Avis manga Ki-oon : Gestalt – Tomes 1 à 3 (série terminée)

Les éditions Ki-oon nous proposent pas mal de chouettes nouveautés depuis quelques mois, à commencer par « Du mouvement de la Terre » ou encore « Badducks« . Aujourd’hui, c’est le premier volume de « Gestalt » qui nous intéresse, un manga terminé en 3 tomes réalisé par Yoto Ringo. Se sacrifier ou détruire sa propre espèce, tel est le dilemme auquel vont faire face les héros de notre histoire, dans ce récit de science-fiction déjà bourré d’énergie. C’est parti pour notre avis !

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 24 août 2023 –

Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 3, disponible le 7 décembre 2023 –


Avis manga Ki-oon : Gestalt - Tome 1Synopsis : Pour Soso Shindo, l’individualisme est un art de vivre. Amitié, fraternité ? Ce ne sont que des grands mots pour cacher la réalité d’un monde où règne le chacun pour soi. Les leçons de sa camarade Hanami, adepte de l’entraide, ne changent rien à sa philosophie… Même quand un énorme compte à rebours apparaît dans le ciel, le premier réflexe du lycéen est de filmer pour faire le buzz sur Internet ! C’est alors que les deux adolescents sont aspirés dans un cube géant flottant au-dessus de Tokyo… À l’intérieur, ils découvrent une véritable arche de Noé où des animaux de toutes espèces se côtoient et communiquent dans un langage commun. Parmi eux, un groupe d’humains du monde entier ! Tous ont été attirés là sans savoir pourquoi et, surtout, par qui… Tout à coup, un étrange personnage aux allures de robot apparaît et leur annonce leur rôle : ils vont participer à la réinitialisation de l’humanité. Hormis les créatures présentes à bord, toute vie sur Terre doit disparaître ! Pour les élus, l’enfer commence… Se sacrifier ou détruire sa propre espèce, tel est le dilemme ultime auquel ils font face ! Laissez-vous emporter dans un récit de science-fiction aux allures de film hollywoodien !


Avis manga Ki-oon : Gestalt - Tome 1


« Que ceux qui pensent que ce monde est plus important qu’eux-mêmes lèvent la main »

Pour racheter les péchés de l’homme et le faire entrer dans un nouvel âge, l’humanité va être réinitialisée. Tout un petit groupe de personnes a donc été mis en place pour préparer l’avenir et créer un monde nouveau. Une sorte d’arche de Noé, dans laquelle des humains sélectionnés et des animaux parlent un langage commun, et vont devoir tout recommencer. Mais pour ça, il va falloir faire table rase du passé, et supprimer toute vie sur Terre. Forcément, certains sont choqués par ce qu’ils entendent et s’y opposent : une bien mauvaise idée qui finit par la mort. Chaque personne se voir attribuée un pouvoir, une sorte de mise à jour, qui sera bien utile pour aller faire le ménage sur Terre. Soso et Hanami, nos héros, bénéficient de gadgets « hydrogène » et « pixel », et même s’ils s’opposent eux aussi à exterminer les êtres humains, ils ne vont malheureusement pas avoir le choix. Les plus « paresseux » seront en effet punis, ou plus précisément mis à mort. Retour sur Terre donc, et tout va rapidement partir en vrille, avec une extermination en bonne et due forme en utilisant parfois involontairement leurs pouvoirs. Un reboot de l’humanité qui fait écho à notre monde actuel, dont les ressources s’épuisent à cause de l’égoïsme de chacun.

« Et depuis quand est-ce que c’est toi le chef ? Ben, depuis que je suis américain »

Ce premier tome de « Gestalt » démarre de façon dynamique, et envoie rapidement nos héros dans l’arche après une courte présentation. Des débuts rapides qui n’aident pas forcément à nous attacher à eux, et Soso s’avère assez antipathique. Il n’aide pas un camarade qui se fait harceler mais préfère le filmer pour gagner des followers sur ses réseaux sociaux, et fait preuve d’un sacré égoïsme. Ces événements lui ouvriront-ils les yeux et le rendront-ils plus attachants ? C’est ce que nous verrons. Certains autres personnages, venus de nombreux pays, sont plus intéressants, même si les clichés habituels sont au rendez-vous. On se demande parfois pourquoi ces gens ont été choisis (l’américain est particulièrement irritant) pour créer un nouveau monde, mais passons… L’ensemble penche au final vers le pop-corn alors que de nombreux thèmes forts sont abordés, en lien avec notre planète, l’entraide ou l’influence souvent néfaste des réseaux sociaux. Yoto Ringo préfère opter pour un ton plus léger voire provocateur. Cela lui réussit lors de certaines séquences, un peu moins pour d’autres.

« Pourquoi as-tu choisi de tourner le dos au salut ? »

Malgré les clichés et un fond qui manque encore de consistance, « Gestalt » reste un bon divertissement. C’est dynamique, les scènes d’action réservent des illustrations explosives, et le découpage ne manque pas d’énergie. Nous avons également apprécié le travail sur les visages et sur certains décors. Néanmoins, certaines proportions et animations sont un peu étranges, et manquent de réalisme. On peut d’ailleurs le remarquer sur la couverture de ce premier tome, avec notre héros qui semble avoir la tête enfoncée dans ses épaules. Rien de bien grave, mais on espère que Yoto Ringo aura peaufiné tout ça dans la suite. Un tome 2 que nous découvrirons en août prochain, et qui profitera, on l’espère, de tous les éléments mis en place dans ce premier volume.


Avis manga Ki-oon : Gestalt - Tome 1


Gestalt - Tome 2Gestalt – Tome 2 : Après leur entrevue avec la concierge, Soso, Hanami et les autres sont transportés à Los Angeles afin d’éliminer les humains… Là, leurs gadgets se déclenchent et détruisent la ville accidentellement ! De retour sur l’arche, le petit groupe d’élus découvre que s’il n’obéit pas à la maîtresse des lieux, l’un d’entre eux sera tué dans d’atroces souffrances… Tandis qu’ils essaient de maîtriser leurs nouveaux pouvoirs afin d’éviter un massacre, les lycéens et leurs compagnons sont téléportés à Mumbai… Cette fois, ils vont tenter de sauver les habitants. Mais le pourront-ils seulement ? Pour les élus, l’enfer commence… Se sacrifier ou détruire sa propre espèce, tel est le dilemme ultime auquel ils font face ! Laissez-vous emporter dans un récit de science-fiction aux allures de film hollywoodien !

« C’est bien les américains ça, toujours les premiers pour aller tout déglinguer, mais après, vous ne contrôlez plus rien »

Série prévue en 3 tomes aux éditions Ki-oon, « Gestalt » revient ce jeudi 24 août avec un deuxième tome que nous avons eu la chance de recevoir. Bien qu’imparfait, le premier volume du manga de Yoto Ringo avait le mérite de poser quelques bases solides et d’aborder des thèmes liés à notre condition d’être humain et au sens du sacrifice. On rappelle que Soso, Hanami et d’autres humains venant de divers pays ont été choisis et aspirés dans un cube géant flottant au-dessus de Tokyo, avec pour mission de réinitialiser l’humanité, rien que ça. Evidemment, certains s’opposent à cette demande mais finissent par être punis et sacrifiés. Nos héros n’ont donc pas le choix : ils vont devoir détruire l’humanité ou se sacrifier. Un dilemme cruel, qui va diviser les survivants, et Soso ne va avoir de son côté qu’un seul objectif : protéger Hanami.

« Moi, je préfère devenir un monstre et être tuée, plutôt que d’être forcée à massacrer des populations »

Après le carnage de Los Angeles, les élus sont envoyés à Mumbai, où Baun va se transformer en monstre et commencer à décimer la population. Que doivent faire nos héros ? Se transformer eux aussi en monstre et finir comme Baun ou obéir à la concierge et anéantir l’humanité. Le choix n’est pas aussi simple, et des clans vont se former, certains préférant devenir des serviteurs de la destruction pour sauver leur vie. Mais un nouveau personnage va débarquer : Léon, un serviteur du seigneur de la renaissance. Son objectif est de réduire en cendres les enfants de la destruction (dont nos héros font partie) comme son maître le lui a ordonné. Une nouvelle menace donc pour Soso et Hanami, qui vont devoir survivre et tenter d’élaborer un nouveau plan consistant à détruire l’arche. L’ensemble prend un tournant religieux, et on nous parle renaissance ou encore de bien et de mal. Mais rien n’est totalement bon ou mauvais, et chaque décision sera capitale pour la survie de tous.

« Votre prochaine mission sera de me rapporter le cercle »

Les événements s’enchaînent avec rythme dans ce tome 2, un cran au dessus du premier. Maintenant que nous avons fait la connaissance de la plupart des personnages (même si d’autres sont mis en avant dans ce tome), le mangaka peut développer son récit et nous faire quelques révélations, notamment sur les fruits mangés par nos héros. L’arrivée de Léon change un peu la donne, mais on se demande néanmoins qui est bon et qui est mauvais, la violence étant présente d’un côté comme de l’autre. On ne s’ennuie pas durant la lecture, qui nous transporte dans différentes villes du globe et notamment à Paris, sans oublier l’arche, qui réserve bien des surprises. Visuellement, c’est très classe, avec de grandes illustrations parfois apocalyptiques et un chouette travail sur les regards des personnages. L’humanité pourra-t-elle être sauvée ? Nous le saurons dans le troisième et dernier tome ! On vous en reparle très vite !



Gestalt – Tome 3 : Tandis que Soso et ses compagnons tentent de trouver une solution pour retourner chez eux sans anéantir l’humanité, d’étranges individus aux allures d’anges apparaissent… et s’en prennent à eux ! En effet, ces nouveaux ennemis ont pour mission de les éliminer afin de protéger les humains… Très vite, deux camps se forment : certains élus décident d’embrasser la cause de la dame de la destruction, tandis que d’autres essaient au contraire de se rebeller et de la combattre… Soso et Hanami parviendront-ils à s’opposer à une divinité ?

« On n’est plus que 16 sur 101, ce qui veut dire qu’on est tous dans le même pétrin »

C’est terminé pour « Gestalt » ! Le manga de Yoto Ringo touche en effet à sa fin avec son tome 3, que nous avons eu la chance de découvrir grâce aux éditions Ki-oon ! Les bases sont posées, les personnages ont été présentés et les enjeux sont désormais actés : il est temps d’en finir pour nos héros ! Et on peut dire que ça bouge dans ce tome 3, qui envoie littéralement la sauce. Soso et une partie de ses compagnons cherchent une solution pour rentrer chez eux sans exterminer l’humanité ! Notre héros refuse de mener à bien cette mission, mais ce n’est pas le cas de tous, et certains jouent le jeu de la dame de la destruction et déciment les êtres humains. Mais les protecteurs de la Terre, aux allures d’anges, se sont invités à la fête ! C’est un duel sanglant qui démarre, sorte de lutte entre le bien et le mal qui va faire de nombreux dommages collatéraux. Si l’action prédomine dans ce dernier volume, certains personnages ne sont pas oubliés et bénéficient de développement et même de flashbacks. C’est le cas pour Léon, dont on découvre la jeunesse difficile et son passage au statut de protecteur de l’humanité. Les anges affrontent les démons, et Soso et ses amis se retrouvent pris entre 2 feux. Considérés comme des ennemis par les anges, ils refusent néanmoins de tuer comme leur ordonne la dame de la destruction.

« Ça fait quel effet d’être menacée par les pouvoirs que tu nous as toi-même donnés ? »

Les événements s’enchaînent à vitesse grand V dans ce tome 3, jusqu’à l’arrivée de la dame de la destruction, qui a au passage récupéré le pouvoir de régénération. Autant dire que la mission de Soso s’annonce corsée ! Yoto Ringo ne fait pas dans la dentelle et envoie la sauce, avec des visuels vraiment classes et des doubles pages qui en jettent. On sent une belle évolution par rapport au premier tome, que nous avions trouvé imparfait. L’auteur n’hésite pas à faire mourir certains de ses personnages clés, pour nous faire comprendre que personne n’est à l’abri. La sauce est montée petit à petit dans les 2 premiers tomes, jusqu’à ce final explosif et vraiment divertissant. La série se termine donc sur une bonne note, avec de l’action, quelques rebondissements, et des visuels très réussis et souvent originaux. Le manga « Gestalt » nous laisse donc sur une bonne impression, et on ne peut que vous encourager à le découvrir si vous aimez les séries courtes.


Lageekroom

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