Avis Manga Doki-Doki : Nyankees – Tomes 5 et 6 (série terminée)

Que désigne le terme furyô ? Pour faire simple, il s’agit de jeunes voyous japonais, des loubards en quelque sorte. Mais dans Nyankees, ces personnages ne sont pas représentés sous forme humaine : ce sont des chats des rues, qui n’hésitent pas à se fritter pour protéger leurs différents territoires. Le tome 4 se terminait d’ailleurs sur une bonne dose de suspense, et nos héros se retrouvaient enfermés dans un hangar et attaqués de toutes parts, piégés par Madara. Ont-ils réussi à s’en sortir ? C’est ce que nous allons voir !


Avis Manga Doki-Doki : Nyankees – Tome 5Synopsis :  Et si en plein combat, les chats étaient représentés comme des furyô, ces loubards japonais ? Un manga décalé et stylé pour les amateurs d’action ! Ils vivent en bande et en marge de la société. Comme tous les délinquants qui se respectent, ils sont prêts à tout pour défendre leur territoire face aux intrus, et ne refusent jamais une bonne baston. Mais ces durs à cuire ne sont pas tout à fait comme vous l’imaginez… Ce sont des chats de gouttière bien teigneux ! Ryûsei, Taiga et Raiga sont tombés dans le piège de Madara ! Enfermés dans un hangar, ils sont attaqués de toutes parts… Réussiront-ils à s’en sortir ?! Ce tome 5 est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


Avis Manga Doki-Doki : Nyankees – Tome 5


C’est ce qu’on appelle un guet-apens ! Que s’est-il passé dans le hangar entre la fin du tome 4 et le début de ce tome 5 ? C’est à l’ouverture du rideau électrique que l’on se rend compte des dégâts. Des dizaines de chats jonchent le sol, et l’affrontement a été terrible. Les blessés sont donc nombreux, Ryûsei en tête, et ce dernier va devoir faire face à un Madara particulièrement déterminé à lui en faire baver. Mais le passé ne va pas tarder à ressurgir, et le nom de Gekka va revenir sur le devant de la scène, ce fameux chat que Ryûsei recherche depuis son arrivée dans le quartier. On découvre donc ce qui s’est passé via un flashback plutôt bien fichu et une scène de combat se terminant par le départ de Gekka. Mais pourquoi est-il parti sans donner d’explication ? On apprend rapidement que c’est Madara qui est derrière tout ça, et qu’il a tout fait pour que Gekka coupe les ponts avec Ryûsei et qu’il quitte le quartier de Kedama. On manque encore d’informations pour bien comprendre les motivations de chacun, mais ce sera pour une autre fois, car c’est la baston qui va reprendre ! Ryûsei a encore un peu d’énergie à revendre et va se relever et faire face à Madara dans un combat particulièrement dynamique et proposant quelques bonnes idées de mise en scène. Sachant qu’il ne fait pas le poids à la loyale, Madara va tenter le tout pour le tout pour remporter la victoire, jusqu’à détourner l’attention de Ryûsei avec des jouets placés sur le sol. C’est bien connu, un chat peut rapidement être distrait par ce qui l’entoure, et cela va jouer des tours à Ryûsei, qui devra puiser dans ses ressources et dans son instinct pour retourner la situation.

Les deux tiers de ce tome sont donc orientés baston, et le tout se lit une nouvelle fois très vite. Le plaisir est néanmoins au rendez-vous, avec un ton mature et une certaine violence, malgré le côté parfois mignon des chats. Les matous ne se font aucun cadeau, et les coups pleuvent. Coup de pied dans le bide, droite dans la face : Madara n’hésite pas à viser les yeux pour que le sang empêche Ryûsei de continuer à se battre, brouillant sa vue. Les dessins ne manquent pas de panache, et l’alternance humain/animal rend bien, présentant certaines scènes sous différents angles. On en oublie même parfois s’il s’agit d’un combat entre des hommes ou des matous, preuve que l’immersion est au rendez-vous. Le personnage de Madara nous plait tout particulièrement, son regard étant très expressif. Le découpage fait la part belle aux grandes cases, permettant de bien détailler les coups et les personnages et de proposer une belle lisibilité. Encore une fois, seule la lecture un poil trop rapide nous laisse un peu sur notre faim. On notera enfin que la qualité de l’ouvrage est une nouvelle au rendez-vous, avec un belle couverture et de très chouettes pages en couleurs. Ce tome 5 de Nyankees est une réussite malgré qu’il soit un peu court. Quelques révélations permettent de démarrer tranquillement le tout, puis c’est la baston qui reprend rapidement le dessus. Le combat entre Ryûsei et Madara est excellent et très bien réalisé, faisant la part belle aux coups puissants. Les chats dégustent, et l’histoire prendra fin dans le prochain volume.


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avis critique manga Nyankees tome 6 lageekroomNyankees – Tome 6 : Nous y sommes : la série « Nyankees » touche à sa fin avec ce sixième tome. Il sera difficile pour nous de vous parler de l’histoire de ce nouveau volume, tant les révélations sont nombreuses. Concrètement, toutes les questions trouvent une réponse ! Le tome 5 s’était terminé sur une phrase choc, lorsque Madara annonçait à Ryûsei (en parlant de Gekka) : « il est mort seul… misérablement… ». Mensonge ou vérité ? Ce tome débute par un flashback nous racontant l’enfance de Madara, ses déboires, sa jeunesse enfermée dans la cage d’un humain violent, la mort de sa mère… puis son évasion. On découvre qui est vraiment ce personnage, ses craintes, ses traumatismes, mais surtout ses motivations. Madara a dû se forger un caractère, lui qui n’était pas un chat comme les autres, et c’est la jalousie et la colère qui ont pris le dessus. N’arrivant pas à s’intégrer à une communauté, Madara s’est braqué et s’est mis en tête d’au contraire les détruire. Faire du mal aux autres comme lui a souffert est ainsi devenu sa principale motivation. Ryûsei, ainsi que tous les autres chats dans l’entrepôt, écoutent cette histoire avec attention, la plupart étant même prêts à pardonner à Madara et à lui laisser une seconde chance. Bref, tout s’explique dans ce tome 6, et on apprend également ce qui s’est réellement passé avec Gekka. La narration est fluide, c’est bien écrit (et plus complet que dans les tomes précédents), et l’émotion est au rendez-vous. Représenter les chats par des êtres humains prend tout son sens, tant le rapprochement est flagrant dans ce tome. La vie n’est-elle qu’une succession de déboires, durant laquelle on se contente de survivre, dormir et manger ? Les chats des rues survivent au jour le jour, traversent des moments difficiles, ont souvent faim et soif… Si le danger et la souffrance font partie de leur quotidien, ils n’en oublient pas les petits plaisirs de la vie, comme se lécher au soleil, dormir sur un carton confortable ou encore se taper un bon gueuleton. Et puis il y a ce lien qui les unit, et qui brise les barrières et les différences. Peu importe sa race et d’où l’on vient, chacun peut trouver sa place dans la communauté. Une belle leçon de vie, en ces temps où les gens ont tendance à se diviser continuellement. La série se termine donc sur une belle note d’espoir et beaucoup d’émotions, et nous espérons retrouver rapidement Ryûsei et les siens dans de nouvelles aventures ! Un dernier mot concernant les visuels, toujours aussi superbes : le coup de crayon de Atsushi Okada a toujours été une grande force de la série, et on retrouve une nouvelle fois des visages superbes, du dynamisme, et de grandes illustrations vraiment stylées. Même si « Nyankees » a été un manga parfois inégal, notamment en termes de scénario, ce dernier tome laisse une excellente impression !


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