TEST : WRC Generations, le bouquet final de KT Racing ?
Depuis que le studio Kylotoon a pris en main la licence WRC, les progrès ont été nombreux. Gameplay affiné, contenu qui gagne en richesse ou encore visuels de plus en plus fidèles ont accompagné les sorties annuelles, mais cette année sera la dernière. La licence va en effet changer de mains, et WRC Generations est en quelque sorte l’opus ultime du studio. Alors, simple mise a jour où version ultime du jeu de rallye ? C’est ce que nous allons voir !
Nous avons passé de longues heures sur WRC 9 puis WRC 10 dans leur versions PlayStation 5. Le plaisir était là malgré les défauts, et la licence s’adresse aujourd’hui aussi bien pour les débutants que les joueurs confirmés, même si le challenge est clairement au rendez-vous. Et puis il y a eu l’apport de la DualSense, parfaitement bien gérée par les développeurs. Avec WRC Generations, on reste en terrain connu, que ce soit au niveau de son contenu (qui comporte malgré tout quelques ajouts) ou de son gameplay, toujours aussi efficace. Du côté des spéciales, il faut avouer que les développeurs ont fait fort et que cet opus est une sorte de best of des précédents, avec 165 spéciales réparties dans une vingtaine de pays, pour un total de 750km à parcourir !
La prise en main est toujours aussi bonne, et nous avons rapidement retrouvé nos sensations. Une nouvelle fois, de nombreux paramètres peuvent être ajustés pour convenir à tous les joueurs, mais gardez bien en tête que WRC Generations est un jeu exigeant. Les pistes sont bourrées de petits pièges, de chicanes ou de flaques d’eau qui peuvent à tout moment vous envoyer dans le décor. On aura beau activer l’ABS ou autres options d’aide, les accidents seront nombreux, surtout durant les premières heures. La courbe de progression est grande, et grappiller quelques secondes après plusieurs tentatives sur une spéciale est toujours aussi gratifiant. Comme nous le disions précédemment, WRC Generations propose l’intégralité du contenu des épisodes précédents, et ajoute la présence, pour la première fois, des voitures hybrides. Ces dernières sont paramétrables avant chaque course via différentes cartographies, permettant d’équilibrer la puissance et la durée de l’accélération ou encore de proposer une accélération plus forte.
Du côté des pays à découvrir, on retrouve la Suède, l’Italie, le Kenya, le Portugal, la Finlande, la Grèce, la Nouvelle-Zélande, le Japon, l’Argentine, l’Allemagne ou encore la France, avec 3 spéciales se déroulant en Corse. Il y a donc de quoi faire, sachant que certaines spéciales dépassent les 20 kilomètres et demandent une concentration de tous les instants. On peut également choisir la météo (dégagé, pluvieux, tempête) et l’heure de la journée. Les courses de nuit sous la pluie sont toujours aussi tendues ! Nous avons comme d’habitude passé quelques heures dans le mode course rapide avant de nous lancer dans la carrière. Cette dernière conserve les bases de l’opus précédent, avec des évènements a gagner, de l’expérience et de l’argent à accumuler et bien sûr son équipe à gérer. Pour davantage de détails sur la carrière, n’hésitez pas à jeter un œil à notre test de WRC 10, juste ici.
En termes de véhicules, on retrouve les catégories WRC, WRC2, WRC3 Junior, ainsi que les voitures de légende (Lancia Stratos, Audi Quattro, Lancia Delta, Subaru Impreza, Toyota Corolla, Ford Fiesta) et quelques voitures bonus. Chaque véhicule est différent à piloter, et certains sont vraiment difficiles à prendre en main. Une nouvelle fois, la DualSense procure d’excellentes sensations. En fonction du tracé et de sa surface, de la météo ou du véhicule utilisé, la manette s’adapte et propose des vibrations ultra immersives. Manette en main et casque sur les oreilles, les sensations sont excellentes ! Mieux encore, le tearing de l’épisode précédent a disparu. Il reste encore quelques petits ralentissements, mais rien de bien méchant. Autant dire que les conditions sont idéales pour l’immersion.
Vous l’avez compris, WRC Generations est une sorte de « definitive edition » de la série, une sorte de mise à jour finale qui apporte néanmoins quelques nouveautés. Rien de révolutionnaire certes, mais il est bon de préciser que le jeu intègre un mode Ligues (dans lequel les joueurs peuvent s’affronter en fonction de leur niveau à travers des défis quotidiens et hebdomadaires, en solo ou en équipe), une création d’équipes pour relever des défis à plusieurs ou encore du cross-plateforme (pour de la comparaison de performances), la Switch étant mise à part. Tout ceci s’ajoute au contenu déjà existant et renforce l’aspect communautaire du jeu. Difficile en tout cas de lâcher la manette : nous avons enchaîné les épreuves et les spéciales sans nous rendre compte du temps qui passe.
Côté sonore, c’est de bonne facture, avec des sensations décuplées au casque, notamment en vue intérieure sous la pluie. Les bruits des moteurs font le job (même si certains piquent un peu les oreilles), et on retrouve les craquements du pot d’échappement qui s’échappent du micro de la manette, un détail immersif mais qui pourra en agacer plus d’un à la longue. Graphiquement, nous avons trouvé l’ensemble moins terne et plus lumineux que l’opus précédent. C’est globalement joli, même si on trouve un peu d’aliasing et de clipping (surtout durant les ralentis), et des effets visuels parfois trop prononcés (notamment les effets de brillance par temps de pluie). Il n’y a en revanche rien à redire sur les modélisations des véhicules, qui sont toujours aussi impeccables.
WRC Generations ne chamboule pas la formule mise en place par le studio, et certaines mauvaises langues pourraient affirmer qu’une simple mise à jour aurait suffit. Ces personnes n’auraient pas tord, mais voir débarquer cette version ultra complète, sorte de bouquet final de la série (en attendant le prochain épisode chez d’autres développeurs) a quelque chose de symbolique. Qui plus est, le jeu est vendu moins de 40 euros (voire encore moins chez certains revendeurs), et son contenu plus que conséquent vous occupera de nombreuses heures. Toutes les qualités des opus précédents sont là, le contenu est dense, le tearing a disparu et le gameplay est toujours aussi accrocheur. Difficile de bouder son plaisir, et nous ne pouvons que remercier le studio pour le travail accompli !
Les +
- contenu vraiment balèze
- des sensations toujours aussi excellentes
- une grande marge de progression
- certaines spéciales très prenantes
- DualSense très bien exploitée
- modélisation impeccable des véhicules
- prix de vente attractif
- visuellement réussi…
Les –
- … malgré un poil d’aliasing et de clipping
- et quelques effets visuels ratés (la route bien trop brillante quand il pleut)
- le copilote qui fait parfois des siennes (et qui se met à changer de langue)
- le mode carrière identique à l’opus précédent
- un opus qui fait office de mise à jour au final
Lageekroom