Avis Urban Comics : Batman Arkham : Le Sphinx

Nous avons eu la chance, durant cette année 2021, de découvrir toute une série d’ouvrages en provenance de l’éditeur Urban Comics, qui a proposé à ses lecteurs deux collections distinctes, l’une d’elles faisant la part belle aux méchants ! Et après Poison Ivy ou encore Le Pingouin, c’est au tour du Sphinx d’être mis en avant. Ce méchant bien connu des fans, qui fera d’ailleurs son retour au cinéma dans The Batman de Matt Reeves en 2022, est à l’honneur dans notre ouvrage, qui regroupe une sélection de récits. C’est parti pour notre avis !


Avis Urban Comics : Batman Arkham : Le Sphinx lageekroomDescriptif de l’éditeur : Quel est le seul ennemi de Batman à pouvoir rivaliser avec son cerveau brillant ? Qui est capable de maintenir une ville en état de terreur avec de simples puzzles ou mots croisés ? Qui fait des allers-retours incessants à l’Asile d’Arkham et semble pour le moins irrécupérable ? Les réponses à toutes ces questions et bien plus encore, se trouvent dans le parcours criminel et tortueux du génie du mal: Edward Nygma, le Sphinx ! L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


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« Batman Arkham : Le Sphinx » regroupe les titres US Detective Comics #140, 142, Annual #8 ; The Brave and the Bold #183 ; Secret Origins Special #1 ; Batman/Riddler #1 ; Legends of the Dark Knight #109-111 ; Batman Confidential #26-28 et Batman #23.2. Des récits qui s’étalent des années 40 aux années 2010, et qui s’avèrent une nouvelle fois assez variés dans leur approche. Il faut dire que le personnage du Sphinx, qui a fait ses débuts dans les années 40 donc, a quasi disparu des radars jusqu’à revenir dans les années 60. Et pourtant, c’est un méchant qui ne manque pas d’originalité, et qui prend un malin plaisir à multiplier les jeux d’esprit pour piéger Batman et Robin (les joueurs ayant terminé tous les défis de Batman Arkham City en savent quelque chose). L’ouvrage nous propose 9 récits (certains étant composés de plusieurs chapitres), suffisamment variés pour ne pas lasser, et dont certains s’avèrent plus marquants que d’autres. Le personnage du Sphinx, contrairement à Freeze dont nous avons parlé récemment, a peu évolué et est toujours resté fidèle à lui-même. Très intelligent et n’hésitant pas à retourner les situations en sa faveur, le Sphinx va en faire baver à Batman, et va même gagner en noirceur avec les années. Ses premières apparitions restent néanmoins savoureuses, notamment dans « Le Sphinx », de Bill Finger et Dick Sprang, sorti en 1948. Certains dialogues prêtent aujourd’hui à sourire, mais notre vilain faisait déjà preuve d’une belle ingéniosité.

Comme toujours avec ce genre d’anthologie, certains récits sortent du lot. Nous avons par exemple beaucoup apprécié « La Mort de Batman » de Don Karr et Carmine Infantino (1982) dans lequel le Sphinx montre qu’il est une personne qui a des principes. Autre récit vraiment intéressant : « Solitaire », de Scott Snyder, Ray Fawkes et Jeremy Haun (2013). Audacieux visuellement, ce récit met en scène un Sphinx qui attend le retour de Batman, en tuant le temps à sa façon. Mais la plus grosse claque visuelle reste celle de « Questions à choix multiples », de Chuck Dixon et Kieron Dwyer (1995). Un récit généreux, au coup de crayon superbe, et qui revient même sur l’histoire et l’enfance d’Edward Nigma, aka notre méchant du jour. C’est notre récit préféré… et quelle fin !! Du côté des bémols, on citera « La boite aux devinettes » de Matt Wagner et Dave Taylor (1995), au récit accrocheur mais à la patte graphique particulière. Les couleurs sont bien choisies, le découpage est intéressant, mais nous avons eu plus de mal à accrocher. On pourra enfin regretter que la partie éditoriale de l’ouvrage ne soit pas un peu plus complète. L’éditeur revient certes sur le parcours du Sphinx dans son introduction, mais on aurait aimé en apprendre davantage, pourquoi pas entre les différents récits. L’ouvrage se termine avec une petite galerie de seulement 4 illustrations.


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Malgré une partie éditoriale un peu chiche, « Batman Arkham : Le Sphinx » est un ouvrage indispensable pour les fans du vilain mais également pour ceux le connaissant moins. On découvre les origines du personnage, et même si son évolution est moins prononcée que celle de certains autres méchants, le Sphinx est devenu de plus en plus sombre voire sadique au fil des années. Certains récits sortent du lot, comme d’habitude, et l’ensemble reste cohérent et agréable à lire. On vous donne désormais rendez-vous en février prochain pour en découvrir plus sur L’Epouvantail !


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