Avis : La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique, chez Third Editions

Le succès de la saga Grand Theft Auto n’est plus à démontrer. Les ventes colossales du cinquième opus (130 millions d’exemplaires pour le moment) sorti il y a 7 ans déjà en sont la preuve, et le jeu fera même son retour sur PlayStation 5 et Xbox Series X en novembre prochain. Autrement dit, nous ne sommes pas prêts de ne plus entendre parler de la saga ! Mais connaissez-vous réellement GTA ? Notre ouvrage du jour est signé Mathieu Lallart et revient sur la genèse de la saga, ses différents opus, les thèmes abordés, mais pas que ! Nous nous sommes plongés dans cet ouvrage qui a ravivé en nous de nombreux souvenirs, et il est temps de vous donner notre avis !


Avis : La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique, chez Third EditionsDescriptif de l’éditeur : GTA, alias Grand Theft Auto, est incontestablement l’une des plus célèbres séries vidéoludiques. Chaque sortie d’un nouvel épisode constitue un véritablement événement ; les jeux se vendent par dizaines de millions. La série, qui met le joueur dans la peau de gangsters, est aussi connue pour les nombreuses polémiques qui entourent son rapport à la violence. Elle offre, en effet, un exutoire : courses-poursuites, fusillades, braquages, activités diverses (et pas toujours légales), etc. Cependant, au fond, qu’est-ce qui définit réellement GTA ? Avec La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique, l’auteur Mathieu Lallart offre un regard transversal sur le phénomène, en rappelle la genèse et en décortique l’évolution artistique, technique, ludique et thématique, par le prisme du jeu vidéo, du cinéma et de l’histoire des États-Unis.


Avis : La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique, chez Third Editions


Si nous avons choisi comme première image une illustration en lien avec GTA III, c’est parce que ce premier opus en 3D a été notre première véritable claque dans la tronche sur PlayStation 2… Mais commençons par le début ! Nous avons découvert Grand Theft Auto en 1997 sur PC. Un jeu sympa en vue de dessus, qui permettait de piquer des bagnoles et d’écraser des piétons, un concept plutôt marrant lorsque l’on a 14 ans et que l’on a envie de se défouler un peu en rentrant du collège. Mais il faut avouer que notre vision du jeu s’arrêtait là, et que nous ne prêtions que peu d’importance à l’histoire. On se baladait dans la ville en essayant tout ce qui pouvait être essayé, roulant à toute berzingue dans les rues et testant les flingues que l’on pouvait ramasser ici et là. Si tout ça peut sembler basique aujourd’hui, il s’agissait finalement de l’objectif du jeu : découvrir une ville et toutes les possibilités qu’elle peut offrir au joueur. C’était sympa mais pas très beau finalement, et le gameplay était vraiment rigide. A l’époque, nous possédions également la Sega Saturn et la PlayStation (le jeu est d’ailleurs sorti sur cette dernière), et les jeux en 3D commençaient à nous en mettre plein la vue. Le constat était sans appel : GTA, c’était cool quelques heures histoire de se marrer avec les potes, et ça s’arrêtait là. Mais l’expérience nous permettait de rêver, de fantasmer sur l’avenir. « Vous imaginez les gars, un jeu dans lequel on peut entrer dans des bâtiments, conduire des voitures mais aussi des avions, participer à des vraies missions comme dans les films ? ». Nous n’étions pas prêts.

Ce n’est pas GTA 2 qui nous a mis la claque tant espérée. Nous avons découvert le jeu sur Dreamcast, mais il était encore trop semblable au premier, bien que plus beau, plus fluide et plus riche, avec notamment la possibilité de jouer de nuit. Non, celui qui nous a littéralement couché au sol est sorti en 2001 sur PlayStation 2 (une année incroyable pour la console de Sony, et pour nous), et il s’agit de GTA III, le premier opus en 3D. Changement d’échelle donc : le joueur est désormais au cœur de l’action et l’immersion est juste incroyable. La conduite est géniale, les personnages charismatiques, on ne s’ennuie jamais et l’exploration réserve des surprises. Jouer un gangster comme dans les films est absolument jouissif, et le jeu de Rockstar Games passe enfin un cap. Les références au cinéma sont nombreuses (on retrouve notamment la bande-son de Scarface sur une des stations radio à écouter dans les véhicules) et l’immersion est totale. Le succès du jeu dépasse les attentes, et on connait la suite : Vice City (et son ambiance géniale des années 80), San Andreas (et sa map immense et variée), GTA IV puis GTA V (sans parler des épisodes PSP ou encore DS) cartonnent et se bonifient d’épisode en épisode. Si certains ne jurent aujourd’hui que par GTA Online (au point de n’avoir jamais joué au solo de GTA V), ce sont bien les histoires et les personnages qui nous ont passionnés. Faire un classement de nos épisodes préférés serait bien difficile, mais il faut avouer que le passage à la 3D de GTA III fut un grand moment.


Avis : La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique, chez Third Editions


Nous aimons la saga GTA, son influence sur le jeu vidéo mais également sur le cinéma (un juste retour des choses), mais nous étions loin de tout connaître, très loin même. Nous plonger dans « La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique » a été un réel plaisir et un moyen d’en apprendre énormément sur cette saga ultra riche ! L’ouvrage peut être lu , comme nous le précise son auteur Mathieu Lallart, en suivant le fil conducteur ou en piochant des chapitres ici et là… A l’image du jeu finalement, dont on aime suivre la trame principale mais qui peut nous embarquer dans une course-poursuite imprévue parce qu’un péquenaud nous a fait une queue de poisson involontairement. En plus de découvrir les prémices de la création de la saga et les têtes pensantes de ces divers projets, l’ouvrage revient sur les personnages clés de ces jeux, les influences filmiques (nombreuses et toujours bien intégrées aux scénarios), le passage capital à la 3D ou encore les autres sagas issues de chez Rockstar Games (le génial Canis Canem Edit aka Bully, The Warriors, Manhunt ou encore State of Emergency). Bien entendu, les nombreuses polémiques liées à la saga seront abordées et analysées, ce média étant bien souvent la cible idéale après un événement dramatique telle une fusillade de masse ou un attentat. Les événements du 11 septembre 2001 sont également évoqués, GTA III étant sorti peu de temps après le drame. Nous ignorions d’ailleurs que le jeu avait subi des modifications diverses (dans le jeu mais également concernant la jaquette) et que certaines copies n’étaient pas totalement patchées et contenaient encore ce contenu censé être supprimé. Oui, la saga a bien souvent été la cible des politiques et des avocats, et si vous ne connaissiez pas encore l’ami Jack Thompson, vous allez le découvrir. La liberté dans les jeux vidéo a toujours été source de polémiques, et la technologie aidant au réalisme, la saga GTA monte d’un cran d’épisode en épisode en abordant des thèmes de plus en plus matures. Forcément, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains (les parents ont un rôle important dans tout ça), et ça dérange.

Le bouquin est donc une mine d’informations et n’en oublie pas de revenir sur l’élément le plus important dans chaque de la saga : son environnement. La ville reste en effet la vraie star du jeu, et ce monde ouvert qui s’offre à nous à chaque épisode possède son identité propre. Liberty City s’inspire par exemple de New-York mais possède sa propre identité ! Car comme nous le disions précédemment, même si les différents épisodes de GTA possèdent leur trame scénaristique, la découverte de la ville et la liberté d’action restent des éléments prépondérants pour apprécier les jeux. Nous avons passé tellement d’heures dans Vice City à nous balader sur la plage ou à rouler dans les différentes rues avec la radio à fond. Des sessions entières de plusieurs heures à ne rien faire de spécial : juste kiffer le moment, chose que l’on a du mal à retrouver dans les jeux aujourd’hui. Les thèmes forts liés au jeu sont également traités dans l’ouvrage de Mathieu Lallart : le rêve américain, les inégalités sociales, l’argent et le capitalisme, et tous les dégâts et drames liés à la drogue. Un chapitre plus sérieux et grave, mais qui en dit long sur la portée de cette saga et dans la manière dont elle sait également nous faire réfléchir en plus de nous divertir. Le succès de GTA n’est en tout cas plus à démontrer, et le sixième opus est désormais sur toutes les lèvres !


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Nous vous invitons chaudement à découvrir « La Saga GTA. Transgressions et visions de l’Amérique » sur le site de l’éditeur Third Editions à cette adresse. Que vous soyez fan de la saga ou simplement d’un seul des opus, l’ouvrage de Mathieu Lallart s’avère agréable à parcourir, bien conçu et riche en informations. L’analyse de la saga, de ses influences et de son impact sur la société est passionnante, et chaque épisode a son rôle à jouer et a su marquer notre vie de joueur. Le premier GTA et ses premières sensations de liberté, GTA III et son monde tout en 3D ultra immersif, GTA IV et ses personnages excellents (Niko Bellic en tête) ou encore GTA V et son mode online qui rassemble des millions de joueurs nous rappellent à quel point la saga est importante malgré les polémiques et les coups durs. GTA ne se résume pas à un simple open-world dans lequel on écrase des piétons (même si ça défoule), non, la saga est bien plus que ça !


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