TEST : Devil Inside Us: Roots of Evil (version PS4 testée sur PS5)

Les jeux d’horreur, on aime ça, et certains titres indépendants réservent parfois de belles surprises. Notre titre du jour, développé par Mr.Skull Game Studio, Ahldain Michael et Fernando Tittz et édité par QUByte Interactive, nous met dans la peau du prêtre Aughust Heylel, appelé pour un exorcisme dans les années 80. Couloirs sinistres, cave qui l’est tout autant, entités démoniaques à purifier : sur le papier, le jeu avait l’air vraiment sympa, mais qu’en est-il du résultat final ? C’est ce que nous allons voir.


Devil Inside Us: Roots of Evil est un jeu d’horreur narratif comme il en existe des dizaines aujourd’hui (merci Silent Hills P.T), et si certains tirent leur épingle du jeu, d’autres restent malheureusement dans l’ombre. Durant à peine 2 heures, notre jeu du jour fait partie de cette deuxième catégorie, et peinera à convaincre les amateurs du genre malgré ses qualités. Si l’ambiance est bonne et que le jeu réserve quelques moments sympathiques, il est malheureusement gâché par de mauvaises idées et par une technique franchement pas terrible sur PS4.



Pourtant, nous avons coutume d’être indulgents avec ce genre de titre développé par une toute petite équipe, et Devil Inside Us: Roots of Evil propose quelques éléments sympathiques. Précisons tout d’abord que notre prêtre, après son premier exorcisme difficile dans les années 80, retourne dans la demeure 40 ans plus tard pour terminer le travail. Tout ne va pas se passer comme prévu, sinon c’est pas drôle, et des événements de plus en plus horrifiques vont se produire. On doit découvrir les différents lieux (jardin, maison, cave, dimension démoniaque), résoudre quelques énigmes, trouver des clés qui ouvrent des portes, se débarrasser de vilains démons qui tentent de vous faire sursauter (et ça marche parfois, avec quelques jumpscares qui fonctionnent) et découvrir la vérité. L’ambiance du jeu est vraiment réussie (les sous-titres ne sont par contre pas traduits en français), avec de bonnes musiques et un sound design plutôt travaillé. De ce côté là, ça marche plutôt bien, tout comme le scénario qui réserve une petite surprise finale. Côté durée de vie, il faut compter 2 petites heures pour en voir le bout.



Votre personnage est équipé d’un crucifix, qu’il utilise pour exorciser les démons ou les objets possédés, permettant parfois de débloquer un accès de la maison. C’est sympa sur le papier, mais un peu confus à l’exécution, avec une lisibilité par terrible à cause de la taille de votre crucifix quand vous le brandissez. On ne voit parfois pas trop ce qu’on est en train de faire, et le rendu très sombre de l’ensemble n’aide pas. On trouve une lampe torche, certes, mais dans la dernière partie du jeu. Mais la plus mauvaise idée reste la présence d’une « jauge de foi », qui diminue quand on brandit sa croix. Il faut récupérer des chapelets afin de la recharger, ce qui est franchement pénible en pleine action. Comme on n’y voit pas grand chose, on ne se rend pas compte que notre jauge est vide et on se fait dégommer par le démon. Pourquoi imposer une jauge de ce genre ? C’est pénible et ça n’a pas vraiment de sens. Votre personnage dispose également d’une certaine quantité de vie (il n’y a pas de jauge visible) et on utilisera des soins pour se remettre d’aplomb. Il faut aussi surveiller son endurance, car notre prêtre est très vite essoufflé, rendant l’écran encore moins lisible. Pour ça, il faut prendre de la caféine. Encore une drôle d’idée, qui rend l’exploration et certaines phases de fuite pénibles.



Comme nous le disions précédemment, le jeu est très sombre et on passe parfois à côté d’un détail important, sans parler des démons qu’on peine à viser avec la croix. Il y a même quelques combats « de boss », la présence d’un fusil et une petite visite dans la dimension démoniaque. Les idées sont là, mais dans l’exécution, c’est compliqué… Le tout manque de rythme et s’avère visuellement décevant sur PS4. C’est flou, peu détaillé, avec des textures souvent très vilaines (voir notre screen ci-dessus). D’après les retours, la version PC est un net cran au dessus. Il y a même quelques bugs de script, qui nous ont obligés à recharger une sauvegarde… De quoi gâcher encore un peu plus l’expérience, pourtant accrocheuse par moments. Niveau peur, à part quelques jumpscares réussis et un sound design de qualité, on est dans la moyenne, même si les trophées qui popent en pleine scène horrifique cassent un peu le délire. Nous devons avouer être déçus au final, et on aurait préféré un gameplay plus souple, moins contraignant, et un peu plus d’exploration dans la maison.



Malheureusement, malgré une bonne ambiance et un excellent sound design, Devil Inside Us: Roots of Evil peinera à convaincre les amateurs du genre. La courte durée de vie n’est pas forcément un problème, et c’est plutôt le gameplay et ses contraintes (endurance, jauge de foi) qui gâchent l’expérience, en plus des visuels très moyens et très sombres. Le titre ne marquera malheureusement pas les esprits, et c’est bien dommage, car les histoires d’exorcismes ont toujours ce petit quelque chose en plus… Peut-être pour une prochaine fois ?


Les +

  • l’ambiance, plutôt réussie
  • les musiques et le sound design
  • quelques passages plutôt efficaces
  • une révélation finale qui pourra surprendre

Les –

  • des graphismes vraiment trop sombres
  • ça devient vite confus visuellement quand on brandit son crucifix
  • la jauge de foi, inutile et pénible
  • l’endurance ultra limitée de notre personnage
  • la maison, très petite et sans grande surprise
  • souvent flou, avec quelques textures bien vilaines

Lageekroom

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