Avis manga Ki-oon : #DRCL midnight children – Tomes 1 et 2 + press kit

Après « Innocent » et « Innocent Rouge », Shin’ichi Sakamoto s’attaque au mythe de Dracula avec « #DRCL midnight children », grosse nouveauté à venir aux éditions Ki-oon dès ce mois de janvier (le 25 très exactement). L’éditeur nous promet une œuvre sombre, brillante et envoûtante, dans cette réinterprétation de Dracula qui se déroule, après un prologue pour le moins marquant, au cœur de la jeune élite anglaise. Nous avons eu la chance de recevoir le premier tome de la part de l’éditeur, ainsi que son superbe press kit, et il est temps de vous les présenter. 

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 2 mai 2024 –


Avis manga Ki-oon : #DRCL midnight children + press kitSynopsis : À la fin du xixe siècle, un vaisseau russe embarque d’étranges caisses remplies d’une terre à l’odeur pestilentielle. La traversée des océans est un calvaire pour l’équipage : disparitions et morts suspectes s’enchaînent. Certains parlent d’un fantôme… Quand le bateau parvient enfin à destination en Angleterre, il a tout d’une épave flottante. Alors que la police portuaire se lance à la recherche de survivants, elle tombe sur une énorme créature mi-homme mi-loup, qui disparaît comme par magie…
Quelques instants plus tard, dans le cimetière de la ville, quatre élèves du prestigieux établissement Whitby assistent à une scène terrifiante : un de leurs camarades est capturé par une bête ténébreuse ! Seule Mina Murray, l’unique fille de l’établissement, a le courage de voler à son secours, mais il est déjà trop tard…



« Ce qu’un homme est en mesure de faire, une femme le peut aussi. Ce démon invisible, moi, je vais le vaincre »

Le mythe de Dracula a été repris à toutes les sauces, au cinéma, à la télévision, en jeu vidéo, en bande-dessinée. Mais c’est d’un manga dont nous allons parler aujourd’hui, et nous devons vous avouer que nous étions très curieux et impatients de découvrir ce premier tome de « #DRCL midnight children » de Shin’ichi Sakamoto. Dès son prologue, « #DRCL midnight children » laisse son empreinte et pose ses enjeux, optant pour un côté horrifique très efficace. Le tout est sublimé par un coup de crayon hyper précis, principalement en ce qui concerne les visages et les décors. Le travail sur les contrastes et la lumière est très immersif, et certains plans font déjà froid dans le dos. Après cette entrée en matière pour le moins efficace, et qui laisse planer de nombreux mystères (notamment concernant la menace qui attend nos héros), on se retrouve en Angleterre aux côtés d’élèves du prestigieux établissement Whitby. On y découvre notamment Mina, une jeune fille fortement malmenée par ses camarades, mais qui prouve par ses capacités intellectuelles et physiques qu’une femme est tout à fait capable d’être l’égal d’un homme. Un thème qui revient souvent dans ce premier tome, et qui est abordé avec une certaine justesse.

Chaque personnage s’avère important à sa manière, et en particulier Luke/Lucy, personnage à double facette (et assez fascinant, notamment dans sa relation avec ses camarades) qui aura une importance capitale dans le récit. Lorsque la menace va frapper tous ces élèves, certains feront preuve de courage, d’autres moins, et ce ne sera pas celles et ceux qu’on croit. Dracula arrive sous de multiples formes, ce qui pose pas mal de questions lors de la lecture et brouille même les pistes. On s’y perd un peu parfois, mais on est sans cesse happé par les visuels et par les excellentes idées de mise en scène de l’auteur (la scène en double page avec le miroir, certaines illustrations qui font froid dans le dos, les dialogues à l’envers lorsque Mina met un adversaire au sol). Difficile de décrocher, tant l’ambiance est aussi belle que flippante, rappelant parfois l’univers de Guillermo de Toro. Ce premier tome lance donc de très belle manière son récit, et nous avons hâte d’avoir la réponse à certaines de nos questions.



#DRCL midnight children – Tome 2 : Depuis l’arrivée du Demeter dans le port de Whitby, d’étranges événements se produisent dans les environs… À la faveur de la nuit, un énorme chien noir apparaît, avant de fondre sur Lucy pour la dévorer ! Déterminée à sauver celle qu’elle aime, Wilhelmina Murray n’hésite pas une seconde et met en fuite l’animal, qui se transforme en une gigantesque chauve-souris… Peu de temps après, la jeune fille rencontre le professeur Van Helsing, un homme venu traquer la terrible créature répondant au nom de Dracula. Cette dernière serait tapie au sein du prestigieux établissement scolaire…

« Maintenant que Dracula s’est manifesté et nous a identifiés, il ne nous est plus possible de fuir ce cauchemar »

La traque de Dracula ne fait que commencer, et un nouveau personnage va occuper une place importante de ce tome 2 : le professeur Van Helsing. En termes de scénario, disons tout de suite que ce nouveau volume n’avance que très peu, et qu’il s’attarde davantage sur ses personnages, tout en étant extrêmement contemplatif. A l’image du premier tome, cette suite est toujours aussi magnifique au niveau de ses visuels, avec des visages sublimes, des décors fins et détaillés, des contrastes parfaitement maîtrisés et de très bonnes idées de mise en scène. On en prend plein les mirettes, à de nombreuses reprises, et on scrute de nombreuses pages avec attention pour en dénicher tous les détails. C’est beau, immersif, très marqué en termes d’ambiance, et on ressort de la lecture totalement convaincu par cet aspect, à l’image du premier tome. Que les illustrations soient plongées dans l’obscurité ou au contraire baignées de clarté, c’est souvent impressionnant.

Les personnages ne sont pas en reste, à commencer par Van Helsing et Wilhelmina Murray. Les relations de chacun se développent, et certains protagonistes sont mis en avant. On pense notamment à Quincey et à sa relation avec Luke, bien mal en point. On retrouve certains thèmes du tome précédent, de la place de la femme à la violence des hommes, en passant par le racisme. C’est souvent subtil et bien écrit, tout comme le développement de certains secrets ou autres fantasmes. Néanmoins, on retrouve le défaut du tome précédent, concernant sa narration qui nous perd un peu. C’est sans doute volontaire de la part de Shin’ichi Sakamoto, mais c’est parfois frustrant, et cela risque de perdre certaines ou certains d’entre vous, qui se consoleront fort heureusement avec la beauté des dessins. De notre côté, nous avons adhéré à cette suite, mais en espérant toutefois que le prochain tome monte d’un cran au niveau de son scénario et des différents enjeux. Nous sommes curieux de le découvrir.






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