant d’autres, l’éditeur Kana n’étant d’ailleurs pas forcément un spécialiste du genre, mais contrairement à ce qu’on aurait pu croire, le manga opte pour un ton bien différent. Nous avons eu la chance de recevoir ce premier tome, et il est temps de découvrir notre avis !
Synopsis : Cette nuit-là, un homme et sa bien-aimée se rendent sur l’aqueduc de la rivière Tamagawa afin de mettre fin à leur vie. Mais un camion surgit de nulle part… C’est à ce moment-là que cet homme, écrivain de métier, qui souhaite mourir va commencer à vivre une aventure fantastique dans un autre monde… Mais « Sensei » n’a que faire de ce monde fantastique. Pour lui, seul compte de retrouver sa bien aimée et d’enfin reposer avec elle six pieds sous terre.
« No Longer Allowed in Another World » s’est avéré être, contre toute attente, une petite surprise. En effet, alors que le récit démarre comme un isekai tout à fait classique, on se rend très rapidement compte que tous les codes du genre, bien présents, sont détournés. On penche donc plutôt vers la parodie, même si le récit met en scène un homme souhaitant se suicider avec sa bien-aimée. Un personnage principal qui est directement inspiré d’un véritable écrivain, fasciné par la mort et le suicide. A peine arrivé dans un nouveau monde, notre héros dépressif est accueilli par Annette, qui se charge du transfert des humains (appelés transférés). Cette dernière, clairement blasée par ce travail qu’elle effectue depuis de nombreuses années, et dont le cœur s’est petit à petit fermé, est immédiatement intriguée par notre écrivain (elle n’a jamais vu un aventurier aussi faible et pense au départ qu’il est arrivé par erreur). Elle décide de le suivre et de le protéger, alors que lui ne souhaite que mourir. Les rencontres vont s’enchaîner, d’une femme-chat à un Roi et sa fille, en passant par une adversaire bien coriace, bras droit du Roi du mal. C’est le début d’une grande aventure pour notre héros Sensei, Annette et Boulette ! Mais alors que le rôle d’un transféré est habituellement d’éliminer le Roi du mal, Sensei va vouloir retrouver sa bien-aimée Sacchan.
Là où ce premier tome fonctionne vraiment bien, c’est dans le détournement de tous les clichés et codes du genre. L’arrivée dans un nouveau monde, la jeune femme religieuse qui sert de point de passage, le Roi qui veut marier sa fille, la femme-chat qu’on découvre dans une situation vraiment embarrassante…. Et au milieu de tout ça, notre Sensei, blasé et qui s’en fout de tout, ne souhaitant qu’une chose : mourir. Ce décalage de ton fonctionne bien, à condition d’adhérer à l’humour et au côté parodique de l’ensemble. De notre côté, ça a super bien fonctionné, et cette fraîcheur fait du bien après de nombreux isekai se ressemblant beaucoup trop. Sensei a beau être en décalage avec tout ça, il reste néanmoins à l’écoute des autres, et prodigue même de bons conseils, ce qui lui attire la sympathie de ses nouveaux compagnons. Ce premier tome propose même quelques scènes d’action sympathiques et dynamiques, avec quelques illustrations qui se démarquent d’un ensemble encore timide visuellement. Côté scénario, ça démarre tout doucement, et ces débuts posent les bases. On enchaîne surtout les gags, la découverte du monde et ses premières règles, mais la fin est vraiment prometteuse, en lien avec d’autres transférés. Il se pourrait bien que les choses s’accélèrent dans le prochain tome disponible le 3 mai 2024, dont nous avons hâte de vous parler.
Lageekroom