TEST : Atlas Fallen, la bonne surprise de l’été ? (testé sur PS5)

Décrit par son éditeur comme un « action-RPG épique où vous combattez des créatures légendaires dans un monde fantastique recouvert de sable », Atlas Fallen faisait partie de nos grosses attentes pour cette seconde moitié d’année. D’une part parce que les développeurs de Deck13 Interactive sont à l’origine du très bon The Surge, et d’autre part grâce aux différents trailers, qui nous ont mis l’eau à la bouche. Atlas Fallen est entre nos mains depuis une bonne quinzaine de jours, et nous avons eu le temps de terminer son récit et de visiter son univers dans les moindres recoins. Avons-nous été conquis par cette aventure sableuse ? C’est ce que nous allons voir !


Test Atlas Fallen PS5 PlayStation 5

Atlas Fallen est un titre qui emprunte beaucoup à certains classiques, mais il fait également partie de ces jeux qui parviennent à se créer une identité propre. On retrouve un peu de Darksiders, de DMC, de Forspoken (pour le parkour) ou encore de Breath of the Wild dans Atlas Fallen, qui se présente comme un action-RPG et non un souls-like comme les jeux précédents du studio. On n’est pas face à un monde ouvert à proprement parler mais à plusieurs grandes zones que l’on visite en avançant dans le scénario, et dans lesquelles on retrouve les habituelles quêtes principales, secondaires, défis de combat ou encore collectibles. On découvre un monde post-apocalyptique aux zones variées, souvent ensablées, laissant émerger des bâtiments aux architectures impressionnantes. La direction artistique est vraiment réussie, et le jeu s’avère rapidement immersif. Attention toutefois, le début du jeu ne donne pas forcément envie.


Test Atlas Fallen PS5 PlayStation 5


Nos 2 premières heures ont en effet été peu engageantes. Les premiers objectifs ne sont guère palpitants, tout comme les premiers combats qui vous apprennent les rudiments d’un gameplay qui va monter en puissance. L’ensemble paraît vieillot, dans sa mise en scène (champ/contre-champ à gogo) ou à cause de certaines animations un peu raides. Mais une fois le fameux gantelet récupéré et les premiers enjeux mis en place, on entre dans un univers plutôt riche, cohérent et véritablement accrocheur. Les développeurs ont également eu la bonne idée de ne pas blinder les maps d’objectifs, ce qui donne envie d’explorer et ne décourage pas, comme dans les open world d’Ubisoft pour ne citer qu’eux. Il sera possible de revenir dans les zones précédentes pour terminer les objectifs en cours, excepté dans la toute première, mais le jeu vous préviendra à ce moment là. On prend donc plaisir à explorer, à s’engouffrer dans une grotte ou à glisser (littéralement) sur le sable pour se déplacer rapidement. Manette en main, c’est réussi, et comme nous le disions précédemment, le gameplay va monter en puissance, vous faisant affronter des ennemis de plus en plus balèzes. Si certains sont liés au scénario, d’autres se baladeront tout simplement sur la carte et il faudra aller les tuer pour récupérer un peu de loot.


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Les combats occupent une part importante du jeu. Après quelques petites bestioles pour se faire la main, on croise rapidement des grosses créatures qui semblent débouler d’un Monster Hunter. Chaque ennemi a ses points faibles, et les viser (ce qui est plus difficile) donne du loot supplémentaire, mais il faut prendre des risques. C’est un peu sur ça que repose le gameplay du jeu : la prise de risque. On peut la jouer offensif ou miser sur les esquives et les contres, sachant que cela influe sur l’évolution de vos armes, votre puissance d’attaque ou votre résistance. Concrètement, plus on attaque et plus on monte en puissance, mais plus on devient vulnérable. Votre personnage dispose d’une jauge appelée Momentum, grâce à laquelle on peut déclencher des attaques spéciales et utiliser tout un tas de bonus. En effet, 151 Pierres d’Essence sont à dénicher dans le monde d’Atlas (en terminant des missions, en remplissant des objectifs), permettant d’ajouter différents effets ou capacités. Plus vous frappez ou contrez votre ennemi, et plus votre jauge se remplit, et ce sera à vous d’utiliser ou non vos pouvoirs. L’expérience gagnée en terminant les missions et en tuant vos ennemis pourra être investie dans ces Pierres d’Essence, améliorables et combinables sur plusieurs niveaux. Ajoutez enfin à ça différentes armures à faire évoluer également, histoire de monter en puissance au maximum.


Test Atlas Fallen PS5 PlayStation 5


On débloque rapidement un dash aérien, puis la possibilité d’en enchaîner 3. Et comme votre dash se récupère quand on frappe un ennemi, il est possible d’attaquer et de dasher presque à l’infini sans toucher le sol. Une verticalité vraiment classe et jouissive, qui donne un vrai sentiment de puissance. Il est parfois obligatoire de sa battre dans les airs tant les ennemis sont grands, et après quelques heures de jeu et diverses améliorations, on se fait vraiment plaisir. Chaque palier atteint dans la jauge de Momentum permet également de voir vos armes évoluer. Ces dernières se matérialisent à partir du sable, ce qui donne lieu à des effets vraiment classes. Epée, fouet, marteau ou encore hache sont au programme, histoire d’apporter un peu de variété. On ne lootera donc pas, vous l’avez compris, des armes à tout bout de champ, ce qui n’est pas plus mal et simplifie les menus. Le côté RPG est au final assez light, et ce n’est pas pour nous déplaire. Exploration et baston sont donc à l’honneur (on notera également que le jeu titre est jouable en coop après un petit prologue), le tout avec un gameplay qui monte en puissance et une direction artistique réussie. Le pari semble donc totalement tenu : le jeu n’est pas un AAA mais en a clairement l’ambition, se heurtant parfois au budget réduit tout en faisant preuve d’intelligence pour contourner les obstacles. Néanmoins, nous allons voir qu’Atlas Fallen a quelques défauts qui gâchent l’expérience.


Test Atlas Fallen PS5 PlayStation 5


Nous l’avons déjà dit, mais il va falloir environ 2 petite heures pour pleinement découvrir le potentiel d’Atlas Fallen, et certaines et certains d’entre vous vont certainement poser la manette avant. D’autres éléments nous ont chagrinés durant notre aventure, et notamment durant les combats. On passera outre le premier boss, particulièrement (et étonnamment) difficile (même en mode normal), car le dossier de presse de l’éditeur nous a précisé qu’un équilibrage sera mis en place day-one. Vous ne serez donc, si tout va bien, pas impactés par ce soucis. En revanche, nous avons parfois pesté face aux problèmes de ciblage (le lock se concentre sur une ennemi lambda alors que le boss vous explose la tronche), et de caméra. Face à des monstres imposants, cette dernière fait parfois n’importe quoi, ce qui est vraiment handicapant. Nous avons également trouvé le timing de contre un peu imprécis, mais peut-être que cela vient de notre manque de skill. Mais le plus gros problème à nos yeux est la présence systématique d’ennemis secondaires pendant un affrontement contre une grosse créature. Certes, cela permet de récupérer de quoi se soigner, mais on est tout le temps harcelé par ces bestioles pénibles qui nous empêchent de nous concentrer sur le boss et de réaliser des esquives ou des parades. C’est ultra pénible (surtout quand le lock change de cible), et on ne peut pas kiffer son affrontement sans être emmerdé et attaqué par derrière. Cela génère bien plus de frustration qu’autre chose.


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Oui, nous nous sommes parfois agacés durant les combats, mais dans l’ensemble, Atlas Fallen est un titre intéressant. En termes de durée de vie, nous avons mis 12h30 très exactement pour terminer la quête principale et une petite vingtaine de quêtes secondaires, sachant qu’il nous restait encore pas mal de choses à faire. Après le générique final, nous avons poursuivi notre aventure durant une bonne dizaine d’heures, pour visiter, trouver des coffres cachés ou affronter des créatures plus puissantes en modifiant nos améliorations. Le jeu est accrocheur, et ne propose pas une durée de vie trop longue ou du remplissage. Les développeurs ont fait avec leurs moyens, et ont bien su gérer le contenu, le rythme du récit, sans oublier la partie visuelle. Atlas Fallen n’est pas un AAA, on le répète, mais le jeu est souvent très joli voire impressionnant dans ses panoramas, et tourne en 60fps en mode performance. Tout n’est pas parfait, il y a du clipping, un peu d’aliasing au loin et les animations manquent parfois de souplesse, mais nous n’avons pas été déçus de ce côté. Mention spéciale également pour les musiques et le sound design, très réussis.


Test Atlas Fallen PS5 PlayStation 5


Malgré ses 2 premières heures peu engageantes, Atlas Fallen s’est révélé intéressant à jouer et souvent accrocheur. Le jeu est prenant, ne propose pas de remplissage pénible, et donne envie d’approfondir la découverte en visitant chaque zone. La direction artistique est réussie, et le gameplay monte rapidement en puissance, jusqu’à une zone finale qui fait la part belle aux combats. Ces derniers sont dynamiques et évolutifs, mais parfois plombés par les problèmes de ciblage et de caméra. C’est franchement dommage, car l’énervement s’invite souvent à la fête. Le jeu reste malgré tout très chouette au final, et propose un mélange réussi (piochant dans des titres comme Darksiders ou encore DMC) et un récit qui se laisse suivre. Après le générique final, nous avions clairement envie d’y retourner pour tout faire, ce qui est généralement bon signe. 


Les +

  • très belle direction artistique
  • des combats qui montent en puissance
  • gameplay évolutif
  • la verticalité, qui rend les combats dynamiques
  • les nombreuses Pierres d’Essence à équiper
  • le design des armures
  • les différentes zones, ni trop petites ni trop grandes
  • le sound design
  • pas de remplissage inutile

Les –

  • quelques quêtes en deçà (un poil fedex)
  • des soucis de ciblage
  • la caméra fait souvent des siennes (et on s’énerve)
  • un peu de clipping et d’aliasing au loin (surtout en mode performance)
  • les 2 premières heures de jeu, qui ne donnent pas envie

Test Atlas Fallen PS5 PlayStation 5


Lageekroom

2 pensées sur “TEST : Atlas Fallen, la bonne surprise de l’été ? (testé sur PS5)

  • 16 août 2023 à 13 h 34 min
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    Le seul test vraiment complet vu sur le net. On sent que vous avez vraiment terminé le jeu

    Répondre
  • 23 août 2023 à 11 h 15 min
    Permalink

    Merci pour ce test complet ! le jeu a l’air d’avoir des qualités

    Répondre

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