TEST : Aliens: Dark Descent, la bonne surprise de ce mois de juin ? (PS5)

Les jeux vidéo prenant place dans l’univers culte d’Alien n’ont pas tous été une franche réussite, mais certains sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. On citera par exemple, parmi les expérience qui nous ont marqués, le flippant Alien Trilogy (sur PlayStation et Saturn) ou encore le giga flippant Alien Isolation, qui en a traumatisé plus d’un. Avec Aliens: Dark Descent, on change totalement de style mais pas d’ambiance, et c’est un jeu d’action tactique en 3D isométrique que nous propose le studio parisien Tindalos Interactive. Edité par Focus Entertainment, Aliens: Dark Descent est désormais entre nos mains dans sa version PS5, et il est temps de voir si nos cris ont été entendus !


TEST : Aliens: Dark Descent, la bonne surprise de ce mois de juin (PS5)

Le jeu vous prévient d’emblée : l’expérience sera difficile, impitoyable même, et les différents modes de difficulté sont à étudier avant de se lancer dans l’aventure. Une certaine accessibilité est heureusement au rendez-vous, et il est par exemple possible de paramétrer les dégâts subis ou encore la vitesse à laquelle vos ennemis vous détectent. Aliens: Dark Descent propose donc une dimension tactique, mais le jeu reste difficile à décrire. On pourrait penser dans un premier temps à la saga X-Com, mais le résultat est bien différent. On appuie là où on souhaite déplacer notre escouade, et nos soldats tirent automatiquement sur les ennemis (sauf lorsqu’ils courent). Le placement et l’orientation des soldats est donc important, et il est également possible de se mettre à couvert pour éviter d’être détecté et d’utiliser diverses compétences. Concrètement, leur utilisation ralentit ou gèle l’image, et on pourra faire un tir de suppression, utiliser un fusil à pompe ou encore un lance-grenade. Bien évidemment, d’autres compétences sont à débloquer, histoire de varier les affrontements et d’avoir un minimum de moyens de défense. Car nous le disions plus tôt, le jeu est exigeant, et il est facile de se laisser submerger par la menace, surtout lorsque les aliens attaquent en masse. Sachant que vos soldats peuvent mourir de façon permanente (emportant avec eux les niveaux et les améliorations durement gagnés), la tension est au rendez-vous !


TEST : Aliens: Dark Descent, la bonne surprise de ce mois de juin (PS5)
Le début des galères

Si elle reste classique, l’histoire du jeu est clairement efficace, et propose une excellente ambiance nous rappelant fortement l’opus cinématographique signé James Cameron (le jeu débute une centaine d’années après la fin des événements du second volet des films). Les xénomorphes ont une nouvelle fois décidé de faire couler le sang, et on retrouve tous les codes de la saga inaugurée par Ridley Scott. Comme nous le disions précédemment, le titre n’est pas au tour par tour comme X-Com mais propose de l’action en temps réel, même si vous n’êtes là que pour superviser votre escouade. On décide de leurs déplacements dans des lieux plus ou moins vastes remplis d’objectifs principaux et secondaires, le temps de 12 missions dont certaines sont assez longues. Une fois les soldats déployés, la tension monte, et il faut avouer que c’est particulièrement efficace. La vue de dessus ne permet pas forcément de voir les menaces dans les couloirs qui vous entourent, l’obscurité étant très présente (et les niveaux se dévoilent au fur et à mesure). Le mythique son du radar vous indique qu’un xénomorphe traine dans le coin, alors attention à vos déplacement et à ne pas faire trop de bruit.


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Le regard qui met un peu mal à l’aise

Le jeu demande de réagir vite, et d’utiliser les bonnes stratégies au bon moment, surtout que les aliens ne seront pas la seule menace. On peut souder des portes pour se créer une zone sécurisée, soigner ses unités, faire baisser leur stress (indispensable si vous ne voulez pas que vos soldats pètent les plombs et subissent des malus), installer des tourelles ou encore donner des ordres individuels. Les points de commandement (ou d’action) sont limités, et il faudra attendre qu’ils remontent pour utiliser de nouveau vos compétences. Il faut constamment d’être réactif et éviter de rester trop longtemps immobile, sinon les aliens débarquent. Une fois certains objectifs atteints, il sera possible de retourner dans le vaisseau pour faire le point et débloquer quelques améliorations (il n’est pas obligatoire de tout faire en une seule session). Attention toutefois, le jeu manque pour le moment de finition et nous avons eu droit à des bugs nous empêchant de progresser. Lors d’une mission de sauvetage par exemple, il nous était impossible de porter la victime pour la raccompagner jusqu’à notre véhicule. Impossible donc de valider l’objectif, et nous avons du relancer notre sauvegarde précédente… qui datait de 30 minutes ! Pénible.


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La classe quand même

L’exploration est intéressante, avec des décors tirés de l’univers de la saga. Une fois de retour dans votre vaisseau, vous aurez accès au pont de commandement (pour lancer vos missions), à l’atelier, au laboratoire ou encore au secteur médical. Il ne faudra pas négliger cette partie du jeu, qui permet de débloquer tout un tas d’améliorations pour vos soldats ou encore des armes, et de soigner vos unités. Il faudra recruter des médecins et de nouveaux soldats, gérer l’équipage de l’Otago, réparer le vaisseau et comprendre d’où viennent les xénomorphes. Plus on avance dans les missions, plus on débloque de fonctionnalités pour les soldats et leur bien être. Quelques options de personnalisation sont également de la partie, notamment en ce qui concerne vos marines, qui gagnent de l’expérience et montent en grade, sachant que chaque classe a des compétences uniques. Côté narration, le jeu se base sur une succession de journées. Préférez-vous retourner à votre mission principale ou tenter de sauver un médecin ou glaner quelques ressources dans un objectif secondaire ? Sachant que la menace alien augmente jour après jour, il faudra faire les bons choix. Parfois, vous ne serez tout simplement pas prêt à affronter ces sales bestioles, et un retour au vaisseau sera indispensable pour mieux se préparer.


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Dans l’ensemble, la gestion du vaisseau est accessible, mais sur le terrain c’est une autre histoire, et il faudra faire preuve d’un maximum de discrétion. Les ennemis sont dangereux, leur acide est toujours aussi mortel, et quand ils attaquent par vague, c’est vraiment la misère. Durant l’exploration, la tension ne descend que rarement, et on est toujours au taquet et à l’écoute du sonar. Le style de jeu ne plaira pas à tout le monde, mais Aliens: Dark Descent est à nos yeux vraiment intéressant si on s’y investit un minimum ( le passage par les différents tutoriels est fortement recommandé). L’ambiance est un vrai régal si on aime les films de la saga, que l’on parle des références (il y a même une référence à une cinématique d’Alien Trilogy), des voix anglaises, des musiques et du sound design ou encore de la fidélité des environnements. Tout n’est pas parfait et le jeu ramouille parfois (sauf en mode performance, mais le rendu est nettement moins fin), mais il y a de très chouettes éclairages et quelques cinématiques immersives. Les visages en deçà témoignent du manque de budget, mais le travail réalisé est fidèle aux films et de très bonne facture.


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Grosse ambiance

Le jeu est parfaitement jouable à la manette mais le confort d’une souris sur PC doit être bien meilleur. On s’emmêle parfois les pinceaux lorsque l’action monte d’un cran, et la frustration pourra s’inviter à la fête. Le jeu peut être punitif, et on passe parfois de longues minutes seul avec son escouade à explorer, avant qu’une horde nous tombe sur la tronche. Chaud… Vous pourrez vous déplacer à pied ou en véhicule histoire de rejoindre plus rapidement la zone de votre prochain objectif, sachant que la puissance de feu de votre moyen de transport est très efficace. Aliens: Dark Descent est, on le répète, un titre assez exigeant qui demande de la concentration, des réflexes, et de la préparation. Mais une fois à fond dans le jeu, le plaisir est là, et malgré quelques pics de difficulté pénibles, la satisfaction est bien présente quand on terrasse un boss. L’évolution de vos soldats est bien fichue, ils montent en grade et ont leurs propres caractéristiques, et les voir mourir au combat fout vraiment les boules. Sans dire qu’on s’attache à eux, il est toujours triste de voir un de ses soldats se faire enlever par un alien, alors qu’on a passé des heures à lui faire grimper les échelons !


TEST : Aliens: Dark Descent, la bonne surprise de ce mois de juin (PS5)


Aliens: Dark Descent est un jeu surprenant, souvent difficile, exigeant voire punitif, mais qui parvient à proposer un cocktail efficace. Mélange d’action et de tactique dans un univers que l’on adore, le jeu de Tindalos Interactive est une bonne surprise même si nous avons parfois pesté contre son manque de finition et ses bugs. Chaque retour à votre vaisseau est capital, et on prend le temps de gérer ses soldats, ses médecins et ses prochains objectifs. Attention aux jours qui défilent, car la menace grandit ! Avec sa durée de vie solide (nous avons mis plus de 20 heures pour le terminer), ses visuels fidèles aux films et son gameplay « hybride » surprenant, le titre mérite le coup d’œil, surtout qu’il est vendu une quarantaine d’euros ! Malgré un manque de budget qui se fait parfois sentir, le titre a réussi à nous faire passer un bon moment.


Les +

  • l’ambiance, excellente
  • une grande fidélité à la saga, et principalement au deuxième film
  • un gameplay efficace qui mélange action et tactique
  • la gestion du vaisseau, de ses soldats et des différentes sections
  • le système de journées, qui oblige à prendre des décisions
  • le sound design
  • le challenge est au rendez-vous
  • durée de vie solide
  • quelques cinématiques bien chouettes
  • de beaux effets de lumière
  • une bonne surprise au finale

Les –

  • un manque de budget qui se fait parfois sentir (visages pas terribles)
  • des soucis de finition, avec des bugs qui gênent la progression
  • pas toujours bien fluide en mode qualité
  • quelques retours à l’interface de la console
  • des pics de difficulté frustrants
  • des allers-retours un peu pénibles
  • interface trop chargée

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Lageekroom

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