Avis BD Grand Angle : San Francisco 1906

Direction San Francisco avec notre ouvrage du jour, durant le tremblement de terre qui a secoué la ville et marqué les esprits en 1906. Les éditions Grand Angle nous proposent, avec ce premier tome disponible le 28 février prochain, de découvrir l’histoire de Judith, embarquée malgré elle dans une course-poursuite avec les pires clans criminels de la ville. « San Francisco 1906 » est entre nos mains avec un peu d’avance, et il est temps de vous livrer notre avis. 


Synopsis : 17 avril 1906, la nuit tombe sur San Francisco. Et comme tous les soirs, la petite femme de chambre vient prendre son service au majestueux Palace Hotel. Elle reçoit ses instructions pour s’occuper de la vedette du jour : Enrico Caruso, le fameux ténor italien qui se produit, en ce moment même, sur la scène du Grand Theatre Central… En vérifiant la bonne tenue de la chambre, elle découvre un colis qu’elle n’aurait pas dû voir et qui la propulse entre les mains des pires clans criminels de la ville, prêts à tout pour le récupérer… Alors que l’issue semble de plus en plus désespérée pour la jeune fille, le sol se met à trembler… L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.



Signé Damien Marie (au scénario) et Fabrice Meddour (au dessin et à la colorisation), « San Francisco 1906 » est un récit qui mélange réalité et fiction. Vous l’avez compris, l’histoire se déroule peu avant et pendant le tremblement de terre qui a frappé la ville en 1906, et met en scène Judith, une femme de chambre qui travaille au majestueux Palace Hotel. Mettant en scène des personnages tels que le ténor italien Enrico Caruso ou encore le général Funston, l’ouvrage est donc ancré dans un certain réalisme, et revient sur cette tragédie et le chaos généré par ce tremblement de terre soudain. Un événement dont on peut trouver de nombreuses informations et photographies sur le net, ce qui a permis à Fabrice Meddour de s’appuyer sur des faits réels tout en apportant certaines libertés. Le résultat est clairement immersif, mais il serait néanmoins dommage de ne s’attarder que sur cet événement, tant l’intrigue en elle-même est réussie. Ce premier tome est en effet riche en rebondissements, et nous propose des personnages intéressants, une intrigue solide, et différents clans qui ne lésinent pas sur les moyens pour arriver à leurs fins.

Qu’on parle de la mafia italienne ou des clans chinois, tout le monde est à la recherche de Judith, qui a mis la main sur un objet convoité qui devait permettre à Enrico Caruso de faire table rase du passé. Il s’agit d’un tableau de Gustav Klimt, et une mystérieuse femme, qui semble tirer les ficelles, est aussi à sa recherche. Le langage est souvent fleuri (« ritals », « bridés », insultes diverses) et le ton souvent mature, rendant ce premier tome immersif. Puis vient le tremblement de terre, qui vient chambouler tout ça (un carnet en fin de tome apporte de nombreuses informations historiques). Le récit inventé par Damien Marie se marie très bien au contexte historique, et le style visuel fait également mouche. Les visages sont superbes, parfois un peu caricaturaux (notamment concernant les mafieux Mario et Luigi), et le choix des couleurs très percutant. Chaque nouvelle page est un véritable régal pour les yeux, jusqu’au fameux tremblement de terre et ses impressionnantes conséquences. Le prochain tome viendra conclure l’histoire dans un tout autre contexte, clairement chaotique. Nous avons hâte de le découvrir.


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