TEST : Fade To Silence, un jeu de survie à ne pas mettre entre toutes les mains

Disponible depuis décembre 2017 en Early Access sur PC, « Fade To Silence » est disponible dans sa version « finale » depuis quelques jours sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Développé par Black Forest Games, ce jeu de survie nous fera incarner Ash dans un monde où règne un hiver sans fin peuplé de créature gangrenée et de corruption. Notre mission, si nous l’acceptons, sera dans un premier temps de survivre, mais surtout de purifier ce monde.  Le jeu a connu de nombreuses améliorations depuis sa sortie, entre l’arrivée des constructions pour notre camp, des compagnons, ou même des loups pour notre traîneau. Il est temps de dresser un bilan à l’occasion de cette version « finale », après 18 mois d’accès anticipé.


Conditions de test : version commerciale sous steam, depuis son early access et à présent en version finale. Machine : I5-8600k OC 4.8ghz / RTX 2080 OC / 16go de ram 3200mhz.
Preset : tout au max / framerate en sortie : 100 à 110fps / résolution : 1440p. Notez que le jeu est également disponible sur consoles.



Le jeu propose d’emblée au joueur un choix entre deux modes : exploration ou survie. Le premier propose des vies illimitées, des ressources en quantité considérable et des survivants increvables mais attention, ce mode ne permettra pas de débloquer les succès.  Le mode survie quant à lui proposera une expérience exigeante, punitive et dans laquelle la météo sera impitoyable. Nos ressources et nos vies seront limitées et c’est donc dans ce mode que les chasseurs de succès iront se plonger !  Dans un mode comme dans l’autre, cela ne sera pas une partie de plaisir ! Lors du lancement du jeu, Ash reprend conscience au sol, entendant des murmures. Nous voyons à ce moment là une forme fantomatique arriver au-dessus de notre protagoniste. N’ayez crainte, cet ennemi ne fera que hanter nos pensées et cherchera à nous nuire mentalement mais n’aura aucun impact physique. Celui-ci s’amusera à nous rappeler régulièrement dans quelle merde nous sommes, sympa… Un mini tutoriel nous présente de suite les commandes de bases comme le saut, le loot, ou encore les bases du combat. Les premiers affrontements font ressentir une sorte de latence entre le moment où nous ordonnons à Ash d’esquiver et son esquive réelle. Ceci ajoute une mini difficulté, liée également à quelques soucis de déplacement, et cause souvent de nombreuses morts assez rageantes. Ces affrontements manquent globalement (et c’est valable tout au long de notre aventure) de punch et de dynamisme, ce qui n’en fait clairement pas un des points forts du titre. A chaque coup et à chaque esquive, notre barre d’endurance diminue et il faut attendre afin de pouvoir enchaîner une autre attaque. Notre endurance baisse du coup vraiment vite, et dès lors que nous affrontons plus d’un ennemi à la fois, la mort fait vite son apparition. Notre première préoccupation sera donc ici clairement de survivre ! En plus de notre barre de vie et d’endurance, il faudra gérer notre faim et ne pas mourir de froid, en alternant les phases de farming de composants, de craft, et bien entendu de repos.



Concernant le farming, il faudra commencer par chercher de quoi faire un feu, des outils tels qu’une hache ou une pioche, et de quoi se nourrir grâce à diverses plantes ou du gibier à chasser.  Le feu peut être déposé dans n’importe quel abri dans un baril en métal, ce qui permet de se réchauffer mais aussi de préparer de la nourriture. A chaque dégâts reçu, notre santé descend, et la barre de vie ne pourra être remontée au max qu’après du repos !  Il faudra également bien surveiller la jauge de sensibilité au froid pour éviter de mourir, et ne pas rester au milieu d’un blizzard et rallier au plus vite un abri. Il sera d’ailleurs possible de construire des abris de secours pour éviter des aller-retours trop dangereux entre notre position actuelle et notre camp de base.  Le jeu se voulant très avare en informations, ce sera au joueur de trouver la moindre information et de découvrir la moindre mécanique de jeu, bien que la version finale corrige quelque peu cela avec l’ajout d’une narration. Celle-ci se montre néanmoins bien trop légère voire anecdotique, et il sera fréquent d’être laissé sans aucune information.



Il sera également possible de rencontrer des personnages que l’on pourra recruter pour notre camp. Ces personnages pourront donc aller chasser et farmer du bois ou du minerai, à condition bien entendu qu’ils puissent se reposer ou encore manger. Il est dès lors rageant de voir un compagnon mourir, surtout quand celui-ci ne montre pourtant aucune faiblesse et qu’il est dans une hutte chauffée avec un bon repas dans l’estomac !  Ces compagnons seront d’ailleurs essentiels pour la partie construction du camp, qui est un des points les plus amusants du jeu. Il sera possible de construire des huttes, des points médicaux ou encore un chenil pour nos loups. Encore une fois, il faudra une bonne dose de composants pour pouvoir agrandir et défendre le camp car oui, il pourra être attaqué ! Il sera d’ailleurs possible d’être accompagné par un compagnon en mission, ou par un joueur en coop.  Vous l’aurez donc compris, une grande partie du gameplay se base sur la recherche de composants et le craft.  A côté de cela, il faudra purifier la corruption du monde qui nous entoure. Votre personnage pourra alors débloquer des avant-postes et ainsi faire des voyages rapides. Ceci est clairement un point appréciable tant l’endurance de Ash est ridicule et met du temps à se recharger.  La direction artistique est quant à elle assez bonne : le monde apocalyptique hivernal est bien foutu et proposera pas mal de chose à visiter, la map étant assez vaste. Malgré tout, le gameplay sera, au final, assez répétitif.



La voie qui nous hante depuis le début du jeu se fera entendre assez régulièrement, et cela ne sera bien entendu pas pour nous encourager, mais plutôt pour nous pousser à abandonner. La difficulté est assez haute, quel que soit le mode, et elle est accentuée par certains points négatifs comme le système de combat plutôt mal géré. Je suggère d’ailleurs de commencer doucement par le mode exploration afin de ne pas en baver d’entrée de jeu. En mode survie, nous disposerez de 3 vies, et les perdre est synonyme de game over : il faudra alors tout reprendre à zéro. Autant dire que ce mode pourra être très rapidement punitif ! Le rendu global du titre est plutôt joli, sans être une vitrine technologique. Le jeu n’est pas très gourmand, par rapport à un Conan Exiles par exemple, et son optimisation est clairement au-dessus.



Fade To Silence est un jeu à ne pas à mettre entre toutes les mains. La difficulté est assez corsée de base, et se retrouve boostée par quelques incohérences et ratés sur le gameplay, lors des affrontements ou à cause de bugs concernant la gestion des compagnons.  La direction artistique du jeu est pourtant plutôt bonne et le monde est original et loin des standards connus. Le système de craft, la gestion et l’upgrade de notre camp s’avèrent également réellement plaisants. Le potentiel est là mais il manque clairement une dose de boulot et d’équilibrage pour que le titre soit davantage remarqué au milieu de la tripotée de jeu de survie disponibles sur le marché, et surtout sur PC.


Les +

  • La direction artistique, vraiment réussie
  • La voie qui nous hante en permanence et qui nous pousse à mourir
  • Le système de craft
  • Possibilité de jouer en coop
  • Plutôt joli dans son ensemble, et pas trop gourmand sur PC

Les –

  • Le système de combat
  • Une difficulté de base élevée pas aidée par des loupés et bugs en jeu
  • La mort, pour des raisons incompréhensibles,  de vos compagnons
  • Où est la narration attendue pour la version finale ?
  • Assez répétitif

Critique rédigée par Hervé – Lageekroom

2 pensées sur “TEST : Fade To Silence, un jeu de survie à ne pas mettre entre toutes les mains

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