Avis Manga Pika : No Longer Rangers – Tome 1

Le manga dont nous allons parler aujourd’hui est disponible depuis quelques mois déjà, le premier tome étant sorti le 8 juin 2022 aux éditions Pika. Prépublié au Japon depuis 2021 dans les pages du Shônen Magazine, « No Longer Rangers » tranche totalement avec l’œuvre précédente de Negi Haruba, « The Quintessential Quintuplets », qui passe donc de la comédie romantique au récit de superhéros ! Ce premier tome a-t-il réussi à nous convaincre ? C’est ce que nous allons voir.


Avis Manga Pika : No Longer Rangers tome 1Synopsis : Les cinq Dragon Keepers et leur escadron sont la seule ligne de défense de l’humanité contre l’armée maléfique qui tente de conquérir le monde ! Du moins, c’est ce qui est dit à la télévision. En réalité, cela fait douze ans que les envahisseurs ont capitulé face aux justiciers de la Terre. Ces troupiers sans chefs ne sont désormais plus que des faire-valoir condamnés à enchaîner les défaites devant les caméras, tels des pantins indignes du titre de “méchants” ! Pourtant, après la 1000e défaite des pseudo-envahisseurs, un des troupiers va jouer les éléments perturbateurs. Il brave les interdits et infiltre le grand escadron, décidé à anéantir de l’intérieur les imposteurs que sont les Dragon Keepers ! L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


Avis Manga Pika : No Longer Rangers tome 1


Avec « No Longer Rangers », on replonge dans notre enfance, celle des superhéros en costumes moulants se tatanant avec des méchants tous plus vilains que les autres. Bioman ou encore Ultraman en sont les parfaits représentants (sans oublier les Power Rangers), et on retrouve cet esprit parfois loufoque dans notre manga du jour. Et pourtant, l’histoire démarre de manière tout à fait sérieuse. L’humanité est en effet menacée par une mystérieuse forteresse volante qui siège au dessus de la ville d’Amanogawa. Ces nouveaux ennemis veulent conquérir le monde depuis des années, et l’humanité doit s’en remettre aux cinq Dragon Keepers et leur escadron, qui représentent notre ligne de défense. Le contexte nous est expliqué d’emblée, mais à travers une émission télévisée. Une sorte de téléréalité qui se déroule chaque dimanche, et qui est devenue une sorte de tradition depuis 13 ans. Les gens assistent donc au combat entre le bien et le mal, mais on comprend rapidement que tout ceci est pipeauté… Nos ennemis ont en effet capitulé il y a bien longtemps déjà, et se contentent de se faire botter les fesses chaque semaine, pour mourir puis ressusciter dans leur forteresse. Une véritable honte pour ces humanoïdes qui étaient venus nous conquérir, mais qui doivent respecter le traité établi. Mais un des troupiers ne va pas l’entendre de cette oreille, et va venir enrayer le système en s’infiltrant parmi les Dragon Keepers.

Nos ennemis ont en effet la possibilité de se transformer et de prendre une apparence humaine. Le plan est donc de s’infiltrer dans les bases des Dragon Keepers et de leur faire la peau ! On se retrouve donc à suivre le récit des envahisseurs, que l’on peut comprendre sur certains points. Certes, leurs intentions étaient mauvaises au départ, mais toutes ces années d’humiliation finissent par créer une forme d’empathie pour ces soldats. Notre anti-héros va se rapprocher de certains humains, qui vont eux aussi avoir leurs propres buts. Certains veulent faire exploser le système de l’intérieur, tandis que d’autres souhaitent la paix. Mais à qui peut-on réellement faire confiance ? Toutes ces batailles orchestrées ne sont là que pour créer un business qui s’avère très lucratif, et on ne peut s’empêcher de voir en ce premier tome une critique de la téléréalité et des médias, qui diffusent en continue de fausses informations. Les fameuses fake news popularisées par la série Metal Gear Solid, qui sont malheureusement monnaie-courante aujourd’hui.

Ces débuts s’avèrent donc intéressants et souvent surprenants, avec un rythme plutôt soutenu. Il faut néanmoins quelques pages pour s’immerger pleinement dans le récit, mais une fois chose faite, difficile de poser le manga. Negi Haruba parvient avec justesse à inverser les rôles, et les véritables ennemis ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Visuellement, nous avons trouvé ce premier tome très correct. C’est parfois classique dans le découpage et dans la mise en scène, et seuls les costumes et les visages tirent leur épingle du jeu. Quelques scènes d’action viennent ponctuer le tout, mais on en attend davantage compte tenu de la galerie de personnages que l’on peut découvrir. A voir si le tome saura monter d’un cran en ce sens, mais en termes de récit et d’écriture, c’est pour le moment très intéressant.


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