TEST : Resident Evil 3, une course-poursuite courte mais intense

Un peu plus d’un an après l’excellent Remake de Resident Evil 2, Capcom, décidemment très en forme en ce moment (en témoignent leurs excellents résultats) nous met cette année à la lutte avec le Nemesis, son emblématique méchant apparu dans Resident Evil 3 et que l’on retrouve aujourd’hui dans le remake qui nous intéresse. C’est Jill et Carlos qui vont se charger de combattre (et fuir) le monstre, et nous sommes arrivés au bout de cette course-poursuite avec une bonne dose d’adrénaline mais également quelques déceptions. C’est parti !


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test Resident Evil 3 Remake Capcom blog jeux video gaming lageekroomResident Evil 2 Remake est un grand jeu ! Une relecture d’un classique du survival-horror, qui en conserve toutes les qualités tout en les modernisant. On ne pouvait donc qu’attendre avec impatience ce remake du troisième opus, même si le titre avait divisé les joueurs à sa sortie en 1999 sur PlayStation (nous l’avons découvert sur Dreamcast en 2000 il y a déjà 20 ans !) à cause de son orientation action. Il est d’ailleurs intéressant de découvrir la genèse de ce jeu, développé en même temps que l’excellent Code Veronica, ce dernier devant accueillir une menace censée poursuivre Claire Redfield tout au long du jeu. C’est finalement Resident Evil 3 qui a hérité du Nemesis, que l’on retrouve donc aujourd’hui en très grande forme. Si vous êtes curieux comme nous sur tout ce qui touche à la création d’un jeu vidéo, nous ne pouvons que vous conseiller l’ouvrage « Resident Evil. Des Zombies et des Hommes Vol.1 » dont nous avons déjà parlé sur le blog (lien ci-dessous). Parenthèse fermée, retournons à nos moutons et à Jill Valentine plus précisément, que l’on incarne dans une séquence d’introduction mélangeant vue à la première et à la troisième personne dans une mise en scène vraiment excellente. Le jeu donne le ton d’entrée, et on comprend que le Nemesis va être un sacré pot de colle !


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Le jeu démarre à cent à l’heure

Resident Evil 3 n’a de toute façon pas besoin de nous étaler son univers pendant des heures : on le connait déjà, et l’action se déroule de nouveau à Raccoon City, peu avant les événements de Resident Evil 2 dans un premier temps. On découvre donc la ville avec Jill durant les premières escapades, ses magasins et ses ruelles abritant de nombreux bouffeurs de chairs. La narration de ce Resident Evil 3 est un peu différente, et le jeu propose moins d’allers-retours que dans le 2. C’est bien simple, le tout semble plus basique, mettant de côté les énigmes (et même certains pans entiers du jeu d’origine, aïe…) pour faire place à l’action. Les égouts, par exemple, se contentent de nous faire traverser 2 ou 3 couloirs là ou Léon devrait y crapahuter un bon moment… La séquence avec les « arachnides » est également assez courte (il s’agit simplement d’activer des interrupteurs), tout comme l’hôpital, qui ne réservera que peu de surprises en terme de level design. Le tout est assez classique mais reste néanmoins agréable à parcourir, et les fameuses séquences avec le Nemesis viennent entrecouper ces petites phases d’exploration. Par contre, quand le Nemesis débarque, on serre les fesses, le lascar étant réellement impressionnant et de plus en plus armé ! Ces séquences (assez scriptées) de poursuite sont vraiment intenses et réservent de jolies surprises de mise en scène (caméra qui prend ses distances ou à l’épaule), menant parfois à une confrontation. Ça pète, c’est très hollywoodien, et ça fait surtout monter l’adrénaline.


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Tous aux abris !

En plus du Nemesis, on retrouve un bestiaire classique mais efficace qu’il faudra dégommer avec notre arsenal (pistolet, pompe, lance-grenade, couteau), sans oublier la possibilité de fabriquer ses munitions et ses soins avec les plantes. On précisera que le couteau ne se casse pas, contrairement à ceux de Resident Evil 2. Malheureusement, les démembrements des zombies sont moins bien réalisés, et il sera par exemple impossible de trancher les jambes d’un zombie une fois celui-ci au sol. Ça gicle toujours pas mal, mais le rendu est moins impressionnant que dans Resident Evil 2. On retrouvera également les Hunter ou encore les chiens, mais ces derniers sont également moins flippants que dans le jeu précédent. Du côté des déceptions, on notera également que la partie avec Carlos dans le commissariat reste assez basique. Même si le plaisir de retrouver ces lieux est bien présent, Carlos n’aura que quelques actions à effectuer dans une linéarité qui déçoit, malgré la présence de ces saletés de licker. La plupart des portes sont fermées, et on aurait aimé davantage de zones à (re)visiter. Sur bien des points, Resident Evil 3 fait donc du Resident Evil 2 en moins bien, et ressemble parfois davantage à un bon gros DLC qu’à un jeu à part entière. Idem pour le Nemesis, que l’on ne croisera que lors des fameuses séquences de poursuite (les choix fuir/combattre ont disparu), là ou M. X prenait un malin plaisir à vous traquer dans toutes les pièces du commissariat, et même dans le hall principal. Tout ceci nous mène à la durée de vie du jeu : nous avons mis très exactement 6h pour le terminer une première fois en mode normal, et en prenant largement notre temps… C’est court !


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Les personnages sont absolument superbes

Malgré ses défauts et cette impression de développement un peu rapide, Resident Evil 3 reste un plaisir à jouer et un bon défouloir, toujours aussi excellent à prendre en main. L’esquive est désormais de la partie et pourra rendre de sacrés services lors des moments délicats. Finalement, l’expérience est très bonne, la tension est là et le Nemesis est à la hauteur de nos attentes, mais on reste malgré tout sur notre faim… Heureusement, le RE Engine fait une nouvelle fois des merveilles et le jeu est absolument sublime. On notera que nous avons effectué notre test sur la version PlayStation 4 (une version envoyée par l’éditeur), et que celle-ci tourne sans broncher en 60 images par seconde. Les personnages sont sublimes, des visages aux textures de la peau (sang, saleté, transpiration), sans parler des cheveux. Le Nemesis est impressionnant et débarque toujours dans un déluge d’effets graphiques (feu, explosions), et on appréciera le travail réalisé sur la lumière, notamment dans certaines ruelles qui arrivent à mettre une sacrée pression. Les phares allumés d’une voiture abandonnée vous éblouiront tandis que les créatures avanceront inexorablement vers vous pour vous croquez un morceau de chair. Difficile donc de critiquer la partie technique du jeu, et même les musiques font le job, nettement plus que dans Resident Evil 2 qui pêchait de ce côté là. C’est du côté de l’IA et du comportement des ennemis que des soucis pourront être signalés… Il suffit parfois de sortir d’une pièce pour qu’un zombie aille gentiment reprendre sa place d’origine et vous oublie, sans parler de ceux qui avancent contre les murs.


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Nous avons passé un excellent moment avec ce remake de Resident Evil 3, mais il ne faut pas non plus mettre de côté ses défauts. Tout d’abord, le jeu est très court, et se permet même de charcuter des passages cultes du jeu d’origine. Ensuite, et malgré sa grande classe, le Nemesis n’apparaît que lors de séquences dirigistes et s’avère parfois moins flippant que M.X dans Resident Evil 2. Enfin, les démembrements sont moins impressionnants que dans le jeu précédent, ce qui était une vraie force. Malgré ces déceptions, retrouver une Jill Valentine aussi superbe fait vraiment plaisir, et le jeu comporte d’excellents passages, du stress, une ville de Raccoon magnifique et une ambiance travaillée. Le tout est toujours aussi beau et fluide, et retrouver ce bon vieux Nemesis reste un plaisir (ou pas…). La licence étant au cœur de l’actualité depuis quelques mois, il ne fait aucun doute que nous allons en apprendre bientôt davantage sur Resident Evil 8, puis sur un futur remake. On parie sur quoi ? Resident Evil 4 ? Code Veronica ? 


Les +

  • des graphismes superbes
  • fluidité au top en 60 images par seconde
  • modélisation des personnages, Jill en tête
  • le rythme plutôt intense
  • bonne VF
  • sound design efficace
  • le Nemesis, toujours aussi impressionnant
  • bestiaire qui fait le job
  • les bonus à débloquer en terminant le jeu à plusieurs reprises et sous certaines conditions

Les –

  • courte durée de vie (6h en traînant pour notre première partie)
  • scénario plutôt léger
  • des séquences entières du jeu d’origine sont passées à la trappe
  • les démembrements moins poussés
  • on aurait aimé un Nemesis plus présent, comme M.X dans RE2

Lageekroom

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