Avis Manga Glénat : Ender Geister – Tomes 3 et 4
Après 2 premiers tomes franchement réussis et souvent jouissifs malgré un poil de classicisme, la série « Ender Geister » fait son retour aux éditions Glénat le 19 avril 2023 avec un troisième volume que nous attendions avec impatience. « Ender Geister », c’est du pur divertissement, un mélange d’humour et de violence qui fonctionne bien, et des personnages bien badass ! Il ne manquait à nos yeux que quelques surprises et rebondissements pour parfaire le tout : est-ce le cas dans ce tome 3 ? C’est ce que nous allons voir !
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 4, disponible le 21 juin 2023 –
Synopsis : Une fois son sceau brisé par une tueuse professionnelle du nom de “Nue”, Akira se transforme en un être démoniaque doté d’une violence inouïe. Devenu incapable de discerner ses alliés de ses ennemis et déversant sa violence sur tout ce qui bouge, l’exorciste finit même par s’en prendre à sa partenaire Chikage ! Mais c’est en Afrique, à Johannesbourg, que tout à débuté dix ans plus tôt, lorsqu’un démon a pris possession du jeune mercenaire Akira Kurosawa…
« Depuis ce jour, je suis obligé de chasser des démons si je ne veux pas mourir. Un peu comme Jason Statham dans Hyper Tension 2 »
Le combat contre Nue a mal tourné pour Akira, c’est le moins que l’on puisse dire. Notre héros s’est mangé un tir de fusil à pompe à bout portant, ce qui a brisé son mystérieux sceau. Désormais transformé, Akira semble inarrêtable, et s’en prend à tout ce qui bouge, amis comme ennemis. Il fonce même sur Chikage, sa partenaire, qui en bavait déjà bien assez face à son adversaire ! Heureusement, le boss de l’agence d’exorcistes débarque et compte bien procéder à un nouveau scellage, même si la consigne était d’éliminer Akira avant qu’il ne retrouve l’intégralité de ses pouvoirs. Mais vous vous en doutez, notre héros ne peut pas mourir comme ça, et le patron va procéder à un scellage risqué mais nécessaire. Une nouvelle fois, Takashi Yomoyama se régale, et nous avec, avec des dessins percutants, violents, et bourrés de détails. Ce tome 3 démarre sur les chapeaux de roue, mais Akira et Chikage, désormais tirés d’affaire, ne doivent pas perdre de vue leur mission principale : enquêter sur la source du pilier des ténèbres. Mais avec des tueurs professionnels aux trousses, cela ne sera pas une mince affaire, d’autant qu’une mission supplémentaire vient se greffer à tout ça. De nouveaux personnages font leur apparition dans ce tome 3, qui va, dans sa deuxième partie, nous proposer un flashback vraiment intéressant.
On se retrouve en effet en Afrique, aux côtés d’Akira et des forces spéciales de l’armée Allemande. Leur but ? Mettre la main sur une relique cachée dans des ruines. Rien de bien original me direz-vous, et il faut une nouvelle fois avouer que le manga de Takashi Yomoyama n’est pas un modèle d’originalité. Mais qu’importe, car il reste divertissant, nous en donnant pour notre argent en termes d’action, de références au cinéma (avec des chapitres reprenant les noms de films divers et variés) ou de violence (même s’il se lit clairement trop vite). Pour accéder aux ruines, il va falloir négocier avec les locaux, et participer à un combat qui s’annonce bien bourrin. L’ambiance de Resident Evil 5 est présente tout au long de cette seconde moitié de tome, avec un personnage rappelant le mythique Albert Wesker ! C’est également l’occasion d’en découvrir davantage sur le passé d’Akira, et ce qui l’a transformé. Le rythme et l’intérêt sont relancés, et on s’éclate plutôt bien dans ce nouveau volume, malgré, on le répète, un certain manque d’originalité. On ne peut s’empêcher de penser à « Jagaaan » en lisant « Ender Geister », et la comparaison est difficile à éviter. La manga de Takashi Yomoyama opte néanmoins pour un ton plus léger, moins trash (malgré quelques plans sexy et pas mal de violence), et finalement plus « grand public ». Cela n’enlève en rien ses qualités, et nous avons vraiment hâte de découvrir la suite !
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Ender Geister – Tome 4 : « Alors que la vérité se fait sur la rencontre entre le monstre et Akira, l’exorciste fan de cinéma, l’ordre d’assassiner ce dernier se propage au monde entier. Partout, les plus aguerris des tueurs se préparent à partir pour le Japon. La bataille qui opposera les plus talentueux des exorcistes aux meilleurs des assassins est sur le point de commencer ! »
« Pour un gars qui se croit dans Jigsaw, tu ne possèdes aucun sens du jeu »
Avec son tome 3 dynamique et proposant un retour dans le passé aux côtés d’Akira et de ses collègues des forces spéciales, la série « Ender Geister » a relancé la machine et surtout notre intérêt. Non pas que les premiers tomes ne soient pas accrocheurs, au contraire, mais le manga de Takashi Yomoyama évite de tomber dans la succession d’affrontements, même si ces derniers ne manquent pas de classe ! Avec ce tome 4, le flashback continue, et Akira est toujours face à un ennemi redoutable. Ca bastonne d’entrée, avec une séquence vraiment cool optant pour une vue à la première personne (la dernière fois que nous avons découvert ce genre de mise en scène était dans l’excellent Rasetsu Primal Hunt). Le combat fait rage et va basculer pour notre héros, qui va faire la rencontre d’un démon et se voir proposer un marché.
Le récit revient ensuite dans le présent, avec un Akira qui va devoir faire face à de multiples menaces. Un « deck ultra puissant de tueurs » va en effet se réunir au Japon pour lui faire la peau alors qu’il est en train de reprendre son enquête. On découvre alors une galerie de personnages pour le moins atypiques, à commencer par Rihito Sado, alias The Face, John et Joe Castle (les Castle Brothers), Red Eye ou encore la mystérieuse Vespa. A l’image de l’ami Sakamoto, héros de « Sakamoto Days« , qui se fait lui aussi constamment pourchasser par des tueurs impitoyables, Akira va devoir faire parler son pouvoir, qui se dévoile peu à peu. Notre héros est une menace pour ses ennemis, mais également pour les membres de l’organisation, qui craignent que son sceau ne soit une nouvelle fois brisé, le rendant incontrôlable.
Visuellement, c’est toujours aussi classe, avec des personnages tous bien différents et aux caractéristiques marquées. Certaines illustrations ont vraiment de la gueule, sont détaillées et dynamiques, et la mise en scène fait preuve d’originalité. De ce là côté, on n’est jamais déçus ! On apprécie également toujours autant découvrir les multiples références au cinéma (des différentes répliques aux titres des chapitres), et si certaines sont posées là de façon un peu grossière, d’autres sont beaucoup plus subtils. Le manga « Ender Geister » est une nouvelle fois très divertissant, et la suite est vraiment prometteuse.
Lageekroom