TEST : Like a Dragon Gaiden, un épisode plus modeste mais efficace (PS5)

Nous suivons la saga Yakuza, désormais appelée Like a Dragon, depuis ses débuts sur PS2. Jeu après jeu, l’univers du Ryū ga Gotoku Studio s’est développé, enrichi, proposant un lore excellent et des aventures riches en action et en rebondissements. Yakuza 6 a marqué un tournant dans la saga et dans l’arc narratif de notre cher Kazuma Kiryu, qui va pourtant faire son retour dans notre épisode du jour, pour notre plus grand plaisir. S’intercalant entre Yakuza 6 et Yakuza: Like a Dragon, qui mettait en scène Ichiban Kasuga, Like a Dragon Gaiden est une sorte d’épisode bonus faisant donc le pont entre ces 2 épisodes. L’occasion de découvrir où se cache Kazuma depuis la fin de Yakuza 6 et la simulation de sa mort, et ce qui l’attend dans cette toute nouvelle aventure. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu sur PS5 (il est également disponible dans le Xbox Game Pass), et il est temps de voir si l’attente en valait la chandelle. 


Nous adorons la saga Yakuza, mais comptez sur nous pour rester objectifs lors de ce test (promis !). Le plaisir de retrouver Kazuma est bel et bien présent, et notre héros, désormais sous la coupe de la faction Daidoji, est toujours aussi charismatique. En témoigne le prologue du jeu, durant lequel il protège une jeune femme d’agresseurs à la sortie d’une boîte de nuit. La classe à l’état pur ce Kazuma, et il tatane à nouveau comme personne, souvent après avoir débarqué dans le champ de la caméra dans un ralenti bien stylé. Like a Dragon Gaiden est un épisode plus « léger », et s’avère moins long et moins dense (il n’y a que 5 chapitres), que l’on parle de la taille des environnements, des dialogues ou des combats.



Dans cet épisode, Kazuma dispose de 2 styles de combat. Le premier est l’emblématique style du dragon, que les fans connaissent déjà par cœur. C’est toujours aussi efficace, dynamique, les combos et coups de tête s’enchaînent bien et les finishs pètent la classe (c’est toujours un plaisir d’éclater un vélo ou un cône de chantier sur la tronche d’un lascar). Le deuxième mode de combat inclut quelques gadgets (câble pour saisir et balancer ses adversaires, drones, cigarettes explosives appelées lucioles, chaussures très spéciales) et s’avère plutôt intéressant à jouer. On passe de l’un à l’autre facilement, même si l’ensemble est parfois imprécis. On peut certes contrer les attaques spéciales des boss, bloquer ou esquiver, mais on rate souvent sa cible et on envoie bon nombre de patates dans le vent. Du coup, on se fait souvent attaquer dans le dos, en plus d’avoir l’air malin… Comme toujours, de nombreuses améliorations sont au programme, le tout s’achetant avec l’argent gagné en jeu. Pas d’expérience au programme, mais de la thune, un max de thune (mais également les points Akame sur lesquels nous reviendrons), pour acheter des boissons, de la nourriture, des équipements, et donc ces boosts de performance. Pour en gagner, il suffira d’aller choper des loubards dans la rue, ou tout simplement de terminer les missions ou quêtes secondaires. Le jeu est un peu moins long que les derniers épisodes, et se termine en 14h environ en ligne droite.



Côté scénario, c’est plutôt solide comme toujours, malgré que cet épisode soit considéré comme « secondaire ». Le travail sur les missions principales est de bonne facture (certaines quêtes secondaires sont vraiment excellentes et abordent des thèmes d’actualité comme l’intelligence artificielle), les personnages sont nombreux et toujours aussi charismatiques, et l’ensemble est un peu moins bavard qu’en temps normal. Le charisme de certains protagonistes fait plaisir, et on se laisse rapidement prendre par l’histoire, qui réserve comme toujours de nombreux rebondissements et pas mal d’émotion. On reste néanmoins loin de la densité d’un Yakuza 2 (et de son remake Yakuza Kiwami 2) ou de Yakuza 4, mais les développeurs nous avaient prévenus. Pas de déception de ce côté là donc, et on ne boude clairement pas notre plaisir d’incarner à nouveau Kazuma. Certains événements restent malgré tout un peu tirés par les cheveux, notamment lorsqu’il s’agit de faire des liens entre les différents épisodes. On retrouve quoi qu’il en soit d’anciennes têtes connues, et les nouveaux venus seront peut-être un peu perdus malgré les explications ou les flashbacks. Précisons au passage que le jeu propose des sous-titres français, ce qui est une excellente chose, la saga ayant longtemps été réservée aux joueurs maîtrisant l’anglais.



Le contenu reste au final assez conséquent, et le quartier de Sotenbori réserver pas mal d’activités, avec des restaurants, des casinos, un club de golf, des bars à hôtesses (avec des séquences en live-action, oui oui) ou encore les salles d’arcade et les jeux vidéo complets à découvrir (Fighting Vipers 2 !!!). Revenons sur les points Akame, dont nous vous parlions un peu plus haut. Ces derniers se débloquent en réalisant des activités pour le compte d’Akame, un personnage que l’on rencontre après quelques heures de jeu et dont on intègre le réseau. Il faut réaliser certaines tâches et actions, sans oublier les « demandes » spécifiques, pour débloquer des points Akame, utiles pour déverrouiller des compétences spéciales ou des objets uniques. Un contenu supplémentaire sympathique, qui pourra vous occuper pas mal d’heures. Il faudra également ajouter à ça le Château, un énorme complexe (le château d’Osaka a été reconstitué sur un porte-conteneurs pour abriter un parc d’attractions, très classe visuellement) qui regroupe également différentes boutiques ou bars, mais surtout le Colisée. Dans ce dernier, vous allez pouvoir participer à des combats en solo ou en équipe. Ce sera à vous de recruter des membres de plus en plus puissants (aux compétences propres), le but étant d’améliorer au maximum leurs statistiques. C’est plutôt sympa, surtout lors des combats en équipe !



On terminera avec un mot sur les graphismes et la partie sonore. Like a Dragon Gaiden tourne en 60 images par seconde sur PS5 et s’avère très chouette visuellement, sans être un foudre de guerre. Les différents quartiers dégagent une nouvelle fois une belle identité, avec de beaux effets de lumière et de la vie dans les rues. Les personnages sont toujours aussi réussis au niveau des visages, mais on note une certaine raideur dans les animations, surtout concernant les PNJ. On retrouve également certains modèles 3D qui semblent venir tout droit de Yakuza 3 sur PS3. Le jeu étant plus modeste que les titres principaux de la série, on ne crachera pas dans la soupe ! Côté sonore, c’est excellent, que l’on parle du sound design, du doublage japonais ou de certaines musiques, qui savent faire monter la pression.


Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name


Like a Dragon Gaiden n’est pas le meilleur épisode de la série, mais n’en avait pas la prétention. Les développeurs nous avaient prévenus : cet opus a été prévu pour être plus modeste, mais n’en oublie pas ses fans. Au final, nous avons beaucoup aimé ce nouvel épisode, certes un peu ancré dans le passé, mais clairement solide. Bien qu’il n’y ait que 2 styles de combat, ces derniers sont toujours aussi classes, et la narration, bien que moins dense, réserve son lot de rebondissements. Retrouver Kazuma Kiryu reste quoi qu’il en soit un réel plaisir, et sa classe est toujours au rendez-vous. Si vous aimez la saga, et principalement ses premiers épisodes, Like a Dragon Gaiden vous plaira à coup sûr !


Les +

  • un scénario plus modeste mais qui tient bien la route
  • retrouver Kazuma Kiryu et sa classe légendaire, un vrai kiffe
  • des personnages charismatiques
  • une mise en scène toujours aussi stylée
  • un contenu assez conséquent pour un titre dit « modeste »
  • visuellement, c’est toujours aussi immersif
  • les musiques
  • un doublage japonais toujours dans le ton
  • sous-titres en français
  • des combats toujours aussi jouissifs….

Les –

  • … même si parfois imprécis (on tape souvent dans le vent)
  • seulement 2 modes de combat
  • un poil d’aliasing, et des assets semblant venir des générations précédentes
  • quelques longueurs au milieu de l’aventure
  • un épisode clairement ancré dans le passé

Lageekroom

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