TEST : Do Not Open, un escape game oppressant sur PS5
Les amateurs de jeux d’horreur ont de quoi faire, et la scène indépendante a un grand rôle à jouer dans l’abondance de titres du genre ! Récemment, nous avons eu la chance de tester Insomnis, MADiSON ou encore Martha is Dead, qui ont chacun su nous proposer notre dose de frissons ! Mais c’est davantage du côté d’Oxide Room 104 que notre jeu du jour va se tourner, avec des pièces desquelles il va falloir s’échapper dignes d’un escape game. Do Not Open est disponible sur PS4 (compatible VR) et PS5, et c’est sur la dernière console de Sony que nous avons eu la chance de le découvrir. C’est parti pour notre avis !
Do Not Open est un jeu indépendant qui va devoir faire avec un budget modeste. Les sous-titres en français sont très approximatifs, et ce dès l’introduction du jeu (vouvoiement au lieu de tutoiement), le jeu est court (2h pour notre premier run, puis une trentaine de minutes en ligne droite pour les derniers trophées), et les cinématiques mettent en scène des personnages aux visages peu expressifs. Mais le titre de Noxnoctis Games a d’autres atouts dans sa manche, à commencer par son ambiance réussie et des énigmes générées aléatoirement. Comprenez par là qu’en cas de mort et de retour dans le jeu, il faudra à nouveau vous creuser la cervelle, les énigmes proposant des données différentes avec des éléments clés qui changent de place. De quoi booster un peu la durée de vie, même si l’ensemble se veut au final accessible.
Le jeu propose à son lancement 2 modes de jeu : le mode escape room (on surveille sa montre car le temps dans chaque pièce est limité) ou normal, sans contrainte de temps. N’allez pas croire que cette seconde option vous fera découvrir le titre à la cool, car le stress sera bel et bien au rendez-vous. En effet, en cas d’échecs trop nombreux lors des énigmes, un monstre apparaît et vous traque sans relâche. C’est quasi la mort assurée, même s’il est possible de se planquer dans des coffres ou des placards. Dans Do Not Open, le joueur incarne Michael J. Goreng, un zoologiste et épidémiologiste tristement célèbre piégé dans une version déformée de sa propre maison, prenant rapidement conscience que sa femme et sa fille sont en danger. Pour davantage d’informations, il ne faudra pas compter sur les courtes cinématiques mais plutôt sur les différents collectibles à dénicher. Mais l’histoire passe rapidement au second plan, et on se plonge à 100% dans les énigmes qui nous sont proposées.
Résoudre des calculs, décrypter un message en morse ou encore trouver des combinaisons de cadenas font partie des activités qui vous attendent dans la demeure flippante que l’on découvre. Prévoyez un stylo et un petit carnet au cas où (ou tout simplement votre smartphone pour prendre quelques photos). A chaque nouvelle pièce ses énigmes, et le but sera de récupérer les 2 morceaux de la clé nécessaire à votre fuite. Mais lorsque la clé est assemblée, le monstre apparaît, et c’est alors une véritable partie de cache-cache qui démarre. Attention, en cas de mort, on doit se retaper toute la séquence, avec vous l’avez compris des énigmes aux données différentes. Le stress est donc au rendez-vous, parce que la créature est bien flippante, mais surtout parce qu’on n’a pas envie de tout recommencer. La frustration reste présente, surtout lors de la dernière zone dans le labo. Nous nous sommes fait bêtement coincer par le monstre 2 fois de suite, nous obligeant à refaire toute la séquence. A l’image d’Oxide Room 104, Do Not Open va laisser certains joueurs sur le carreaux… Il faut quand même avouer que l’ensemble est court, et que les joueurs aguerris resteront sur leur faim !
L’ambiance du jeu est quoi qu’il en soit réussie, avec un sound design qui fait bien le job et quelques screamers bien placés. Les vibrations sont vraiment bien gérées (on ressent les pas du monstre qui vous poursuit, plus ou moins intenses suivant sa distance), renforçant encore plus l’immersion. Et il faut dire que le jeu est plutôt joli, avec des décors détaillés et de très chouettes effets visuels. Le jeu s’en sort donc bien en termes de décors et d’éclairages (même si, on le répète, les cinématiques sont assez basiques), même si on aurait aimé découvrir davantage de pièces de la maison. Côté gameplay, il n’y a pas grand chose à signaler, et les contrôles répondent parfaitement. Attention, il n’y a pas de mode pause. Do Not Open ne vous laisse pas souffler un seul instant !
Do Not Open propose à nos yeux une expérience intéressante, mais qui ne plaira pas à tous. Le jeu est réussi en termes de visuels et d’ambiance, et les énigmes demandent un peu de concentration. Le côté escape game fonctionne bien, avec la possibilité d’activer un chrono et un monstre bien flippant qui vous traque. Malheureusement, le jeu est court, et on reste un peu sur notre faim. Néanmoins, l’aspect procédural des énigmes permet de le relancer et de se remettre un coup de pression, même si l’ensemble reste au final assez semblable. Si vous aimez les escape game, vous accrocherez sans aucun doute au jeu de Noxnoctis Games, mais nous vous conseillons d’attendre que le titre soit en promotion. Do Not Open propose quoi qu’il en soit un chouette concept, qui mérite d’être développé dans une suite plus ambitieuse.
Les +
- ambiance réussie
- visuellement très propre et détaillé
- le système d’énigmes générées aléatoirement qui fonctionne bien
- la tension est au rendez-vous
- quelques screamers qui font leur effet
- les vibrations de la DualSense, très immersives
Les –
- durée de vie trop courte
- on aurait aimé davantage d’énigmes
- des cinématiques qui manquent cruellement de budget
- des morts frustrantes, qui obligent à recommencer la séquence en cours
Lageekroom