TEST : Monster Truck Championship, que vaut la version Nintendo Switch ?
Monster Truck Championship, c’est un peu la bonne surprise de ce premier trimestre. Le jeu édité par Nacon a su nous convaincre dans sa version PlayStation 5, avec son gameplay au poil et ses graphismes propres et surtout très fluides. Même si le contenu s’est avéré rapidement limité, avec des épreuves peu nombreuses et un mode carrière un peu court et très classique, nous avons passé un excellent moment sur le jeu ! Du coup, embarquer nos Monster Truck dans le train ou au fond du lit sur notre Switch était une idée particulièrement alléchante, et nous avons eu la chance de recevoir un exemplaire de cette version (sorti fin d’année dernière) afin de vous en parler. C’est parti !
Après le très bon portage de WRC 9, la console de Nintendo a prouvé qu’elle en avait sous le capot dès que les développeurs s’en donnaient les moyens (bien que l’on soit toujours loin des autres versions, hardware oblige). Metro Redux ou encore Dragon Ball FighterZ prouvent eux aussi que les portages Switch peuvent proposer d’excellentes expériences, aussi bien visuelles qu’en termes de gameplay. Mais du coup, Monster Truck Championship sur Switch, ça donne quoi ? Pour faire simple, si l’intégralité du contenu est bien présent, c’est l’aspect technique qui pêche et qui nous chagrine. Nous reviendrons principalement sur l’expérience en mode nomade, et c’est tout d’abord le frame rate qui fait des siennes. Pour faire simple, le jeu rame, souvent et de façon plutôt brutale, principalement lorsque plusieurs véhicules sont à l’écran. Les modes Freestyle ou encore Drag Race ne posent aucun soucis, mais les courses souffrent de ce soucis assez flagrant, pénalisant souvent le joueur. Le jeu demande en effet pas mal de précision, et ces ralentissements mettent clairement des bâtons dans les roues. On notera également que c’est la fête à l’aliasing. WRC 9, pour ne citer que lui, est certes un cran en dessous sur Switch, mais le jeu fait le taf et reste globalement propre et très fluide. Monster Truck Championship pique vraiment les yeux, et certaines textures sont bien baveuses, notamment sur les véhicules. Lors des épreuves Freesyle ou Destruction, le stade et le public scintillent dans tous les sens… C’est vraiment dommage, car le gameplay reste accrocheur. Les gâchettes des Joy-con ne sont pas aussi précises qu’une DualSense (notamment au début des courses quand il faut bien gérer son moteur) mais le taf est fait et le système de contrôle train avant/train arrière fonctionne bien. Le jeu semble malgré tout moins difficile et moins punitif… Peut-être une volonté des développeurs de palier au manque de précision du stick et des gâchettes ? A confirmer… Au final, la prise en main reste agréable, le challenge est toujours au rendez-vous, mais c’est la partie technique qui gâche l’ensemble. Comme pour de nombreux portages Switch en fin de compte…
TEST COMPLET DE LA VERSION PLAYSTATION 5
La dernière fois que nous avions pris en main des bolides aussi balèzes que ceux de notre jeu du jour, c’était il y a bien longtemps ! Il faut en effet remonter à l’année 1996 et l’excellent Monster Truck Madness, ce qui ne nous rajeunit clairement pas ! La curiosité de découvrir ce Monster Truck Championship était donc très grande, et les premières minutes de jeu se sont avérées immédiatement accrocheuses. Il faut dire que la taille imposante de ces véhicules fait son effet, et leurs roues géantes sont prêtes à tout broyer sur leur passage. Et pourtant, les Monster Truck sont capables de réussir des figures assez incroyables : bicycle, drift, backflip mural, stopping, wheeling, tonneau ou encore donut, la liste est longue ! Malgré tout, le gameplay demande un certain temps d’adaptation, et ce sera la foire aux dérapages durant vos premières courses. Il faudra en effet gérer les trains avant et arrière du véhicule de manière indépendante, grâce aux sticks gauche et droite de la DualSense (nous avons testé le jeu sur PS5). C’est un coup à prendre, et le temps que le cerveau assimile tout ça et que vous commenciez à contrôler de manière correcte votre véhicule (le jeu en comporte 16), il se sera déjà passé quelques courses. Heureusement, de nombreux didacticiels sont présents pour vous familiariser avec les figures et la physique si particulière de ces véhicules massifs. Et il faut avouer qu’une fois le gameplay bien en main, on s’amuse plutôt bien, surtout que quelques petites subtilités viennent pimenter le tout, et ce dès le départ d’une épreuve !
Le jeu propose différentes épreuves, que l’on pourra notamment découvrir dans le mode carrière. Ce dernier est divisé en 3 leagues, et les objectifs tentent de proposer un peu de variété. On pourra participer à des courses, mais également à des épreuves de freestyle, dans lesquelles il faudra enchaîner les figures dans une arène (grâce à des tremplins ou encore des rampes) et faire péter le compteur de combos pour faire le score maximum. Les épreuves de destruction seront du même acabit, mais demanderont également de détruire des éléments placés dans l’arène, comme des carcasses de véhicules ou encore des caravanes. C’est franchement jouissif, et on se prend facilement au jeu pour faire péter son skill. Les courses restent plus classiques, mais le challenge est au rendez-vous dans les modes de difficulté les plus élevés. L’épreuve appelée Drag Race est un peu plus originale, mais très courte. Si vous trouvez que votre véhicule manque d’adhérence ou de patate, ne vous inquiétez pas, il sera possible de débloquer puis d’acheter des améliorations dont nous allons rapidement reparler. De quoi booster ses perfs et se la péter encore plus sur la piste ! On notera qu’il est également possible de choisir des équipiers et des sponsors. Les premiers vous apporteront certains bonus, comme une meilleure adhérence du véhicule, des coûts d’inscription aux épreuves moins élevés, ou encore des boosts des performances moteur, mais vos revenus en cas de victoire pourront être moindres. Les seconds vous confient divers objectifs (gagner un événement sans recommencer d’étape, faire telle ou telle figure plusieurs fois) qui permettront de remporter de l’argent et de nouvelles pièces pour le garage. Une partie tuning/personnalisation est en effet présente, et votre bolide pourra être customisé, aussi bien pour gagner en puissance (moteur, freins, transmission, pneus, suspension) que pour lui donner un look d’enfer (peintures, autocollants, apparence en générale).
Ce mode carrière s’avère plutôt simple mais efficace, et même si la répétitivité s’invite rapidement à la fête, on y revient régulièrement pour terminer quelques épreuves. Il faudra compter une bonne dizaine d’heures pour voir le bout de la carrière, ce qui reste tout à fait convenable. Côté contenu, il faut malgré tout avouer qu’on fait vite le tour des possibilités offertes par le jeu. Les environnements manquent un peu de variété, tout comme les épreuves. C’est dommage, car l’originalité est au rendez-vous, la discipline étant méconnue chez nous. Passée la découverte du gameplay, vraiment agréable une fois qu’on l’a en main, on se retrouve à enchaîner les mêmes épreuves, et on aurait aimé un peu plus d’exotisme dans les décors, quitte à créer une sélection d’épreuves nous faisant faire le tour du monde et placée à part de la carrière. Visuellement, le ressenti est un peu identique. Le jeu fait clairement le taf : c’est propre et franchement fluide (ça tourne en 60fps), les textures au sol sont de qualité, et quelques jolis effets ou reflets sont de la partie. Mais on reste malgré tout clairement face à un jeu PS4 amélioré, et il faudra attendre (on l’espère) le prochain opus pour voir de réelles différences visuelles. Côté multi, il faudra compter sur des parties personnalisées avec des amis ou des invités et des partie aléatoires, et on se contentera de courses et du mode Drag Race pour se la donner à plusieurs. Il faut avouer que les courses sont assez fun, et qu’une grande concentration sera nécessaire pour ne pas finir dans les choux ou à l’envers à cause d’un concurrent un peu bourrin.
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Monster Truck Championship (dans sa version PS5) propose une expérience originale, qui permet de découvrir une discipline typiquement américaine méconnue chez nous. Le jeu s’avère souvent impressionnant (surtout en vue intérieure ou dans le mode destruction), de part la taille imposante des véhicules, et les courses parviennent à rapidement accrocher. Le gameplay demande un certain temps d’adaptation mais ses subtilités donnent du piment aux épreuves. Sans être transcendants, les graphismes font le taf : c’est propre (en 4K) et toujours fluide (en 60fps) ! Seul le contenu pourra décevoir. En effet, et malgré un mode carrière et des options de personnalisation des véhicules, les épreuves se répètent rapidement et la lassitude arrive vite. Nous vous conseillons donc de ne jouer au jeu que par petites sessions, car y revenir régulièrement le temps de quelques épreuves est bien plus sympathique.
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