Avis Manga Glénat : Une touche de bleu – Tomes 3 et 4

C’est le 7 juillet prochain que sera disponible le tome 3 de « Une touche de bleu » chez Glénat, une série qui fait partie de la collection Shojo + de l’éditeur. Après 2 tomes vraiment intéressants qui ont posé des bases solides et présenté des personnages qui sortent de l’ordinaire, il est temps de voir si nos 2 protagonistes principaux vont finalement se rapprocher. C’est parti !

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 4, disponible le 6 avril 2022 –


Avis Manga Glénat : Une touche de bleu - Tome 3 critique manga lageekroomSynopsis : Lorsque ses anciens traumatismes refont surface, Kanda essaie de prendre sur lui pour ne pas inquiéter Ruriko. Cependant, cette dernière n’a pas l’intention de l’abandonner, et son attitude droite et franche ne fera que les rapprocher encore un peu plus. De son côté, Tomoya lui déclare soudainement son amour. Quant à madame Shirakawa, elle semble s’attacher de plus en plus à Kanda…


Avis Manga Glénat : Une touche de bleu - Tome 3 critique manga lageekroom


Commençons par rappeler brièvement les faits : « Ruriko a un naevus d’Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage. De nature enjouée, elle sait très bien que cette particularité visuelle ne la définit pas, mais lorsqu’on est lycéenne, il est parfois difficile d’accepter son “défaut” physique… Aussi s’en prend-elle violemment à son professeur lorsqu’elle croit qu’il se moque de son apparence. Mais ce dernier lui avoue qu’il souffre de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages rendant impossible l’identification des visages humains. Ce n’est donc pas une tache, mais une belle aura bleue qu’il voyait sur le visage de la jeune fille… » La série de Nozomi Suzuki nous parle donc de handicap, et ceux de Ruriko et de son professeur M. Kanda sont bien différents. Il n’empêche que les 2 ont souffert durant leur jeunesse, et que leur différence est encore aujourd’hui un frein dans leur vie sociale. Ruriko a parfois du mal à se contenir face aux réflexions des gens, tandis que M. Kanda vit des moments difficiles en société (et principalement au milieu de la foule), lui qui ne parvient pas à voir les visages. Ils ont longtemps culpabilisé, mais Ruriko commence à comprendre, grâce à son professeur, qu’elle ne doit pas s’en vouloir. Le destin a fait qu’elle est née avec une tâche sur le visage, c’est comme ça… Du coup, elle compte bien ne pas abandonner M. Kanda et l’empêcher de s’isoler. Ce dernier va profiter d’une soirée entre collègues pour enfin livrer ce qu’il a sur le cœur. La maladie du professeur est une nouvelle fois bien mise en scène, via des illustrations qui nous font ressentir ses angoisses.

Qui dit shojo dit romance, et le manga n’échappe pas à la règle. En plus de la relation entre l’élève et son professeur, toujours dans la retenue, s’ajoutent d’autres personnages importants. Tomoya, qui avait traumatisé Ruriko il y a quelques années en se moquant d’elle, la forçant à quitter son établissement, a fait son retour et lui avoue ses sentiments, ce qui perturbe la jeune fille. Est-il sincère ? Doit-elle lui laisser une chance, elle qui était amoureuse de lui à l’époque ? De son côté, M. Kanda attire lui aussi les femmes, et en particulier sa collègue Madame Shirakawa. Le récit s’intensifie, et on suit tout ceci avec un certain intérêt. Le rythme reste malgré tout assez lent dans ce tome, qui ne propose pas de grands bouleversements. L’ensemble reste intéressant, et toujours attractif visuellement grâce à des visages très réussis et des émotions qui parviennent à nous toucher. Ce tome 3 de « Une touche de bleu » est au final toujours aussi accrocheur, et propose une narration fluide mais qui manque un peu de rythme. Les personnages restent bien mis en avant, et les relations se complexifient. Maintenant que M. Kanda a réussi à avouer sa maladie à ses collègues, parviendra-t-il à s’ouvrir davantage ? C’est ce que nous verrons dans le tome 4 !


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avis manga Une touche de bleu - Tome 4 lageekroomUne touche de bleu – Tome 4 : « Ruriko part en voyage scolaire avec sa classe. La jeune fille n’arrive plus à contenir ses sentiments, et le séjour commence dans une atmosphère de gêne. À Kyoto, l’espace d’un après-midi, les filles se mettent dans la peau d’apprenties geishas. Sous son fard, Ruriko ne peut s’empêcher de succomber de nouveau au regard affectueux de son professeur. La prosopagnosie de Kanda le rapproche un peu plus de Shirakawa, et son attitude envers Ruriko change peu à peu… »

La série « Une touche de bleu » de Nozomi Suzuki fait son retour en ce mois d’avril 2022 aux éditions Glénat avec un tome 4 que nous avons eu la chance de recevoir avec un peu d’avance. Nous aimons beaucoup cette série, douce et touchante mais qui sait aborder des thèmes forts sans les traiter à la légère. « Une touche de bleu » nous parle de handicap, et les 2 personnages principaux du récit, l’élève Ruriko et son professeur M. Kanda, commencent tout doucement à s’ouvrir. Lui souffre de prosopagnosie, une pathologie qui l’empêche de voir les visages. Ruriko a quant à elle un naevus d’Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage. Deux situations très différentes, mais qui ont néanmoins quelques points communs. Dans ce nouveau tome, les élèves partent, en compagnie de leurs professeurs, en voyage scolaire. L’occasion pour M. Kanda et Ruriko de se rapprocher ? Oui et non, car le professeur a eu une discussion avec des amis, qui pensent que la jeune fille le fait marcher. De quoi le faire douter et prendre ses distances. Mais ils vont rapidement se rapprocher de nouveau, compliments à la clé, lorsque Ruriko va être maquillée et habillée en Maiko (une apprentie geisha). Sa tâche de naissance va être recouverte de maquillage, ce qui n’empêchera pas M. Kanda de la reconnaître. L’acceptation de soi est un thème important de la série, et ce maquillage va faire prendre conscience à Ruriko qu’elle doit s’aimer telle qu’elle est, avec ou sans fard. S’accepter, avec ses complexes, est important, et permet d’avoir davantage confiance en soi. C’est aussi pour cela que M. Kanda commence à se confier à ses élèves.

Ruriko va beaucoup parler avec ses camarades, dans des séquences durant lesquelles elles vont se confier. Il règne une certaine bienveillance tout au long de ce tome, avec des personnages à l’écoute les uns des autres. Une nouvelle fois, c’est très calme en termes de rythme, et le rapprochement entre M. Kanda et Ruriko se fait trèèèèès en douceur. Elle lui a avoué être amoureuse de quelqu’un, mais ne pas pouvoir le dire à cette personne pour ne pas la mettre dans l’embarras (elle parle de lui bien évidemment). De son côté, il ne cesse de repenser à ces mots, se demandant s’ils lui étaient destiné… Même s’il ne se passe au final pas grand chose dans ce tome 4, on ne s’ennuie pas durant la lecture, qui s’avère une nouvelle fois agréable. Les dessins y sont pour beaucoup, fins et parfois épurés, et dégageant une belle luminosité. Si vous aimez la série depuis ses débuts, vous apprécierez sans aucun doute ce tome 4, même s’il manque à nos yeux quelques rebondissements, histoire de pimenter un peu l’ensemble.


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