TEST : The Chant, prêts à rejoindre la secte ? (PS5)

The Chant est un jeu qui nous intriguait tout particulièrement ! Son ambiance horrifique des années 70 mélangeant secte et monstres inquiétants nous rappellent en effet certains films de notre jeunesse, et les développeurs de Brass Token ont exprimé via des interviews vouloir sortir des sentiers battus. C’est tout ce que l’on souhaite, et nous avons reçu le jeu avec un peu d’avance afin de vous en parler. C’est parti pour notre test !


Nous avons suivi de près l’actualité liée à The Chant ! Nous nous sommes plongés dans l’aventure avec l’envie de frissonner, mais également de découvrir un récit qui change un peu de l’ordinaire. Notre héroïne Jess débarque sur Glory Island pour se défaire d’un passé douloureux lié à la mort de sa sœur. Une sorte de retraite spirituelle, qui va rapidement dégénérer après un rituel raté, et Jess va se retrouver dans une dimension cauchemardesque qui se nourrit des ondes négatives appelée l’obscurité. Si cela vous rappelle Alan Wake, c’est normal, car le jeu édité par Prime Matter a quelques similitudes avec l’œuvre de Remedy, ce qui n’est clairement pas pour nous déplaire. Votre but sera d’explorer l’île, de découvrir les origines de la secte et d’inverser le rituel. Chouette programme !


A votre arrivée, tout semble paisible sur l’île

Jess retrouve à son arrivée une amie, dont le séjour a semble-t-il été bénéfique. Plusieurs personnes sont déjà sur place, dont Tyler, qui accueille le groupe d’adeptes. « On dirait un peu une secte non ? » se demande Jess. Sans blague, et notre héroïne va rapidement découvrir que l’ami Tyler n’est pas tout net. L’arrivée sur l’île est vraiment sympathique, et permet de nous immerger tranquillement, même si on sent que l’ambiance est étrange. Les logements sont rudimentaires, les adeptes marchent pieds nus, un dôme central accueille les activités de groupe : le décor semble idéal pour se déconnecter du monde et tenter de faire du ménage dans son passé, et surtout dans son esprit. Après cette petite mise en bouche et un rituel qui part en vrille, il va falloir explorer l’île. Plusieurs zones sont accessibles, mais rien de bien original à l’horizon. On retrouve les lieux habituels à ce genre de jeu, comme les mines, la forêt ou encore le phare au bord de la mer. C’est du déjà-vu avouons-le, mais l’ambiance du jeu est particulièrement réussie !


Une bien jolie vue
Une bien jolie vue

On se déplace à la troisième personne, et le jeu mélange exploration et combats, avec quelques dialogues dont les choix feront évoluer vos caractéristiques. Il faudra bien équilibrer (et ensuite améliorer) son mental, sa santé et sa spiritualité. Si le mental flanche, votre personnage voit rouge, ou plus précisément en noir et blanc. Le combat sera alors impossible et il faudra fuir pour reprendre ses esprits. Certains ennemis pourront d’ailleurs vous faire des attaques mentales, et il faudra appuyer sur le bouton croix de la manette pour s’en défaire. La santé est bien évidement importante elle aussi (et permet de mieux encaisser les coups), tout comme la spiritualité. Cette dernière permet, en méditant, d’augmenter son mental ou encore d’utiliser des attaques spéciales, qui se débloquent au fur et à mesure. On pourra par exemple repousser violemment un ennemi, le ralentir, faire surgir des pics du sol ou encore l’immobiliser. Les combats sont sympathiques mais deviennent rapidement répétitifs. On frappe (attaque faible ou forte), on esquive (avec une esquive plus prononcée durant laquelle Jess se met au sol), et on utilise quelques attaques spéciales. La prise en main reste bonne, et certains affrontements proposent davantage de challenge, surtout lorsque votre personnage est seul face à plusieurs ennemis. Plusieurs modes de difficulté sont d’ailleurs proposés, et on peut en changer à tout moment pendant le jeu.



Certaines zones ne seront accessibles qu’en progressant dans l’histoire et en possédant le bon prisme (ces derniers sont basés sur des couleurs). Jess pourra également utiliser certains objets pour attaquer, comme du sel qui immobilise l’ennemi ou de quoi leur mettre le feu. Il faudra également bien fouiner dans les décors pour looter ce qu’il faut pour vous fabriquer des armes et récupérer de la vie ou encore de la santé mentale. Chaque ennemi a ses points faibles, et tous les détails sur le bestiaire sont disponibles dans le menu. Si les lieux sont globalement cloisonnés, quelques énigmes seront de la partie, avec des objets à trouver et à assembler pour progresser. Rien de bien neuf à l’horizon une nouvelle fois, et on devra par exemple trouver des clés ou des fusibles pour rétablir l’électricité. Le jeu n’est pas bien long malheureusement, et ne comporte que 6 chapitres. Nous avons mis 6h pour le terminer, avec une quinzaine de morts au compteur (dont 5 pendant le boss final, vraiment classe et cradingue en termes de design). C’est court, mais le rythme est bon et certaines séquences franchement sympathiques. Nous avons beaucoup aimé le niveau du phare, tout comme les combats de boss. L’histoire est agréable à suivre (il y a pas mal de collectibles à lire) et réserve quelques surprises.



Avec ses combats répétitifs et ses décors très classiques, The Chant aurait pu n’être qu’un jeu horrifique de plus. Mais c’était sans compter sur son ambiance, vraiment travaillée. Les musiques de Paul Ruskay sont immersives, et le sound design excellent. Le jeu parvient à faire sursauter et à créer une ambiance souvent glauque voire poisseuse. Les personnages en bavent, et nous avec. La VF est réussie également, malgré quelques couacs de synchro labiale. Visuellement, c’est très convenable. Le jeu est souvent joli, propose de beaux effets de lumière, et tourne en 60 images par seconde, ce qui est très appréciable durant les combats. Le design des ennemis est varié, souvent flippant, et on note également un chouette travail sur les visages. Alors tout n’est pas parfait, et certaines expressions sont un peu ratées, mais rien de choquant. Certes, on n’est pas face à un AAA, et cela se sent parfois (notamment par le manque de prise de risque en termes d’environnements), mais le rendu est au final très agréable, avec pas mal de détails visuels et des animations qui font le taf. Il faut bien garder en tête qu’il s’agit du premier jeu du studio, et qu’il s’avère souvent plus réussi en termes de mise en scène et de cohérence que certains autres jeux du genre (on pense notamment à certains épisodes de la Dark Pictures Anthology).



The Chant a réussi à nous embarquer dans son histoire, principalement grâce à son ambiance et ses personnages. Plutôt joli visuellement, le jeu de Brass Token propose de bonnes choses et un récit qui est parvenu à nous accrocher jusqu’au bout. Le fait de gérer son mental, sa santé et sa spiritualité apporte un plus intéressant, même si l’ensemble aurait pu être davantage développé. Malgré tout, le jeu a des défauts, est parfois trop classique et s’avère au final un peu court. Six heures de jeu pour une quarantaine d’euros, c’est un peu juste… Attendez une petite baisse de prix avant de vous lancer, mais si vous aimez le genre, The Chant propose une ambiance suffisamment travaillée et de chouettes moments de frisson qui devraient vous convaincre. 


Les +

  • excellente ambiance
  • personnages plutôt intéressants
  • souvent joli visuellement
  • très bon sound design
  • VF de bonne facture
  • un récit qui tient en haleine
  • des combats bien stressants…

Les –

  • … mais vite répétitifs
  • un peu court (seulement 6 chapitres)
  • des environnements peu originaux
  • des couacs de synchro labiale
  • des expressions faciales pas toujours réussies
  • énigmes basiques




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