TEST : Crymachina, quand Matrix rencontre Devil May Cry (PS5)

Après Crystar (dont notre test est disponible ici), FuRyu revient avec une nouvelle production et un action-RPG disponible depuis fin octobre sur PC, PS4, PS5 et Nintendo Switch. C’est sur la dernière console de Sony que nous avons eu l’occasion de découvrir Crymachina et d’incarner Leben, Mikoto et Ami, trois E.V.E (des corps synthétiques dans lesquels ont été instillés une conscience humaine) à la recherche de leur humanité, dans un titre riche en action et aux thèmes bien souvent d’actualité. C’est parti pour notre avis !


Crymachina est un titre au récit intriguant. La race humaine s’est éteinte, et ce sera à vous de découvrir les raisons de cette extinction. Notre héroïne est, tel Néo dans Matrix, considérée comme une élue et va devoir mener le combat dans une succession de missions entrecoupées de séquences de dialogues. Disons-le tout de suite, le jeu est intégralement sous-titré en anglais (les voix sont en japonais). Un niveau correct est nécessaire pour bien tout comprendre, surtout que le jeu vous embarque directement dans ses menus, et certains semblent parfois complexes. Il y a également de nombreuses séquences de dialogues, durant lesquelles nos héroïnes parlent autour d’une tasse de thé. Des échanges parfois basiques, mais certains sont bien plus importants et développent le lore du jeu.


Crymachina PS5


Crymachina propose un lore globalement riche et des thèmes proches de Matrix, sur l’humanité et la condition de l’être humain. Le monde dans lequel on évolue, sorte de matrice donc, propose au joueur de décimer ses ennemis dans des décors bien souvent épurés. C’est vide certes, mais la direction artistique a ce petit quelque chose qui donne envie de continuer l’aventure. On passe néanmoins plus de temps dans les menus et les dialogues (avec le fameux Tea Time) que dans ces missions et combats de boss (le tout étant divisé en 8 mondes), qui ne durent parfois que quelques minutes. Leben va arpenter les différents décors de Eden, un monde post-apocalyptique dans lequel les machines continuent de fonctionner dans le but de créer de vrais humains pour que l’humanité soit restaurée. Deux types de donjons sont disponibles : les principaux liés à l’instigue principale (logique), et les secondaires qui permettent de farmer pour augmenter nos statistiques (un farm qui sera obligatoire sur la fin du jeu). Côté durée de vie, nous avons mis environ 18h pour terminer le jeu, en zappant quelques dialogues un peu longuets. Le temps de jeu réel (en combat) est à diviser par 2.


Crymachina PS5


S’il y a parfois une petite énigme à résoudre (souvent environnementale), les donjons sont linaires, et on n’y affronte que quelques ennemis avant de taper le boss. Cette dernière confrontation est plus corsée (avec quelques gros pics de difficulté), et il va falloir faire jouer vos reflexes ! Le gameplay est très agréable à prendre en main, et ça bouge bien, sachant qu’on incarne plusieurs héroïnes tout au long de l’aventure (notre personnage est parfois imposé, mais certaines missions laissent le joueur choisir). Attaques simples, chargées, dash d’esquive, armes portées à l’épaule (gérées par une jauge), coups spéciaux, parades ou encore finishs sont au programme d’un jeu dont le dynamisme lorgne du côté d’un Devil May Cry pour ne citer que lui ! Votre personnage dispose également de certains avantages, permettant par exemple de se soigner, de retourner à la base, ou encore d’activer des esquives automatiques (bien pratiques face à certains boss) durant un court laps de temps. Armes et armures seront à débloquer, chaque équipement ayant ses propres caractéristiques, et on pourra également changer nos armes placées en haut de nos épaules. C’est vraiment sympa, et bien souvent nerveux !


Crymachina PS5


Notre QG, en plus de nous permettre de partir en mission ou de papoter avec nos camarades, sert à booster les personnages avec l’expérience accumulée. Les menus sont un peu complexes avouons-le, et nous avons parfois amélioré certaines caractéristiques sans trop savoir à quoi cela pouvait servir… L’expérience est partagée entre les héroïnes, mais on débloque également des points d’EGO, qui débloquent et améliorent de nouvelles statistiques. Et autant vous dire que pour en débloquer (via les défis, missions et dialogues), il va falloir être patient, certaines demandant plusieurs centaines de points ! Du coup, le jeu allonge artificiellement sa durée de vie, et casse un peu un rythme qui partait pourtant bien après les premiers combats. La répétitivité s’installe, que l’on parle des dialogues à rallonge ou des missions à refaire pour accumuler suffisamment de points, obligatoires pour aller botter les miches du prochain boss.


Crymachina PS5


Visuellement, le titre dégage quelque chose d’accrocheur, que l’on parle de son chara-design réussi, des cinématiques ou des décors. C’est plutôt joli, mais souvent très vide, avec un level design ultra basique. C’est bien simple, on fait tout le temps la même chose : on lance la mission, on traverse quelques couloirs, on fracasse quelques ennemis et on atteint un boss en espérant qu’il ne soit pas insurmontable. Chouette au premier abord, le jeu devient au final assez redondant, ennuyeux même, et nous vous conseillons de n’y jouer que par courtes sessions, le temps de 2/3 missions. C’est dommage, car comme dit précédemment, le lore est de bonne facture et certains lieux dégagent quelque chose. Côté sonore, c’est par contre très positif, avec des voix japonaises dans le ton et des musiques vraiment très chouettes. Quand l’action démarre, c’est vraiment classe, mais c’est malheureusement trop rare.



Crymachina propose quelques éléments intéressants, de son lore à son chara-design en passant par ses musiques. Mais si le titre de FuRyu fait le taf quand l’action démarre, c’est trop rarement le cas, et on passe plus de temps dans le menu, à discuter avec nos camarades ou à farmer pour gagner des niveaux. Le jeu est sympathique par courtes sessions mais vite lassant, et la répétitivité des décors finit également par lasser. Il y a de bonnes choses, mais l’expérience globale reste décevante, et nous vous conseillons d’attendre une baisse de prix avant de vous lancer. 


Les +

  • direction artistique globalement réussie
  • bon chara-design
  • les voix japonaises et les musiques
  • certains combats de boss vraiment classes
  • les animations de nos héroïnes
  • les cinématiques
  • un lore plutôt riche, avec des thèmes intéressants abordés

Les –

  • level design basique
  • bestiaire assez limité
  • l’action est parfois confuse
  • des missions trop courtes
  • quelques dialogues à rallonge
  • des pics de difficulté pénibles
  • l’obligation de farmer

Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!