Découverte Manga : Bestiarius (éditions Kazé) – Tomes 1 à 3

Le manga dont nous allons vous parler aujourd’hui n’est pas une nouveauté, loin de là, puisque son premier tome est disponible chez nous depuis le 7 octobre 2015. Et pourtant, nous n’avons découvert « Bestiarius » que récemment, et nous devons vous avouer que le shônen de Masasumi Kakizaki nous a collé une petite claque. Nous allons donc revenir dans cet article sur les 3 premiers volumes de la série, en espérant vous donner envie de la découvrir à votre tour. C’est parti !


Découverte Manga : Bestiarius (éditions Kazé) avis critique manga lageekroomSynopsis : Ier siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est à son apogée et ses légions soumettent une à une les dernières contrées où monstres et humains vivent encore en paix. Criminels, innocents, orphelins, demi-humains, wyvernes… Tous constituent les rangs d’esclaves guerriers jetés dans l’arène et forcés de s’entretuer pour divertir l’empereur Domitien et les Romains avides de sang. Parmi ces combattants se trouvent des gladiateurs qui affrontent fauves et créatures légendaires : on les appelle les « Bestiari ». Or, certains d’entre eux, comme Finn ou Zénon, ont été élevés aux côtés de ceux qui, aux yeux de Rome, ne sont que de simples bêtes, et ils comptent bien retourner leurs armes contre leurs geôliers… et même contre l’Empire tout entier !


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Ce qui frappe d’emblée dès les premières pages de « Bestiarius », c’est sa qualité visuelle. Le manga de Masasumi Kakizaki est absolument sublime, avec des dessins riches et détaillés. En plus de proposer quelques magnifiques pages en couleur, le premier tome donne donc le ton avec un travail somptueux sur les visages et les décors, mais également en ce qui concerne les monstres mythologiques présents dans le récit. Que l’on parle de Durandal la wyverne, un dragon majestueux, ou de Talos le minotaure, et bien entendu des personnages humains, rien n’est à jeter et le découpage dynamique favorise lui aussi l’immersion. Côté visuel donc, nous n’avons pas été déçus !

Le scénario est en revanche un peu plus en retrait, mais n’allez pas croire que « Bestiarius » ne raconte rien. Au contraire, il pose ses premières bases et nous présente les personnages et leurs relations, réussissant parfaitement à créer l’attachement. Et comment ne pas avoir une dent contre l’Empire Romain et les tyrans à sa tête, qui ne pensent qu’à divertir la foule en envoyant leurs ennemis se massacrer dans l’arène. Les notions d’amitié et de famille (que le même sang coule dans nos veines ou non) sont au cœur du récit, avec des relations fortes entre nos héros. La wyverne Durandal a pris sous son aile Finn, et va devoir l’affronter contre son gré. La relation entre Talos et Zénon est très intéressante également, et très forte, aussi improbable qu’elle puisse paraître. Difficile de rester insensible donc face au destin de ces différents personnages, qui feront tout pour survivre. Ce premier tome est donc une véritable claque, pose des bases déjà intéressantes et nous présente des personnages bien écrits, le tout magnifié par un coup de crayon sublime. Nous avons mis du temps pour découvrir « Bestiarius », et nous ne sommes pas déçus du voyage !


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Découverte Manga : Bestiarius (éditions Kazé) avis critique manga lageekroomBestiarius – Tome 2 : mais quelle claque que ce tome 2 de « Bestiarius ». On retrouve dans ce nouveau volume absolument toutes les qualités du précédent : un coup de crayon incroyablement détaillé et dynamique, un découpage efficace, et des personnages très vite accrocheurs. Le tome démarre par une présentation rapide de notre équipe de héros, de jeunes habitants d’un village rapidement rasé par l’Empire Romain. Mais avant ça, les premières pages nous emmènent dans une grotte lugubre, dans laquelle les enfants comptent voir « le monstre affreux mangeur d’hommes de la légende ». Un « monstre » que l’on reconnait rapidement, et qui n’est autre que Finn, qui vit caché en compagnie de son compagnon Durandal, la wyverne. La présence de Finn sera salvatrice pour Arthur, Elaine et leurs amis, puisque notre héros va les sauver des romains. Après une rapide présentation, ce tome 2 fait couler le sang, et Arthur va demander à Finn de lui apprendre à devenir un grand guerrier pour se venger, et partir retrouver son ami Elaine, destinée à être vendue comme esclave. Mais cette dernière a du potentiel pour Lépide, gouverneur de Britannia, qui n’est autre que son ravisseur. Il va la garder pour lui et l’envoyer dans l’arène, histoire de distraire encore un peu plus l’Empereur.

Arthur et ses amis, après une formation à la dure avec Finn, vont donc partir pour Rome et commencer à tendre des embuscades aux soldats ennemis. Leur plan semble bien huilé, mais les sentiments d’Arthur pour Elaine ne jouent pas en sa saveur, et ses réactions pourraient lui coûter la vie. La lecture de ce tome est réellement accrocheuse, et la narration est toujours aussi maîtrisée. Il y a certes quelques clichés, mais le dynamisme de l’ensemble et les visuels superbes permettent de passer un excellent moment. Le travail sur les personnages et le bestiaire est vraiment réussi. On retrouve également quelques thèmes forts mis en place dans le tome précédent, et cette façon de maltraiter les « monstres », jugés inférieurs et envoyés dans les mines ou à la mort. Clairement, nous avons hâte de voir l’Empire Romain mordre la poussière.


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Découverte Manga : Bestiarius (éditions Kazé) avis critique manga lageekroomBestiarius – Tome 3 : paru le 27 janvier 2016, le tome 3 de « Bestiarius » reprend là où le tome 2 s’était arrêté, à la minute près. Arthur, Pan et Galahad ont retrouvé Elaine, qui avait été enlevée par les Romains. Mais Elaine se comporte étrangement : il semblerait que Lépide, gouverneur de Britannia, lui ait lavé le cerveau. En l’espace d’une année, il a fait d’Elaine une combattante de l’arène et une véritable gladiatrice. Arthur et ses amis n’ont pas d’autre choix que d’affronter Elaine, et l’Empereur décidé d’envoyer une trentaine d’hommes pour se débarrasser de nos héros. Manque de chance pour le tyran, Arthur, Pan et Galahad ont suivi un entraînement particulièrement dur auprès de Finn durant un an, et terrassent les soldats. L’Empereur, voyant que la foule commence à apprécier notre trio, décide de les épargner… pour le moment. Lépide va en effet organiser un combat vraiment vicieux : Arthur et ses amis vont affronter de redoutables ennemis, Tyr le boucher balafré, Wodan l’assassin bicéphale et Donar le tueur au bras d’acier, Elaine étant quant à elle enfermée dans une cage. Des pics la surplombent, retenus par 4 cordes. Arthur devra tuer ses ennemis, récupérer la clé de la cage dans le ventre de l’un d’eux, et surtout protéger les cordes pour ne pas qu’Elaine finisse transpercée. Quel suspense !

En plus de tout ça, on découvre que Finn et Durandal décident d’aller voir ce qui se passe du côté de Rome. Mais arriveront-ils à temps ? Ca bastonne sec dans ce tome 3 de « Bestiarius ». Le sang coule, les coups pleuvent, et on se demande si Elaine va retrouver ses esprits. Arthur aurait-il fait tout ça pour rien ? Ou parviendra-t-il à la sauver ? L’Empereur, pris à son propre jeu de vouloir proposer à la foule un combat sortant de l’ordinaire, pourrait bien lui aussi employer les grands moyens. La tension est donc à son comble, avec comme toujours des dessins superbes. Il est intéressant de noter que l’auteur Masasumi Kakizaki revient sur sa méthode de travail à la fin du tome, lui qui dessine à la main. La tendinite a eu raison de lui lors de son travail sur « Bestiarius », et il en vient à reconsidérer sa façon de dessiner. Travailler en numérique ? Il y pense sérieusement, lui qui fait parfois face à des phrases telles que « si tu essayais de mettre moins de traits », « tes dessins sont trop détaillés de toute façon » ou encore « quand je lis tes mangas, j’ai les mains toutes noires ». Tout ça pour dire que son travail est une nouvelle fois remarquable, mais que notre mangaka y laisse quelques plumes. Nous avons quoiqu’il en soit hâte de découvrir la suite de « Bestiarius » !


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