Avis : Hotell (Black River), plongez dans l’horreur de l’hôtel Pierrot Courts

Disponible depuis le 8 juin 2023, le premier volume de « Hotell » fait partie des sorties récentes de l’éditeur Black River, qui nous régale depuis plus d’un an maintenant avec un catalogue varié (qui pioche aussi bien dans des licences de jeu vidéo que dans des ouvrages indépendants) et souvent surprenant. Récemment, nous avons eu la chance de découvrir le délirant « Marjorie Finnegan – Criminelle temporelle » et « Assassin’s Creed Brahman« , mais notre ouvrage du jour va opter pour un ton bien plus sérieux et horrifique. Découvrir « Hotell », c’est plonger dans un univers aussi sombre que mystérieux, à la rencontre de personnages tourmentés. C’est parti pour notre avis !


Avis : Hotell (Black River)Synopsis : Quatre histoires d’horreur interconnectées se déroulant toutes dans un hôtel mystérieux qui semble n’apparaître qu’à certains clients. L’hôtel Pierrot Courts. Vous ne le trouverez sur aucune carte, mais s’il vous arrive de conduire sur la Route 66 tard dans la nuit et que vous avez désespérément besoin d’un refuge ou de vous cacher, vous apercevrez peut-être un panneau abîmé en bordure de route. C’est un endroit où beaucoup s’enregistrent au comptoir mais d’où bien peu repartent. Et vu les horreurs qui vous attendent à l’intérieur, vous auriez peut-être préféré continuer à rouler…


Avis : Hotell (Black River)


Dessiné par Dalibor Talajic et scénarisé par John Lees (Lee Loughridge s’occupe de la colorisation), « Hotell » utilise une narration bien connue des amateurs d’horreur. A l’image des contes de la Crypte ou plus récemment des jeux Supermassive Games (The Quarry, Until Dawn), nous sommes accueillis dans l’hôtel Pierrot Courts par son gérant, qui n’est autre que le narrateur de l’histoire. L’homme s’adresse à nous, et nous prévient dans quoi nous sommes en train de mettre les pieds. Cet hôtel n’apparaît sur aucune carte, mais certains en aperçoivent néanmoins le panneau en bord de route. A la recherche d’un refuge, fuyant une menace ou souhaitant même pratiquer un exorcisme, nos personnages se retrouvent à livrer une bataille contre eux-mêmes et contre leurs démons. Ce qu’on apprécie tout particulièrement en enchaînant les différentes histoires, c’est la façon dont elles sont mises en scène et leurs interconnexions (avec notamment des champs/contre-champs). On découvre dans un premier temps l’histoire d’une femme enceinte qui fuit son conjoint qui la battait. Durant ce récit, elle va rencontrer brièvement un homme, un peu dragueur, qui va se faire rappeler à l’ordre par sa femme. L’homme rejoint son épouse, et l’inquiétude et l’interrogation se lisent sur son visage. On va rapidement comprendre pourquoi, en découvrant, par la suite, son histoire. Même si ces interconnexions sont parfois brèves, elles sont parfaitement intégrées et cohérentes, et chaque récit trouve son sens.

L’ambiance est particulièrement réussie dans ce premier tome. C’est sombre, glauque, parfois flippant, et on assiste à des événements éprouvants. Le côté horrifique fonctionne bien, et on est souvent aussi paumés que les personnages que l’on découvre. Exorcisme, démembrements, tueur en série : l’ouvrage propose une belle diversité dans l’horreur (qu’elle soit bien réelle ou surnaturelle), et les références sont multiples, rappelant notamment le cinéma d’Hitchcock ou de John Carpenter. L’immersion est totalement au rendez-vous, tout comme l’angoisse, et on se sent nous-mêmes piégés dans cet hôtel, découvrant le passé des personnages et leurs secrets qui se dévoilent durant les 4 récits de ce premier volume. La colorisation participe beaucoup à cette immersion et nous plonge encore plus dans l’ambiance, et certaines cases sont vraiment magnifiques. Vous l’avez compris, ce premier volume de « Hotell » est un coup de cœur, à découvrir absolument si on aime l’horreur, et il nous tarde de découvrir les futures histoires du tome 2. On terminera avec un mot sur l’ouvrage en lui-même, super qualitatif (couverture, papier), et qui propose dans ses dernières pages un mot du scénariste et les couvertures des comics d’origine. Canon !


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