Découverte Xbox Game Pass : Lake
Après 2 bons gros AAA (Forza Horizon 5 et Halo Infinite), nous nous sommes lancés, via le Xbox Game Pass, dans des titres aux budgets moindres mais aux qualités bien réelles. Il y a donc eu The Gunk et sa planète atypique, puis nous sommes ensuite partis dans l’Oregon (rien à voir…) pour incarner Meredith Weiss, une programmeuse brillante qui décide de changer d’air durant ses vacances, en partant remplacer son père durant 2 semaines pour distribuer leur courrier aux habitants du coin. Un lac reposant, loin du tumulte de la ville et d’un burnout qui lui pend aux nez, c’est ce qui attend notre héroïne et nous-même, dans ce titre assez répétitif mais particulièrement reposant. C’est parti pour notre avis !
Nous avons découvert Lake totalement par hasard, et c’est aussi ça, la force du Game Pass : cette envie de mettre les gros AAA de côté et d’aller fouiner dans le catalogue, à la recherche d’une jaquette et d’un synopsis qui attirent l’œil. Lake est le jeu qu’il nous fallait en cette fin d’année : une aventure humaine, certes imparfaite, mais touchante, qui nous éloigne du stress du quotidien pour nous faire vivre une toute autre vie le temps d’une quinzaine de jours. Ca, c’est la durée de votre mission dans le jeu, qui consistera à remplacer votre père à la distribution du courrier et des colis (celui-ci étant parti en vacances avec votre mère en Floride). Du côté de la durée de vie, nous avons mis environ 6h pour terminer le jeu, ses objectifs secondaires, et découvrir une des 3 fins disponibles. Comptez 7h pour les 1000G si vous aimez débloquer tous les succès !
Votre personnage fait donc son retour dans sa ville natale, et va croiser de vieilles connaissances. Certains sont heureux de la revoir, d’autres un peu vexés de son départ précipité sans donner de nouvelles. On renoue donc des liens avec les différents habitants, que l’on croisera lors de nos tournées. Chaque matin, vous devrez donc aller livrer le courrier et les colis dans votre camionnette, et interagir avec tout ce petit monde. Providence Oaks fait partie de ces petites villes où tout le monde se connait. Vous croiserez un bucheron sympa qui aura besoin d’un coup de main, un fermier qui est également DJ de la radio locale (avec de très chouettes morceaux à découvrir), une amie d’enfance, la patronne du diner du coin ou encore d’autres personnages moins amicaux voire carrément antipathiques. Tous ont leurs qualités et leurs défauts, et on prend parfois plaisir à échanger avec eux, le tout via différents dialogues à choix multiples. C’est relativement bien écrit (avec voix anglaises et sous-titres français), et on se prend facilement au jeu après quelques minutes. Les développeurs néerlandais de Gamious font donc preuve d’une certaine ambition avec leur titre, et nous réservent même quelques petits rebondissements. On pourra rencontrer certains personnages après le boulot, pour leur rendre divers services ou tout simplement créer des relations (voire même des romances).
De nombreuses références cinématographiques sont également au rendez-vous (le jeu se déroule en 1986), avec la présence d’un vidéo-club riche en clins d’œil. On s’immerge facilement dans cette petite ville, qui donne envie d’y rester. Mais le travail rattrape rapidement Meredith, avec un patron qui n’hésite pas à l’appeler régulièrement pour lui remettre un petit coup de pression en lien avec ses prochains contrats. Lake fait donc preuve de pas mal de qualités et s’avère très vite attachant, mais son manque de budget est clairement un frein aux ambitions du studio. Tout y est linéaire (on ne peut par exemple pas aller chez les habitants à l’improviste pour échanger avec eux), les animations sont rigides, l’héroïne est particulièrement lente et la physique de votre camionnette est risible. Pire, le jeu est très répétitif. On démarre sa journée avec sa tournée, on livre lettres et colis, on papote avec certains habitants, on débloque éventuellement un rendez-vous pour la soirée, puis on rentre à la maison en attendant le coup de fil des parents ou du patron. Après 5 jours à faire ça, l’ennui n’est pas loin de pointer le bout de son nez… Heureusement, et malgré cette répétitivité qui arrive plus vite que prévue, Lake donne envie d’y retourner. L’envie de découvrir la suite des événements est là, et l’ambiance du jeu est vraiment réussie. Malgré les limites de budget, le jeu est assez joli et fait preuve d’une belle direction artistique. Certains endroits sont bucoliques, et les couleurs sont vraiment très chouettes. Il y a même quelques conditions climatiques histoire de varier les visuels. La technique est donc imparfaite (tout comme le gameplay), mais le côté dépaysant de l’ensemble rattrape le tout.
Avec ses très chouettes paysages, ses personnages intéressants et ses très jolies musiques (bien que trop peu nombreuses), Lake propose de belles qualités et s’avère être une bonne pioche dans le Xbox Game Pass. Attention toutefois, le gameplay reste minimaliste (on livre des lettres et des colis, on parle aux personnages, et c’est à peu près tout…) et l’ensemble devient rapidement répétitif, même si la durée ne dépasse pas les 7h. Nous avons beaucoup aimé l’expérience et les thèmes abordés (l’amitié, l’enfance, ce besoin de se ressourcer et de s’éloigner du stress de la vie quotidienne), mais le manque de budget et les défauts précédemment cités freineront une grosse partie des joueurs, qui n’iront sans doute pas au bout de l’histoire. C’est dommage, car la fraîcheur procurée par Lake et son monde ouvert plaisant font beaucoup de bien !
Lageekroom