TEST : Oxide Room 104, un escape game horrifique réussi ?

Dès qu’un jeu d’horreur débarque sur nos consoles, on ne peut s’empêcher d’y jeter un oeil ! Récemment, nous avons eu la chance de découvrir des titres comme Insomnis ou encore Martha is Dead, et nous avons hâte de découvrir MADiSON, disponible le 8 juillet 2022. En attendant, c’est le mystérieux Oxide Room 104 que nous avons installé sur notre PS5, un titre dont le bestiaire s’inspire de Silent Hill et qui mélange action et escape game. Notre balade dans le motel lugubre du jeu édité chez nous par Just For Games a-t-elle été angoissante ? C’est ce que nous allons voir !


TEST : Oxide Room 104 PS5

Avant toute chose, il est bon de préciser ce qu’est Oxide Room 104. Le jeu développé par Wild Sphere peut être assez déroutant et risque de laisser quelques joueurs sur le carreau. Votre personnage se réveille nu, dans la baignoire d’un motel. Votre nom est inscrit en lettres de sang sur la porte, pour le moment verrouillée. Le ton est donné : l’ambiance est glauque, et le jeu ne lésine pas sur quelques séquences chocs et assez gores. L’observation est de mise : votre but sera de vous échapper du motel, on résolvant des énigmes, et en trouvant les clés des futures chambres à visiter.


TEST : Oxide Room 104 PS5


Dès la première pièce, les choses se corsent. Pour choper la clé permettant de sortir de la salle de bain, nous décidons d’ouvrir de force le tiroir d’une commode. Résultat : on chute lamentablement contre la baignoire, notre crâne morfle, ça saigne, et comme nous n’avons rien pour nous soigner, c’est la mort… Mais la mort n’est pas définitive dans Oxide Room 104, et votre personnage se réveille à nouveau dans la baignoire… après avoir fait la connaissance d’un scientifique un peu taré qui vous tranche le pied avec sa scie… Vous l’avez peut-être déjà compris : le jeu est une sorte de boucle temporelle, et vous recommencez tout à zéro à chaque mort, après être passé entre les mains de votre bourreau. Mais à chaque recommencement, votre environnement évolue. Les objets ne sont plus à la même place, et les énigmes diffèrent. Pire, les lieux deviennent de plus en plus crades et menaçants. La difficulté monte d’un cran, ce qui pourra en décourager certains, surtout que des combats s’invitent à la fête.


TEST : Oxide Room 104 PS5


On trouve en effet assez rapidement un flingue pour dégommer les saletés qui avancent vers vous. Le bestiaire s’inspire fortement de Silent Hill, avec un côté organique et bien malsain. Mais dès que l’on fait parler la poudre, on en bave. Le gameplay manque en effet de précision, et la visée est difficile à maîtriser, surtout que l’image zoome quand on vise. Et comme la plupart des affrontements se déroulent dans des pièces assez étroites (assez répétitives dans leur design), on meurt souvent de façon injuste. Et qui dit mort dit recommencement, et la frustration qui va avec. Il faut donc avancer prudemment dans le jeu, en évitant au maximum de se faire gauler, mais c’est parfois assez aléatoire. On aura beau marcher accroupi sans faire de bruit, il arrivera que l’on soit injustement repéré.

L’inventaire est lui aussi frustrant, et se la joue Resident Evil, avec des coffres de stockage, qui obligent à faire des allers-retours. Et quand on tombe nez à nez avec une des monstruosités qui se baladent dans les environs parce qu’on se coltine un aller-retour, on ne peut que rager…Tout ça augmente forcément la durée de vie, surtout qu’un game-over définitif pointe le bout de son nez après un certain nombre de morts. En ligne droite, et une fois que l’on connait le jeu sur le bout des doigts, il faut compter environ 1h à 1h30 pour le terminer (plusieurs fins sont disponibles). Mais avant d’en arriver là, vous allez transpirer, et faire quelques rencontres bien stressantes… La durée de vie reste au final tout à fait correcte.


TEST : Oxide Room 104 PS5


Si une certaine frustration gâche un peu l’expérience, le jeu a des qualités à faire valoir. A commencer par son ambiance, vraiment excellente, tout comme le sound design (bébé ou femme qui hurle, bestioles qui font des bruits bien glauques, musiques discrètes mais bien adaptées). Par contre, les voix anglaises sont particulièrement ratées. Visuellement, c’est très convenable, avec quelques beaux effets de lumière et un framerate qui reste stable. La direction artistique pioche des idées çà et là, mais le résultat fait clairement le taf, et le malaise est souvent présent. Même si les différentes pièces se ressemblent beaucoup et qu’on fait au final rapidement le tour du propriétaire, l’immersion est au rendez-vous.

Concernant les énigmes, elles sont bien fichues, demandent de fouiller avec attention les différentes pièces, et créent un vrai sentiment de progression. Un fois que l’on a terminé une salle, on trouve la clé pour la suivante, le but étant également de ramasser les objets nécessaires à votre avancée, comme des balles, des bandages, ou des antidotes. La mort rôde à chaque couloir. On notera que la DualSense est bien exploitée, avec des sons sortant du haut-parleur et des vibrations vraiment immersives lors de certaines interactions. Même les gâchettes adaptatives sont mises à contribution lorsque l’on tire. La manette de la PS5 est davantage exploitée dans un jeu à petit budget que la plupart des AAA, c’est dit !


TEST : Oxide Room 104 PS5


Avant de se lancer dans Oxide Room 104, il faut bien avoir conscience de l’expérience qui nous attend. L’ambiance est excellente, c’est visuellement très correct, et l’aspect escape game est bien fichu. L’angoisse est là, et le côté cradingue de certains décors mais surtout du bestiaire rappelle la bonne époque de nos survival-horror préférés. Néanmoins, Oxide Room 104 va laisser bon nombre de joueurs sur le carreau, la faute à sa « boucle temporelle » parfois frustrante. Oui, on recommence le jeu à chaque mort, avec des décors de plus en plus malsains et des objets qui changent de place, les affrontements sont imprécis, et on meurt parfois ultra bêtement. Mais si on accroche au concept et à l’ambiance, il y a moyen de vivre une expérience qui change des jeux d’horreur narratifs habituels. 


Les +

  • l’ambiance, glauque et souvent malsaine
  • des énigmes qui fonctionnent bien
  • l’environnement qui change à chaque mort
  • visuellement propre et fluide
  • le sound design
  • un bestiaire qui rappelle celui de Silent Hill…

Les –

  • … mais en beaucoup moins varié
  • les gunfights, imprécis
  • les objets à stocker, qui impliquent des allers-retours pénibles
  • les voix anglaises, ratées
  • le jeu est souvent frustrant, voire décourageant (morts injustes)

TEST : Oxide Room 104 PS5


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