Avis : Marjorie Finnegan – Criminelle temporelle (Black River)

Après l’excellent, l’intriguant, le très immersif (les mots nous manquent)  « A Walk Through Hell », Garth Ennis est de retour chez l’éditeur Black River avec « Marjorie Finnegan – Criminelle temporelle », un récit complet qui change totalement d’ambiance ! Action, voyages temporels, personnages bien perchés et blagues en dessous de la ceinture vous attendent dans ce récit bourré d’énergie, que nous avons eu la chance de recevoir et qui ne sera pas à mettre entre toutes les mains ! C’est parti pour notre avis !


Avis : Marjorie Finnegan - Criminelle temporelle (Black River)Synopsis : Marjorie se balade à travers les époques pour dérober tout ce qui lui fait envie et en profite pour faire tourner en bourrique le monde entier, en particulier sa sœur, chargée de la mettre sous les verrous. Tout ce que Marjorie veut faire, c’est parcourir le Temps et voler tous les objets précieux qu’elle peut. Mais son parcours de voleuse, du Big Bang au 95e Reich, ne passe pas inaperçu. Elle attire l’attention du marshall adjoint, un enquêteur acharné de la police temporelle mais aussi de son ex, un sale type. Ce dernier et son partenaire encore plus pourri ont l’intention d’utiliser sa technologie temporelle pour changer l’histoire à leur propre avantage. Le seul allié de Marjorie ? Un gars appelé Tim. Et c’est juste une tête…


Avis : Marjorie Finnegan - Criminelle temporelle (Black River)


« Marjorie Finnegan – Criminelle temporelle » propose un scénario vraiment intéressant à base de voyages temporels et de dérèglements historiques, mais c’est surtout un bon gros délire qui tâche. Autant le dire toute de suite : Garth Ennis s’en donne à cœur joie et ce n’est pas la finesse de son humour qui le caractérise. Au contraire, le scénariste envoie de la punchline par dizaines, des vannes bien graveleuses en dessous de la ceinture (voire pire), les gros mots sont légions et tout le monde en prend pour son grade, y compris (et principalement) les religions ou les politiciens. Si vous n’adhérez pas à ce genre de délire, vous pouvez donc passer votre chemin. En revanche, et même si toutes les blagues ne font pas mouche, vous êtes au bon endroit si vous avez envie d’un bon délire, d’un récit rythmé et accrocheur ! Marjorie est en tout cas une sacrée femme mais elle est loin d’être exempte de tout reproche (elle voyage à travers les époques pour s’en mettre plein les poches et foutre le bordel), pourchassée par sa sœur qui compte bien la mettre sous les verrous (elle en est à 17182 effractions). Et puis il y a quelques antécédents entre elles, qui datent de l’enfance (donc une flèche plantée dans un œil, rien que ça), et qui restent en travers de la gorge de la frangine.

Concernant les voyages dans le temps, ils sont traités avec légèreté par Garth Ennis mais non sans une certaine cohérence. Marjorie met d’ailleurs les choses au clair d’entrée de jeu :  » vous devez vous poser ces éternelles questions sur le voyage dans le temps, pas vrai ? Pas d’inquiétude les copains, le réaligneur K-2001 répond à tous vos besoins temporels ». Aucune crainte donc d’être victime du fameux effet papillon. Marj peut donc se balader à l’époque des Pharaons, durant la Seconde Guerre mondiale, ou rendre visite au dernier homme sur Terre sans craindre de faire péter l’univers. Mais le récit va monter d’un cran avec la présence du seigneur du mal, qui compte bien reprendre le contrôle de l’espace temps et y apporter quelques modifications.

L’ouvrage est dynamique et on ne s’y ennuie jamais, c’est bourré de références au cinéma ou aux séries TV, le tout englobé d’une tonne de blagues vaseuses. On le répète, l’ambiance ne plaira pas à tout le monde, mais vous êtes désormais prévenu ! De notre côté, nous ne pouvons que remercier l’éditeur Black River de proposer ce genre d’ouvrage ! On terminera avec un mot sur les visuels, signés Goran Sudzuka. Le dessinateur s’éclate, et ça se sent, proposant un style qui correspond parfaitement à l’ambiance. Comprenez par là que les visuels ne cherchent pas un quelconque réalisme, et que l’ensemble se veut léger, arrondi, avec un trait épais et des couleurs éclatantes. Un style presque cartoonesque qui se marie bien avec l’humour, et qui propose un décalage réussi. Un autre bon point pour un ouvrage qui ne manque pas de panache, et qui saura vous plaire si vous aimez le style clairement irrévérencieux de son auteur, même si on le répète, toutes les blagues ne font pas mouche (ça va parfois un peu loin quand même).


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