Avis BD Grand Angle : Air – Sous un ciel moins gris

D’ici quelques jours jours, le 30 août très exactement, les éditions Grand Angle vont lancer la nouvelle bande-dessinée de Philippe Pelaez et Francis Porcel, dont c’est la quatrième collaboration. « Air – Sous un ciel moins gris » est une dystopie qui se déroule dans les années 30, mais qui fait souvent écho à notre société actuelle ! Un gouvernement totalitaire, des rebelles accusés de terrorisme, une population qui tente de survivre : nous avons dévoré le premier tome et il est temps de vous en parler !


Synopsis : Qui contrôle l’air, contrôle l’humanité…

Depuis que des météorites se sont écrasées sur le permafrost, libérant des bactéries rendant l’air irrespirable, la population est obligée de s’équiper de masques pour survivre. L’État, qui gère la distribution d’air, s’est lancé dans la construction d’aéronefs censés aspirer les particules nocives et rendre l’atmosphère à nouveau respirable. Mais un mystérieux groupe terroriste sabote systématiquement les vaisseaux. Troy Denen, un membre du Comité central, est chargé d’infiltrer le réseau rebelle pour découvrir qui se cache derrière le complot.

Avis BD Grand Angle : Air - Sous un ciel moins gris


« L’homme a besoin de 12.000 litres d’air par jour »

Contrairement à une uchronie (une histoire telle qu’elle aurait pu être, réécrite, et qu’elle n’a pas été), une dystopie est une société totalement imaginaire dans laquelle la population est gouvernée par un pouvoir totalitaire, sans libre arbitre. Cela permet davantage de liberté dans l’écriture, même si ce genre de récit a bien souvent des similitudes avec notre société. Dans « Air – Sous un ciel moins gris », des météorites se sont écrasées dans les années 20 sur le permafrost, entraînant la libération de bactéries et de virus. L’air est désormais irrespirable, et c’est l’Etat qui en gère la distribution, laissant sur le carreau les plus démunis qui meurent dans les rues, ignorés de tous. L’Etat s’est lancé dans un projet de construction d’aéronefs, ces derniers devant rendre l’atmosphère à nouveau respirable en aspirant les particules nocives dans l’air. Mais ce projet est mis à mal par divers attentats, dont on ignore encore l’origine. S’agit-il d’un membre du « Réseau », ce groupe de rebelles dont le but est de libérer les gens des masques nécessaires à leur survie, entrave à leur liberté ? On l’ignore encore, mais l’Etat va mettre un plan en place, en désignant l’un des siens comme étant le terroriste. L’objectif ? Infiltrer le Réseau et se débarrasser de sa leader, Shanice Abendale. Très clair dans son récit et parfaitement bien écrit, ce premier tome met en scène de nombreux personnages des 2 camps, mais également des proches des personnages principaux. Plusieurs intrigues se mettent en place, et il est difficile de s’arrêter une fois lancé !

« Le terroriste de l’un est le résistant de l’autre »

Difficile de vous en dire plus sans gâcher la surprise, car ce premier tome réserve quelques rebondissements intéressants, même si on en a vu venir certains. Une sous-intrigue concernant un sous-marin laisse également planer un certain suspense : l’Etat souhaitait le détruire, mais ce sont finalement les rebelles qui l’on découvert. Que cache-t-il ? Ce premier tome est vraiment excellent, avec une ambiance très travaillée, nous faisant parfaitement prendre conscience des enjeux. Les visuels y sont pour beaucoup, avec des couleurs bien choisies, notamment lors de l’enlèvement d’un personnage par la milice de l’Etat, avec des voitures noires qui évoluent dans un décor d’un rouge inquiétant. Les séquences sous-marines sont très belles également, sans oublier les illustrations en extérieur, aux couleurs désertiques symbolisant le manque d’air. Les visages ne sont pas en reste, et Francis Porcel parvient parfaitement à capter l’émotion de ses personnages. L’univers proposé par ce premier tome est vraiment immersif, et de nombreux enjeux sont déjà en place, avec des thèmes forts et d’actualité abordés (la pauvreté d’une partie de la population, l’égoïsme de l’être humain, l’Etat qui tire les ficelles). De quoi nous donner franchement envie de découvrir la suite, et fin, le récit étant prévu en 2 tomes. C’est presque étonnant, tant les éléments scénaristiques sont déjà nombreux et mériteraient davantage de développement. Vivement la suite.


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